Le tableau

Chapitre 12

Bonjour ! J'avoue je culpabilise un peu de la fin de mon chapitre précédent donc j'ai écrit rapidement la suite (aussi parce que mon inter-semestre me laisse du temps on va pas se mentir) ! Je vous préviens d'ores et déjà, il est long. Installez vous confortablement dans un plaid (vive l'hiver) avec des ptits trucs à manger (parce que manger c'est toujours sympa et qu'il me reste encore quelques chocolats de Noël)

Pour ce qui est de la musique, je trouve que c'est un pur chef d'oeuvre. C'est comme un appel à l'aide d'un mec qui a tout détruit et je trouve qu'elle colle en tout point à ce que je raconte dans ce chapitre. 

Du coup je vous souhaite une bonne lecture !

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            Au moment où sa balle avait atteint sa cible, Damien s'était transformé. Le jeune homme banal attiré par l'art avant maintenant soif de vengeance, du sang de ceux qui avaient pu lui faire du mal. Il n'avait pas traversé toutes ces épreuves pour échouer si près du but. Retrouver Thomas sain et sauf et le sortir de là n'étaient pas des options et s'il devait en payer le prix fort, alors il en serait ainsi. Après avoir éliminé discrètement les deux mercenaires qui gardaient le hangar, Damien se dirigea prudemment vers l'entrée, en ayant pris soin de fouiller les cadavres et de s'équiper de leurs armes.

          Il inspira profondément. Ses pensées se bousculaient dans sa tête et sa conscience lui hurlait qu'il était encore temps d'arrêter tout ça. S'il n'entrait pas dans ce hangar, il aurait seulement à appeler la police qui s'occuperait du reste. L'opération serait maîtrisée et le résultat serait le même : le groupe de malfrats serait démantelé et Thomas serait secouru. Mais comment être sûr qu'il était bel et bien là ? Qu'il ne serait pas un dommage collatéral de la bataille qui ferait rage entre l'armée et les bandits ? Damien pris sa tête entre ses mains, ce n'était définitivement pas le moment de réfléchir aux conséquences et différentes issues de son infiltration. Qu'avait-il à perdre après tout ? Lui pas grand-chose, à part peut être sa vie qui lui semblait être un prix ridicule à payer pour sortir celui qu'il aimait de là. L'amour rend idiot, l'amour fait perdre toute notion du risque, l'amour rend aveugle... Certes, il devait l'admettre. Jamais il ne se serait mis dans cette situation pour quelqu'un d'autre. Mais avait-il seulement aimé quelqu'un d'autre comme il l'aimait lui ? Mais l'amour le rendait fort et courageux, l'amour faisait ressortir les meilleures facettes de lui-même, l'amour le rendait meilleur. L'avortement de leur relation naissance suite à la contrefaçon du tableau et la disparition de Thomas n'avait qu'amplifié ses sentiments. Chaque minute passée à le chercher ne faisait qu'ajouter un poids de plus sur la masse qui oppressait sa cage thoracique et étouffait son cœur. Au diable sa conscience et ses doutes. Thomas était devenu la seule raison de sa survie dans cette chienne de vie. S'il ne faisait rien pour lui, Damien ne s'en remettrait jamais, il le savait. Il était déjà rongé par la culpabilité de ne pas avoir réussi à le protéger, il devait donc maintenant réparer ses erreurs.

          Tout en serrant son poing gauche, il balança hargneusement un coup de pied dans la porte de l'entrepôt. Son glock dans sa main droite, il était prêt à tirer au premier mouvement ennemi. Et il avait raison de se préparer... un arsenal entier l'attendait dans le hangar désaffecté, surement alerté par les coups de feu à l'extérieur. Alors, surement dans un but d'autoprotection, le cerveau de Damien s'était déconnecté. Il avait enchaîné les gestes mécaniquement avec une précision chirurgicale. Rares étaient les balles qui n'atteignaient pas leur cible. Pourtant, le jeune avait surement sous-estimé la puissance et le nombre de ses assaillants, si bien qu'il se retrouva rapidement à cours de munitions. Seules deux balles restaient dans son chargeur alors qu'il avait déjà épuisé ceux qu'il avait récolté sur les gardiens à l'extérieur.