Le tableau

Chapitre 3

Bonjour à tous ! J'arrive pour vous poser la troisième partie de l'histoire en cette triste période de reconfinement. Contrairement à beaucoup, je n'aurai pas la possibilité de plus écrire malgré le fait que je sois cloîtrée chez moi (les écoles supérieures étant fermées) car dans mes chères études, le confinement est signe de charbonnage intensif. Bref, ma vie n'est que très peu intéressante.

La musique est juste top et, vu qu'elle est en instrumental, vous pouvez la jouer en même temps que la lecture. Elle dégage une ambiance assez exceptionnelle que je ne saurai réellement vous décrire.

Voilà, maintenant je me tais et je vous laisse avec la suite, bonne lecture à vous :)

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           Les dernières semaines s'étaient déroulées dans un calme déconcertant pour Damien. Les jours s'étaient succédés avec lenteur et les diverses soirées entre amis qu'il avait pu faire n'étaient en rien sorties de l'habituel. Assis nonchalamment sur les marches d'un escalier multi centenaire à qui sa pose faisait surement offense, le jeune homme fumait sa cigarette tout en posant un regard vide sur ce qu'il y avait autour de lui. Il repensa à ses derniers temps ici, au Louvre. La routine s'était emparée de ce travail qu'il chérissait tant. Non pas que cette dernière soit inconfortable, mais plutôt étrange. Damien ne s'attendait pas, en travaillant dans le musée le plus connu du monde, à comparer ses tâches à celles d'un vulgaire veilleur de nuit dans un immeuble de bureaux. Il y avait bien, ces derniers jours, quelques bruits de couloir entre les différents employés du musée. Il semblait qu'un gros projet touchait bientôt à sa fin mais la place de Damien dans la hiérarchie de l'établissement n'en faisait pas une personne à tenir au courant de ce genre d'événements.

          La nuit, chacune de ses rondes se déroulait dans un calme déconcertant qui angoissait de plus en plus le jeune homme. Plus le temps passait, plus il avait, quoiqu'inconsciemment, augmenté le son de la musique qui sortait de ses écouteurs pour échapper au vide qui emplissait les galeries. Il pensait devenir parano. Qu'y avait-il d'anormal au silence dans un musée en pleine nuit ? Damien avait un mauvais pressentiment, comme si cette absence la plus complète de son avait été le calme avant la tempête. Il n'avait jamais été un grand adepte du silence. Depuis sa plus tendre enfance, Damien avait fait partie de classes turbulentes où le calme était synonyme de préparation de nouveaux plans à l'encontre d'élèves ou des professeurs. Plus il avançait dans l'âge et dans son cursus scolaire, plus les silences de ses camarades donnaient lieu à des stratagèmes machiavéliques qui allaient des simples boulettes de papiers aux bagarres pour des raisons bien trop diverses.

          Petit à petit, il s'était conforté dans ce brouhaha et avait appris à faire le vide autour de lui et à se concentrer uniquement sur ce qu'il souhaitait. Contrairement à la majorité, le silence ne l'aidait pas à se concentrer pour travailler mais le maintenait sur le qui-vive. Il avait alors pris l'habitude, une fois seul dans son appartement, de vivre avec un fond sonore omniprésent qui maintenait le silence aux portes de son logement. Films, séries, émissions télévisées ou encore musique berçaient son quotidien de telle sorte qu'il ne les entendait même plus. Pourtant, le calme d'un musée plongé dans la nuit, censé signifier une certaine sécurité et normalité rendait Damien méfiant. Tout le paradoxe était là.

          Damien fut sorti de ses pensées par la voix puissante du chef de la sécurité de l'édifice qui appelait son nom. Il prit une dernière bouffée de sa cigarette tout en regardant nerveusement sa montre, étonné de voir qu'il n'avait pas dépassé son temps de pause. Pourquoi son chef était-il alors à sa recherche ? Il se pressa pour atteindre l'intérieur du couloir de service où il aperçut la carrure imposante de celui qui occupait la plus haute marche hiérarchique pour le domaine de la sécurité. Après avoir été interpellé par le jeune homme, le plus vieux se retourna pour toiser son employé et le sermonner.