Chapitre 2

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Hello à tous ! Je vous pose le chapitre deux de l'histoire assez rapidement après le premier vu qu'ils permettent de planter le décor avant de participer réellement à l'intrigue. Je profite aussi de ma semaine de vacances pour essayer d'avancer l'histoire parce que,  on va pas se mentir, je sais pas vraiment quelle plage horaire je pourrai mettre à disposition pour écrire après la reprise des cours et le gros rush de taf avant Noël (vive les études sup')

Pour ce qui est de la musique, je trouve que c'est instrumental qui collait super bien à l'ambiance que j'ai essayé de créer. Je vous invite aussi à aller écouter la version chantée par Dan Reynolds qui est juste exceptionnelle.

Bonne lecture à vous !


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          Ses boucles brunes s'animèrent doucement alors que ses doigts fins frottaient sa nuque endolorie. Quelle heure était-il ? S'était-il endormi là ? Thomas soupira alors que ses iris sombres tentaient de dompter la lueur d'un soleil matinal. Il s'étira vivement, sa chaise de bureau était décidément bien moins confortable que son lit. Il regarda les multiples papiers étalés sur le plateau de verre. Les photos, fiches techniques et descriptifs se mélangeaient de façon chaotique, produisant un flot d'informations anarchique. Son ordinateur trônait fièrement au milieu des feuilles malgré son écran noir depuis déjà plusieurs heures. Ce n'était pas la première fois que le jeune homme s'endormait alors qu'il essayait tant bien que mal de finir sa tâche. Son métier le passionnait, en témoignaient ses nombreuses nuits passées à son bureau faiblement éclairé par une lampe en métal chromé aux allures industrielles et l'absence de quelconque présence pour partager son grand appartement. Thomas ferma d'un geste franc le clapet de son ordinateur avant de le glisser dans sa pochette de transport. Il tenta ensuite de mettre de l'ordre dans les papiers en les classant dans différentes pochettes. Il décida finalement de se lever pour aller prendre une douche. Après avoir attrapé quelques vêtements à la hâte dans son armoire, il emprunta le long couloir qui le menait à la salle de bain. Il frôla du bout des doigts les bibliothèques qui habillaient le mur gauche. Ces dernières étaient remplies d'ouvrages en tous genres aux couvertures sombres. Çà et là, quelques sculptures abstraites trônaient fièrement sous leur cloche de verre. La majeure partie d'entre elles étaient d'une valeur inestimable. Sur sa droite, le mur couleur argile était entrecoupé de clichés originaux de célèbres photographes ou de peintures contemporaines d'artistes reconnus.


          Thomas aimait laisser son regard divaguer sur l'ensemble de ces œuvres à chacun de ses passages dans le couloir. Jamais il ne se lasserait de la beauté et de la puissance qui s'en dégageaient. Là où certains auraient vu un amas disgracieux de formes géométriques, Thomas voyait clairement une représentation de la société actuelle dans laquelle il évoluait. Beaucoup de ses invités considéraient les peintures et photos comme abstraites et vides de sens alors que de puissantes émotions paradoxales parcouraient le jeune homme. L'art contemporain le touchait bien plus que ceux qui faisait partie de sa vie si bien que nombre d'entre eux le trouvaient perché. Il avait de nombreuses fois essayé de leur expliquer la signification de œuvres qu'il collectionnait si précieusement chez lui mais peu avaient su en saisir le sens. Il fallait se rendre à l'évidence, l'art n'était pas accessible à tous.


          Alors qu'il entrait dans sa douche et laissait l'eau chaude couler le long de son corps, Thomas essaya de se remémorer la façon dont l'art était entré dans sa vie. Tout petit, sa mère lui avait montré beaucoup de tableaux, emmené de nombreuses fois au musée et acheté des livres ludiques dont des œuvres mondialement reconnues étaient les personnages principaux. Du plus loin qu'il se souvienne, il avait toujours aimé ça. En grandissant, sa curiosité l'avait rapidement poussé à creuser pour comprendre ce milieu si particulier et unique de l'art. Il commença par ce qui lui semblait le plus accessible comme la peinture et la sculpture si bien qu'il en connu vite les mouvements par cœur. Il ouvrit ensuite son champ de connaissances à la photographie, aux performances, à l'architecture et aux installations. Seul le cinéma semblait échapper à son esprit si aiguisé. Après tout, personne ne peut connaître tout sur tout.

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