Le tableau

Chapitre 22

Bonjour ! Voilà avec beaucoup de retard la suite de l'histoire ! Ces derniers temps ont été un peu compliqués avec les rendus de fin de licence mais alléluia j'ai enfin ce foutu diplôme (désolée je suis trop euphorique j'ai besoin de le crier sur tous les toits)

Oh merci mille fois pour les 1 000 vues ici, c'est juste dingue =, je vous suis profondément reconnaissante <3

Je vous poste donc la suite, sachez que l'on rentre dans les derniers chapitres de l'histoire et, vu que je suis officiellement en stage (et officieusement en vacances) ils vont arriver vite !

Une ptite musique très appréciée de Terra pour accompagner votre lecture :) 

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          Alors qu'il s'éveillait à peine et que ses paupières n'avaient pas encore frayé un chemin à ses pupilles brunes, Thomas savait que quelque chose n'allait pas. Il sentait les doigts de Damien triturer nerveusement quelques-unes de ses mèches de cheveux, enroulant et déroulant ses boucles. Thomas sentait le bras de son amant lourdement ancré sur sa hanche, presque cramponné. Alors qu'il était au creux de ses bras, le jeune homme sentait que le moindre muscle de Damien était crispé. Thomas fit taire le mauvais présentiment qui germait au creux de ses entrailles. N'avait-il pas eu assez d'épreuves pour une seule vie ? Il lui semblait que maintenant qu'il avait enfin trouvé la paix et le repos, son corps ne pouvait se résoudre à enfin se détendre et laisser le stress et l'angoisse de côté une bonne fois pour toute. Malgré le combat entre sa conscience et ses peurs qui se déroulait en son sein, il se lova un peu plus contre ce torse si réconfortant et vint coller son oreille contre la poitrine de son compagnon, cherchant inconsciemment à calquer son rythme cardiaque sur le sien. Plus que tout il avait besoin d'un point de repère stable et inébranlable qui donnerait tort à ses démons d'avoir douté de lui. Pourtant, il entendait le cœur de Damien tambouriner fort contre sa cage thoracique. Ses poumons se contractaient et se rétractaient à un rythme irrégulier et rapide. Thomas se retrouva projeté dans l'angoisse que semblait avoir pris possession de Damien. Le plus vieux chercha, en vain, à persuader son esprit que son amant était plongé dans un terrible cauchemar, et qu'il lui suffirait de poser tendrement sa main sur sa joue pour le tirer de sa tourmente. Pourtant, son esprit n'était pas dupe et aucune des parcelles composant son être ne pouvait se résoudre à croire cette version idéaliste.

          Alors Thomas se décida à laisser ses orbes sombres à se frayer un chemin entre ses paupières et à les poser sur celui qui le tenait contre lui. Il fit d'abord face à son torse nu qui se soulevait rapidement, comme il l'avait deviné plus tôt. Il voyait la cicatrice de Damien se déformer au rythme soutenu de sa respiration, ramenant les épreuves qui les avaient transformés au premier plan dans l'esprit du jeune régisseur. Il releva lentement sa tête pour observer le visage de son bien aimé pourtant, il dû se heurter à un bien triste spectacle. La douleur avait transformé la figure de Damien en un terrible rictus qui déformait ses traits d'habitudes si bien dessinés. Ses sourcils étaient froncés et ses paupières fermement closes. Le moindre de ses muscles semblait soumis à une tension atroce alors qu'un faible gémissement sortait de sa bouche, provenant du plus profond de ses entrailles. Des traces de coulées de larmes striaient tristement ses joues alors que quelques perles résiduelles brillaient encore au bout de ses cils. Face à cette vision, le monde de Thomas s'écroula. La moindre de ses certitudes s'était ébranlée au moment même où ses yeux s'étaient posés sur cet effroyable spectacle. Damien était devenu le centre de son univers tout entier et le voir si faible semblait faire plonger l'ensemble du cosmos de Thomas dans le néant. Comment cette galaxie d'amour et de tendresse dans laquelle ils s'étaient enfermés hier avait-elle pu imploser si vite ? Thomas peinait à identifier le grain de sable qui avait mis à mal cette mécanique et cette alchimie si parfaites qui les unissaient jusqu'alors. Dans son crâne, toutes les informations s'effaçaient peu à peu, rendant la moindre de ses connaissances et certitudes parfaitement dénuée de sens.