Le tableau

Chapitre 4

Hello vous ! J'arrive pour le suite de mon histoire et donc le chapitre 4 ! Pas grand chose à dire cette fois ci à part que j'ai eu une semaine un peu compliquée (85h de travail ça pique).

La musique reprend l'histoire d'une sorte de boucle qui se répète, avec actes et des faits que l'on semble suivre inévitablement, je vous laisserai checker les paroles si ça vous dit :)

Bonne lecture !

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          De longues semaines s'étaient écoulées depuis la dernière entrevue au Louvre entre les différents protagonistes de l'exposition. Evidemment, les quatre hommes s'étaient revus, par binômes ou groupes de travail plus large. Thomas ne voulait que rien ne soit laissé au hasard. Certes, sa carrière en dépendait, mais c'était sa passion et sa fierté qui le poussaient à donner le meilleur de lui-même pour cet événement depuis déjà deux longs mois. Il voulait que son nom soit associé à cette réussite, il voulait pouvoir rassembler et montrer au grand jours les nombreux chefs d'œuvres qu'ils l'avaient hissé sur la marche sur laquelle il trônait aujourd'hui. Des différentes compositions de rendez-vous, Thomas avait rapidement préféré le tête-à-tête avec le jeune gardien. Ce dernier, en plus d'être son interlocuteur officiel en termes de sécurité de l'installation, s'était avéré être d'une très plaisante compagnie. Les rendez-vous entre Thomas et Damien tournaient de plus en plus, avec le temps, aux discussions amicales plutôt qu'aux entrevues professionnelles. Leur faible différence d'âge était pour beaucoup dans le rapprochement entre les deux hommes qui s'étaient découverts des intérêts communs pour l'art mais aussi pour les jeux vidéo, gouts en matière de séries ou de films ou encore de musique.

          Au fil des semaines, le régisseur d'art avait donc appris à faire la connaissance de Damien en tant que personne et non en tant que gardien du Louvre. Contrairement à de nombreux jeunes qui choisissaient ce métier par défaut, le jeune homme l'avait fait par passion. Il lui avait expliqué qu'il n'avait jamais été très studieux à l'école ce qu'il l'avait éloigné des études d'art qu'il avait pensé à faire pendant son adolescence. Comme de nombreux jeunes adultes parisiens, il avait enchainé les petits boulots, alternant entre vendeur et serveur. Malgré ce qu'il pouvait dire ou penser de lui-même, Damien restait une personne très intéressante et cultivée, tant et si bien que leurs pauses cigarettes s'éternisaient souvent alors que les deux jeunes gens se perdaient dans de multiples discussions toutes aussi passionnantes les unes que les autres.

          Malgré le développement d'une entente plus que cordiale entre les deux hommes, aucun des deux n'avait sauté le pas pour inviter l'autre à prendre un verre à la suite d'une de leurs entrevues. Certes les horaires de Damien y étaient pour beaucoup, mais une timidité maladive couplée à un brin de fierté semblaient les principaux freins. A chaque fois que Thomas revenait de l'un de ses rendez-vous au Louvre, son caractère semblait métamorphosé, son pessimisme naturel se taisant peu à peu alors que ses yeux se perdaient dans le bleu de ceux de son comparse. Il les avait remarqués dès leur première rencontre, en même temps, comment ne pas les admirer ? De son côté, leur propriétaire ne semblait pas non plus insensible aux charmes du petit bouclé. Ce dernier n'était pas passé à côté du regard aventureux que Damien avait laissé glisser sur lui alors qu'ils étaient encore inconnus.

          C'est donc dans cette ambiance floue mais profondément attirante des commencements que les deux jeunes hommes avaient évolués progressivement avant de se retrouver aujourd'hui pour la réception des œuvres et du matériel technique pour la mise en place de l'exposition. Thomas ne tenait pas en place, parcourant l'espace dorénavant vide alloué à l'événement à grandes enjambées. Sa lèvre inférieure était gercée, beaucoup trop en proie à ses dents qui ne cessaient de la mordiller d'angoisse. Ses boucles, au naturel désordonné, étaient régulièrement balayées par sa main tremblante alors que le jeune homme tentait de se donner une contenance. Son parcours fut stoppé net par un livreur qui tendait vers lui une liasse de paperasse à remplir pour accuser bonne réception de l'ensemble des éléments, que ce soit des œuvres sans prix ou des luminaires.