Chapitre 16

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Bonjour ! Ca va vous ?

Je vous pose ici le nouveau chapitre ! Je voulais juste vous dire qu'on se rapproche dangeureusement de la fin de cette histoire... (après on va dire que la trame est encore souple et qu'à tout moment je rajoute des chapitres parce qu'écrire c'est cool quand même)

Un petit track tout doux pour vous accompagner dans ce chapitre qui j'espère vous plaira.

Bonne lecture à vous :)


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          Il suivait de ses yeux bruns les rares flocons qui virevoltaient dans le ciel avant de s'échouer en silence sur le bitume de la place. Un nouveau soupir las se fraya un chemin entre ses lèvres tandis qu'il se recroquevillait un peu plus sur lui-même. Son pied droit frappait nerveusement le sol alors qu'une légère fumée s'échappait de sa bouche. Était-elle due au tabac ou au froid ? Les deux surement. De toute façon, il enchainait les cigarettes à une telle vitesse que ses poumons devaient être remplies de cette brume toxique mais pourtant si réconfortante. Il était à la même place que la veille, mais aussi que l'avant-veille et surement encore le jour d'avant. Et il le serait également le lendemain, et tous les jours suivants.


          Qu'attendait-il seul sur ce banc dans le froid mordant ? Ce n'était pas comme s'il allait passer, comme par miracle, les portes de l'hôpital qu'il scrutait méticuleusement. Ce n'était pas la saison idéale pour que les patients se baladent dans le petit parc attenant à l'infrastructure. Et pourtant, Thomas était fidèle au poste chaque jour, animé par un espoir naïf de pouvoir voir Damien sortir sur le parvis. Et pourtant tout se profilait si bien quelques jours plus tôt...


           Depuis que Thomas était sorti de l'hôpital, il s'y était pourtant rendu chaque jour, passant des heures au chevet de Damien, patientant sagement qu'il se réveille enfin. Il lui racontait ses journées et ses souvenirs. Il aurait pu passer des journées et des nuits entières à lui susurrer des mots doux et tout ce qu'il avait sur le cœur et qu'il ne serait jamais en capacité de lui répéter. Thomas savait pertinemment qu'une fois ces belles pupilles bleues ancrées dans les siennes, les mots ne passeraient plus la barrière de ses lèvres. Alors durant ces longues semaines, il lui avait dit et répété ce qui animait son cœur et faisait virevolter des centaines de papillons dans son ventre. Il avait laissé ses doigts fins parcourir la moindre parcelle de son visage si paisible si bien qu'il connaissait parfaitement le moindre de ses traits. Thomas avait souvent serré la main de Damien dans la sienne et entrelacés leurs doigts, espérant secrètement qu'un de ses gestes doux le sorte de son sommeil si profond. Et rien n'y avait fait. Il avait embrassé tendrement ses tempes des dizaines de fois. Ses lèvres s'étaient perdues sur son front des centaines de fois et elles s'étaient posées sur ses joues si souvent qu'il ne pouvait plus les compter. Et pourtant, jamais ses lèvres n'avaient osé effleurer les siennes.


          Et finalement vint ce jour bénit. Ce jour où le téléphone du jeune homme sonna. L'écran indiquait le numéro de l'hôpital qu'il connaissait maintenant par cœur. Au bout du fil, ce n'était pas l'une des nombreuses infirmières qui s'étaient occupé de Damien qui lui avait répondu mais belle et bien la mère du jeune homme. Cette dernière lui avait annoncé, non sans émotion, que son fils s'était enfin battu pour sortir du coma dans lequel il était enfermé depuis trop longtemps. Le fait que le nom de Thomas figurait souvent dans le registre et que le jeune homme était bien connu du service l'avait donc poussée à le contacter. Mille sentiments et mille questions s'étaient entrechoqués dans la tête de Thomas qui attendait ce jour depuis son propre réveil. L'émotion était telle qu'elle lui fit difficilement articuler les mots entre eux pour former une phrase complète. Il aurait voulu dire énormément de choses et pourtant seul l'état de son Damien lui importait. Ce à quoi la femme qu'il avait à l'autre bout du fil avait répondu froidement et succinctement que son fils était profondément épuisé mais qu'il semblait malgré tout bien aller.

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