Chapitre 1

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Bonjour vous ! Me voilà de retour pour une nouvelle fiction, qui l'eut cru ? J'espère que l'ambiance de cette nouvelle histoire vous plaira. Les premiers chapitres permettront d'entrer dans l'ambiance globales dans laquelle va se dérouler l'histoire, d'où le fait qu'ils seront un peu plus "lents".

Je vous proposerai aussi une musique par chapitre, que vous pourrez écouter ou non en même temps que votre lecture. Elles reprendront l'esprit général que je veux donner dans chaque chapitre ou s'appuieront sur les différents sentiments des personnages.

J'affectionne tout particulièrement la musique de ce chapitre et je trouve qu'il s'en dégage beaucoup de choses. 

Je vous laisse avec l'histoire et vous souhaite une bonne lecture et on se retrouve plus bas si l'envie vous prend :)


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          Il vérifia avec application une dernière fois la serrure de chaque porte, s'assurant que chacune était parfaitement verrouillée. Dehors, la nuit claire avait englobé l'ensemble de l'imposant bâtiment. Les rayons de la lune filtraient à travers les losanges de verre. Il attrapa sa lampe de poche qu'il tira hors de sa ceinture tout en glissant ses écouteurs dans ses oreilles. Il attrapa ensuite son téléphone et lança sa musique. Le calme réconfortant de la nuit fut vite couvert par le volume de la mélodie, malgré que ce dernier soit très faible. Le jeune homme entendait ses pas raisonner sur les dalles de pierres polies par ceux de milliers de visiteurs. Il gravit les imposantes marches usées tout en restant alerte au moindre bruit. La journée avait encore été bien remplie. Visiteurs étrangers, groupes scolaires ou encore amateurs d'arts s'étaient succédés dans le dédale des galeries, certains s'extasiant et d'autres restants parfaitement insensibles. Comment pouvait-on rester de marbre face à tant de beauté ? Les chefs d'œuvre se succédaient sur les murs et les majestueuses statues de marbre ou de pierre claire trônaient fièrement sur leur socle.


          Ici, chaque journée était rythmée par une effervescence hors normes. Des personnes de tous les horizons foulaient chaque jour le parquet vernis des différentes salles. Malgré les efforts de chacun pour diminuer au maximum le volume sonore de leurs conversations, l'ensemble de l'espace était constamment englouti par un bruit difforme et discontinu au volume indécent. Le jeune homme laissa glisser son regard azur sur les hauts murs de pierres épaisses. Ces derniers étaient les témoins privilégiés de ce qui se déroulait ici chaque jour et ce depuis des siècles maintenant. Ils avaient pu récolter l'extase des visiteurs, l'émerveillement des enfants, l'interrogation des amateurs d'arts ou historiens et l'indifférence affirmé de nombreux adolescents en pleine crise de rébellion, tant d'émotions naturelles et récurrentes. Pourtant, ils étaient aussi les spectateurs d'événements plus originaux. Ici, dans ces grands escaliers, de nombreux jeunes gens s'étaient fiancés, alors qu'au détour de deux couloirs, d'autres s'étaient séparés, dans les larmes et la douleur.


          La pierre claire était imbibée de l'ensemble de ces émotions diverses. Les larmes, les sourires, les étincelles de joie, le piaillement des enfants ou les discours solennels des adultes leurs donnaient cette patine si unique. En somme, Damien l'était aussi. Chaque jour, il assistait à ces effusions de joie et à ce partage de connaissances. Pourtant, personne ne remarquait sa présence comme personne ne s'exaltait sur la beauté des murs d'ailleurs. Finalement, leur statut n'était pas si différent en somme. La seule différence était que Damien n'était pas nécessaire au maintien de la structure du prestigieux édifice. Il était seulement le gardien de ces lieux et des souvenirs de chacun en leur sein. Rares étaient les personnes qui le saluaient, et encore plus celles qui prenaient quelques-unes de leurs minutes de visite pour lui parler. C'était comme s'il faisait partie des meubles. Pourtant, ici, les meubles étaient admirés. Mais pas Damien. Chaque jour, il siégeait silencieusement dans l'angle d'une des salles du bâtiment. Il lui arrivait parfois de demander le calme à certains visiteurs turbulents et rien de plus. Il aurait parfois aimé donner quelques précisions aux interrogations des personnes se trouvant autour de lui. Mais ce n'était pas son rôle. Il était ici pour surveiller, épier, examiner, inspecter et contrôler le moindre geste déplacé de chacun. En somme, il était comme le garde de ces immenses toiles qui trônaient au-dessus de sa tête.

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