Le vent qui soufflait dans ses oreilles dressées, sonnait comme une mélodie de regret.
Un pas, puis deux, le mâle noir se laissa aller, étendu dans la plaine d'où l'on pouvait voir des millier d'étoiles dans le ciel nocturne.
Un soupir,puis deux, il remarqua deux présences approcher à sa droite et s'allonger à ses côtés.
Il ne faisait ni froid, ni chaud, le temps semblait s'être arrêter peut être? Il faisait juste bon. Deux ronronnements s'élevèrent au dessus de ces paisibles chats.
Puis un troisième, plus aiguë. Un petit chaton ,dans les hautes herbes, se trainant avec enthousiasme près des deux chats. Ses yeux aussi profonds que la nuit brillaient d'une jeune insouciance attendrissante. Et leur couleur bleu reflétait autant ceux de sa mère, que le ciel en dessous duquel ils se trouvaient tous les trois.
Les deux parents s'émerveillèrent tendrement devant leur chaton et ses yeux grands ouverts.
"Vois, Petit Jais, comment le ciel te ressemble, susurra la femelle, entourant son fils de sa queue grise sombre, dans un geste protecteur.
- Un jour, fils, les étoiles qui s'y trouvent t'accueilleront. Tu seras la plus brillant des étoiles, continua en ronronnant le père en étirant son museau, dont la couleur se détachait à peine des ténèbres qui les entouraient, vers le ciel et ses lumières. Une Étoile.
- Quoiqu'il arrive, Petit Jais, saches que nous sommes si fier de toi. Si fier de t'avoir. Et nous savons qu'un jour, tu seras le plus grand leader que les clans aient connus."
Les mots de sa mère raisonna dans ses oreilles, alors que peu à peu, Petit Jais sentait leurs pelage s'évanouirent dans le vent. Il souhaita si fort qu'ils restent que cela sembla transpercer son coeur.
Il se souvenait à peine,les yeux grands ouverts,de ce à quoi ses parents ressemblaient. Car après tout, ils étaient morts. Il les avaient perdus.
Il ouvrit les yeux, vivement, essoufflé, alors que des ronflements réguliers et rassurants s'élevaient dans la tanière.
Comme un automatisme, il compta les chats présents,comme il le faisait toujours avant de s'endormir. Un, sa mère, deux, trois, ses frères, quatre, sa sœur, cinq, six, ses deux amies, et sept, leur mère.
Il reprit doucement son souffle, faisant de son mieux pour calmer son poil hirsute et se rallongea. Sa mère et sa fratrie l'étreignit aussitôt dans leur sommeil profond, lui rappelant sa place et que ce n'était autre qu'un cauchemar.
Il se ramassa plus proche encore de sa famille et soupira de contentement contre leurs pelages.
Il n'avait rien à craindre, ce n'était qu'un cauchemar.
Ce n'était qu'un cauchemar, se murmura Petit Corbeau,sombrant de nouveau dans un sommeil profond et confortable.
VOUS LISEZ
The Raven's Flight
Fanfiction《Après le calme, viens la tempête.》 À l'aube d'une grande ère de paix, née une portée entourée d'amour et d'espoir dans le Clan de la Lune. Un parmis eux, est hanté par des fantômes d'un passé qu'il ne connaît pas. Lui seul est pourtant déjà prêt à...
