La cotte d'Airain

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Une voix retentit derrière un paravent qui les séparait d'une autre pièce.

- Une maison qui n'en est pas une.

***

Delios, Wolv et Seïna étaient paralysés.

Le chat fut finalement le premier à réagir.

"Qui est là ?

- Que vous êtes malavisés de me demander qui je suis dans ma propre demeure. Je pourrait me fâcher." dit la voix.

Une main décharnée écarta le paravent en verre teinté et le tira vers l'arrière. Apparut alors une vieille femme qui marchait à l'aide d'un canne.

« Kydria Vent ? couina Seïna en plissant les yeux.

- Mphh, (prononcer umepfffff) fit la vieille dame. Je vois que vous avez déjà fait la connaissance de ma sœur.

- Donc vous n'êtes...pas Kydria Vent ?

- Bien sûr que non enfin! C'est évident, non ?

- Pas tant que ça. Attesta Wolv.

Elle se ressemblaient énormément.

Delios s'avança à la rencontre de la vieille dame.

- Nous sommes désolés d'avoir fait irruption dans votre demeure comme ça. Nous y avons été poussés par la tempête.

- Une tempête ? Quelle tempête ?

Elle aperçu alors les barricades devant la porte d'entrée.

- Vous avez fait quoi avec mon temple!?

- Rien, on se protégeait, dit Wolv, menaçant.

- De la soit disant tempête ?

La vieille femme traversa la pièce en trois grandes enjambées et tira la porte. Elle n'y parvint pas tout de suite, mais l'ouvrit finalement.

Elle la referma presque immédiatement.

- Ah oui vous rigoliez pas! »

Elle recula, encore un peu bouleversée. Elle traversa à nouveau la pièce pour s'asseoir lentement sur un pouf violet à paillettes, et ferma les yeux pour réfléchir un instant.

La souffle court et le visage rouge, la vieille dame semblait sur le point de faire une attaque.

« Ça va... madame ? demanda Seïna avec angoisse.

La vieille dame souffla.

- Vous pouvez m'appeler Cordelia.

- Ce n'est qu'une tempête, vous savez. murmura Seïna, prise d'un soudain élan de compassion pour Cordelia Vent.

- Ce n'est rien, je me suis emportée, voilà tout.

Elle s'empara de sa canne et se releva avec effort.

- Bon, assez parlé de moi. Étant donné que nous sommes tous coincés là, autant se raconter nos vies. Qui commence ?

Delios et Seïna consultèrent Wolv du regard. Il hocha la tête négativement pour leur signaler qu'il ne lui faisait pas confiance.

- Je vois, soupira Cordelia. Toi là, (elle désigna la chat avec son index ridé) tu fais partie du conseil n'est-ce pas ? Approche.

Il avança avec précaution.

Elle lui montra quelque chose que les autres ne virent pas, mais cela sembla convaincre le matou. Il acquiesça et décréta qu'elle était digne de confiance.

Emergence Le poème des douze tempêtesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant