Emergence Le poème des douze tempêtes

Voyage en mer (2/2)

« Tout a commencé lorsque le plafond du temple s'est écrasé sur nos têtes.

Wolv interrompit la Doyenne.

- Je pense que vous feriez mieux de tenter une transmission, ce sera plus simple à raconter.

- Elle vient à peine de se réveiller, son esprit est encore trop fragile. Je ne préfère pas.

- Moi je veux bien, dit Seïna sans savoir vraiment de quoi ils parlaient.

Si ce qu'ils disaient la concernait, elle voulait être de la partie.

- Si tu y tiens, soupira Suggi. (Elle s'approcha de Seïna et posa sa paume droite sur son front.) Respire un grand coup et ferme les yeux.

Tout redevint noir dans son esprit.

Elle assista en accéléré à plusieurs scène, la première montrait la destruction du temple, les cinq comparses qui parvenaient à s'en sortir en tirant des décombres Seïna qui gisait au sol.

Qu'est devenue Cordelia Vent ? demanda la jeune fille.

Ne.... M'interromps...Pas. haleta Suggi qui semblait fournir un grand effort de concentration.

Elle noterait ses questions dans un coin de sa tête pour plus tard.

Elle vit avec stupeur cinq silhouettes grises sortir du sol derrière les jumeaux, Wolv et Suggi. Même en plissant les yeux, Seïna ne put pas voir ce à quoi ils ressemblaient. Ses amis ne se rendirent pas compte sur le moment de leur présence et continuaient de s'épousseter. Mais les silhouettes se mirent à les invectiver.

S'en suivit une discussion tendue entre les deux camps. L'angoisse était palpable chez ses amis, tandis que les silhouettes grises se montraient de plus en plus menaçantes.

Soudain, elles passèrent à l'attaque. Deux des cinq silhouette foncèrent vers Delios et Arami pendant que les trois autres restaient en retrait et bombardaient le reste du groupe en utilisant de petits carrés noirs qui s'enflammaient au contact de l'ai.

Les jumeaux firent appel aux pouvoirs de leurs attributs. Delios souleva Seïna avec une étonnante facilité, et, frappant le sol de son poing ganté créa une muraille de pierre entre les deux camps. Les pierres étaient sorties du sol avec une telle rapidité que les deux assaillants furent propulsés dans les airs et retombèrent quelques mètres plus loin aux pieds des trois autres, K.O.

Delios et Wolv partirent vers l'Est en courant, Seïna toujours dans les bras de Delios. Ils laissaient à Suggi et Arami le soin de s'occuper des trois silhouettes grises restantes.

Seïna rougit en se voyant dans les bras de Delios, sans savoir pourquoi. Fichues émotions incontrôlables !

Pendant que leurs trois amis prenaient la fuite, Arami et la Doyenne poursuivaient leur lutte acharnée.

Deux des silhouettes avaient réussi à détruire une partie du mur que Delios avait fait sortir de terre. Et l'autre l'avait escaladée avec agilité.

Déjà, deux des trois ombres couraient vers elles.

Suggi s'effondra au sol, touchée par un des carrés sombres que lançait la silhouette restée en retrait. Prise de panique, Arami se jeta au sol pour couvrir de son corps celui de la vieille femme.

Les deux silhouettes étaient à leur hauteur maintenant, et l'une d'elles menaçait Arami avec une double lame recourbée. L'autre s'était placée derrière elle et la Doyenne pour les prendre à revers.

Dans un élan de désespoir, la jeune fille effectua un grand geste du bras pour lancer une pierre à un de leurs opposants. Mais le mouvement eut un effet tout autre ; les deux silhouettes furent projetées en arrière avec violence, un air de terreur sur leur visage.