Dans la tête de Stiles

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(PDV de Stiles)

Trois semaines s'étaient écoulées depuis mon opération. Les choses avaient bien évolué depuis. Pour commencé, j'arrivais à parler sans bégayer. Physiquement, je me sentais déjà mieux. Les séances de rééducation avait porté leurs fruits et je pouvais maintenant me déplacer tout seul. Mais avec l'opération, le simple fait de monter les escaliers m'essoufflait. Je devais donc y aller doucement. 

J'avais aussi pris un kilo. Je savais que ce n'était qu'un simple kilo, mais j'en étais fière. Ce n'était que le début et l'objectif était de prendre encore minimum dix kilos. J'en étais loin mais Derek m'encourageait ainsi que le docteur.

J'avais aussi eu le droit à une visite surprise de Deaton. Selon ce dernier, j'étais toujours un être surnaturel. Mes pouvoirs étaient juste en "mode pause". Je devais donc trouver le bouton "on" pour les déclencher à nouveau ; mais ça me paraissait plus facile à dire qu'à faire. 

Cependant, je devais remettre mon masque dès que quelqu'un franchissait cette porte. Je ne pouvais pas craquer devant eux. Ils en avaient déjà fait tellement pour moi. Un roulement s'était même créé pour que je ne sois jamais seul. Quand la bande était en cours, c'était Derek qui était auprès de moi. Et quand Derek partait au bureau du nouveau shérif pour enquêter sur la personne qui s'en était pris à moi, Scott, Isaac et Lydia venaient me faire des cours particuliers, car j'étais désormais en retard sur le programme. Quand ils m'expliquaient quelques choses qu'eux-mêmes ne comprenaient pas, on demandait aux infirmières qui n'avaient pas toujours la réponse et on partait dans un fou rire semblable à ceux qu'on avait l'habitudes d'avoir auparavant. 

D'un coté, j'en étais rassuré, mon père ne risquait pas de venir finir se qu'il avait entrepris ce fameux soir. Mais d'un autre coté, je devais constamment porter un masque. Je devais sourire pour les rassurer, pour les convaincre que tout allait bien et les convaincre que j'étais heureux. En réalité, ça faisait des années que je ne l'étais plus ; depuis la mort de maman plus particulièrement. Ce jour là, je n'avais pas seulement perdu ma maman. J'avais également perdu une part de moi-même. Je n'étais plus le p'tit gamin qui débordait de joie de vivre.

C'était plus facile de berner Scott et les autres mais avec Derek, je devais calculer mes mots pour éviter qu'il ne décèle le moindre mensonge et battement de cœur irrégulier.  

Quand venait le soir, le masque tombait et je me retrouvais devant les portes de l'enfer. Chaque soir, je faisais ce même cauchemar. J'étais dans ma chambre avec maman. On riait tout le deux. Et la seconde d'après, je me retrouvais devant son cercueil, à coté de mon père qui avait les mains ensanglantées. Il se tournait vers moi et me disait que tout était de ma faute ; que je devais payer pour ça. Puis, il me sautait dessus et me tuait à mon tour. 

Lors des séances avec le psy, je ne parlais pas de ça. Je restais le plus évasif possible, évitant le fameux sujet. La question qui revenait le plus régulièrement était "peux tu  me dire ce qu'il c'est passé ce soir là". Et à chaque fois, je répondais "on était en voiture, il s'est arrêter et après, je ne m'en souviens plus". Je détestais aller voir le psy. Je voulais oublier cette histoire mais quand je mettais un pied dans son bureau, il fallait que je parle de ce que je ne voulais pas. Ce n'était pas en n'en parlant tous les jours que j'allais oublier. 

De plus ma sortie approchait à grand pas, il fallait donc que je trouve une solution car je ne pouvais pas revenir chez-moi. Derek m'avait proposé de vivre avec lui au loft mais, je ne me voyais pas vivre avec lui vingt-quatre heures sur vingt-quatre. 

Flash-back

Derek entra dans la chambre. Il devait parler avec l'assistante sociale qui était déjà passée.

THE VOID(terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant