Sauvetage

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Je n'avais pas fermé l'œil de la nuit. Cela faisait bien des mois que ça durait. Au lieu de ça, j'étais resté dans la même position que la veille, tout tremblant. Les images revenaient en boucle dans ma tête. Parfois, j'avais l'impression de revivre cette humiliation. J'imaginais bien Derek se moquer de moi, me pointant du doigt, riant avec Scott et les autres. 

Dans la maison, tout était calme. Seuls les pas de mon père au salon trahissaient ce silence. J'écoutais tous ses moindre mouvements, jusqu'à ce que je compris qu'il s'approchait de la porte. A cette idée, je redressai vivement la tête et attendis qu'il apparaisse. Ce qui arriva rapidement car la seconde suivante, mon père descendit la dernière marche. 

- Alors, bien dormis ? 

- ...

- Tu sais, tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même. C'est toi qui a cru que, dans ce monde, quelqu'un t'aimait. Les gens comme toi ne devraient pas exister. Il faudra te faire soigner peut-être. Mais bon, on ne pourra rien tirer de toi. Tu restes qu'un PD.

Il sortit un flacon contenant un liquide jaunâtre et le versa sur les chaines qui entouraient mes poignets. Le liquide me brûlait  comme si j'avais mis mes mains dans le feu. 

- Aconit. Je m'en passe plus, disait-il naturellement en regardant  le flacon. 

Je hurlai à cause de la douleur. Soudain, quelqu'un sonna à la porte.

- C'est pas vrai. Qui peut bien faire chier les gens à cette heure-ci ? Toi, tu la fermes sinon, c'est un bain d'aconit que tu vas prendre. 

Il fit demi-tour et monta les marches. Il ouvrit la porte d'entrée.

- Tiens, Hale.

- Shérif.

- Que me vaut ta visite ?

- Je venais voir Stiles. 

- C'est bête, tu l'as loupé de peu. Il est aller acheté de quoi préparer le repas. 

- Je peux l'attendre ?

- J'aurai bien dit oui mais je dois aller travailler. On m'a appelé pour une urgence au post.

- Ouais je comprends. Bon, et bien je vais y aller.

J'écoutais attentivement leur échange avant que Derek annonça qu'il partait. 

- Derek.

Ma voix était faible, quasi inaudible. Mais je savais que Derek pouvait l'entendre. La porte claqua, replongeant la maison dans le calme. Je reposai ma tête dans mes bras en sanglotant. Je voulais que tout s'arrête. Je voulais en finir pour de bon, peu importe si je devais m'en sortir vivant ou pas. 

Mon père finit par quitter également la maison. 

- Stiles ?

Mes sanglots cessèrent lorsque la voix de Derek résonna dans l'habitat. 

- Stiles, t'es là ?

- Derek ?

- Stiles, t'es où ?

- En... en bas.

Des secondes s'écoulèrent avant que la porte s'ouvrit. 

- Stiles ?

Je vis  alors des chaussures descendre les marches. Je relevai la tête quand je vis Derek. Il observa la pièce et finit par me voir. Lorsque son regard se posa sur moi, il écarquilla les yeux. Il s'approcha rapidement de moi et se mis à genoux.

THE VOID(terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant