Et si, rien ne c'était passé comme l'avait prévu la meute ? Et si la mort du fameux Nogitsune entraînait la mort d'autres personnes avec elle ? L'amour est un sentiment puissant mais parviendra-t-il à réparer un cœur blessé et meurtri ? Un corps aya...
Je montai à l'étage, récupérai des affaires dans ma chambre et m'enfermai dans la salle de bain. Je me dépêchai de retirer mes vêtements, de brandir le rasoir et de faire couler l'eau alors que j'exerçai mon nouveau rituel avec le rasoir. D'un coté, c'était un acte douloureux mais d'un autre coté, ça me provoquait un sentiment de liberté. Pour une fois, c'était moi l'auteur de mes maux. C'était moi qui choisissais de souffrir, ce n'était pas un acte que je devais subir contre mon gré comme autrefois.
Les paroles blessantes de mon père se répétaient en boucle dans ma tête. A chaque fin de phrase, j'exerçais une coupure sur mes bras ou sur mes cuisses. Une fois hors de l'eau, j'enfilai un jogging et un sweat avant de me cacher sous la couette avec les cours de Lydia.
Malgré le mal que je ressentais, physiquement mais aussi psychologiquement, les larmes ne se montrèrent pas. Peut-être parce que j'avais trop pleurer auparavant. Je devais arrêter de pleurnicher pour un rien. Que devaient en penser les autres ? Je n'étais qu'un bon à rien certes mais je devais tout de même les remercier pour ce qu'ils avaient fait pour moi alors je décidais de ne plus verser une larme.
La porte de la chambre s'ouvrit sur Scott.
- Salut !
- Salut, je t'ai pas entendu arrivé.
- Tu étais surement trop concentré. Tu fais quoi ?
- Je relis les cours de Lydia.
- Tu t'es fait mal ?
- Quoi ? Comment ça ?
- Je sais pas, je sens du sang.
- Ah, euh oui, je me suis coupé ce midi. Tu sais que je peux être maladroit.
- Tu veux que je regarde ?
- Non, c'est bon ne t'inquiète pas. J'ai encore du boulot.
- D'accord, je te laisse alors.
Il sortit de la pièce et referma la porte derrière lui. Je soufflai de nervosité. Je n'aimais pas lui mentir mais j'étais obligé. S'il apprenait ma visite à mon père, il m'en voudrait.
Le soir même, Mélissa nous appela pour le dîner. Pour ma part, je n'avais absolument pas faim. Je me sentais même encore nauséeux.
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- Comment c'est passé votre journée ?
- Les cours quoi, répondit Scott en gobant le contenu de sa fourchette.
- Et toi Stiles ?
- Comme une autre.
- Tu n'as pas touché à ton assiette, tu es sûr que tout vas bien, s'inquiéta l'infirmière.
- Oui, c'est juste que je me sens un peu nauséeux.
- Tu devrais manger un peu. Il faut aussi que tu prennes ton traitement.
