Chagrin

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La voix de ma maman se fit remplacer par des "bip" incessants provoqués par une machine. Je me redressai et me tournai vers ma maman.

- Maman, pourquoi ça fait du bruit ?

Elle resta immobile. Je tentai de la réveiller en la secouant tout en l'appelant.

- Maman ? Maman, réveille-toi.

Mais rien ne la sortit de son sommeil éternel. Je me mis à pleurer contre elle avant que deux bras m'éloignèrent de ma mère. Je criais, ne voulant pas être éloigné d'elle.

- MAMAN !!!!

- Stiles, calmes-toi. 

- MAMAN !! Je veux maman.

Je me retrouvai dans le couloir face à Mélissa alors qu'une équipe d'infirmier prit ma mère en charge.

- Stiles, écoute-moi. Ta maman est partie. Elle était trop malade. 

- Où est Claudia, où est ma femme, s'époumona mon père qui venait d'arriver.

Mélissa se redressa pour lui faire face et lui expliqua la situation.

- Je suis navrée. 

- Non...

- Stiles était avec elle quand elle nous a quitté.

Mon père me prit violemment par le bras en m'emmena loin de ma mère en rassurant Mélissa. Il me fit monter dans la voiture. 

- Je t'avais demandé de rester calme !!!

- J'ai rien fait, papa.

- C'est de ta faute !!! Tu...tu l'as tué. Tu as tué ta mère.

Il me hurlait dessus sans que je comprenne réellement la raison. Une fois à la maison, il m'enferma dans ma chambre après m'avoir poussé à l'intérieur. Je relevai mes yeux pleins de larmes vers la porte avant de laisser mon corps être secoué par mes sanglots. Quelques minutes plus tard, mon papa réapparu. Il me prit par le col de mon pull et m'obligea à me lever et à le suivre. Il ouvrit la porte qui menait au sous-sol et me poussa dans les escaliers. 

Ma tête heurta les marches à plusieurs reprises avant d'atterrir lourdement sur le sol bétonné et froid. J'entendis les pas de mon père faire grincer les marches de l'escalier et la seconde suivante, il me tira par les cheveux pour me redresser et me poussa vers le matelas qu'il avait installé. Mon visage se retrouva écraser contre le mur avant de retomber sur la surface molle qu'offrait le matelas. Il prit ensuite mes poignets et  les attacha à l'aide d'une corde. 

- TU AS TUÉ TA MERE !!! 

Fin du Flash-back 

 Le Dr Frome et Derek restèrent silencieux. Je me tournai vers ce dernier pour observer sa réaction. Ses yeux brillaient et me fuyaient. 

- C'est à partir de ce soir là que tout à commencé, demanda le docteur Frome.

- Oui. Une routine s'était même installée avec le temps.

- Comment ça ?

- La journée, j'étais à l'école et mon père au post en train de sauver le monde. Quand je rentrais à la maison et qu'il était déjà là, il m'enfermait dans le sous-sol et venait me chercher le lendemain avant de m'envoyé à l'école. 

- Il y avait des jours où il te montrait un peu d'affection ? Comme ton anniversaire ou noël par exemple. 

- De puis le décès de ma mère, je n'ai jamais fêter mon anniversaire ni noël. C'était juste un jour comme les autres. 

THE VOID(terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant