Cauchemar

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Deux jours s'étaient écoulés depuis mon retour dans le sous-sol. Mon géniteur n'était pas revenu, ni pour m'apporter de quoi manger, ni pour me retirer ces chaînes. J'étais resté là, assis en tailleur sur ce  vieux matelas qui me servait de lit. Le bout de tissu qui recouvrait ma bouche ne dégageait plus d'aconit. Cependant, les chaînes me faisaient mal. A force de tirer dessus dans l'espoir de me libéré, ces dernières m'avaient marqué les poignets. 

Alors que j'allais m'endormir, la porte s'ouvrit, laissant passer un rayon de lumière. Ce dernier disparu rapidement quand la porte se retrouva fermer à nouveau. Mon père alluma  la lumière de la pièce, m'éblouissant au passage. Je baissai donc la tête et je vis alors l'état de mes vêtements. Mon jeans était troué et sali pas la poussière. Mon t-shirt était dans le même état.

- Manges, m'ordonna le shérif. 

Je le regardai poser l'assiette de riz trop cuit devant moi. Les chaînes, qui étaient plutôt courtes, m'empêchaient de l'atteindre.

- Ah oui, c'est vrai, rit il.

Il défit les chaînes et je me ruai sur le riz. Je ne prêtai pas attention à mon père qui me fixait, les bras croisés. Une fois l'assiette vidée, il la prit et la posa sur la première marche des escaliers. Il revint ensuite vers moi. 

- Debout.

Sa voix était ferme, dure.

- DEBOUT !

Je sursautai avant de me lever. Je m'appuyai contre le mur pour pouvoir tenir debout sur mes deux jambes. Mon père marcha sur le matelas et posa une main à coté de mon visage. Son souffle s'abattit sur mon visage, tellement la distance entre nous était moindre. Il posa son autre main sur mon torse avant de la descendre sur mon ventre. Il me regarda, un sourire pervers plaqué au visage, avant de descendre sa main toujours plus bas.

Mon corps tremblait. Je savais ce qu'il s'apprêtait à faire. Même si ce n'était pas la première fois, ça me faisait toujours autant peur ; et mal par la suite.

- Pas ça, chuchotais-je en le regardant, les yeux baignés de larme.

- La ferme.

Il appuya sa main sur mon intimité. Et là, je fondis en larme. J'avais beau avoir des pouvoirs surnaturels, être un loup-garou face à un humain, je ne pouvais pas bouger. J'étais pétrifié par la peur. 

Il défit ensuite ma ceinture et la laissa tomber à terre. Les larmes noyaient désormais mon visage. Il défit le bouton de mon jeans et le baissa. Je me retrouvai en boxer, pris au piège entre le mur sur lequel mon dos était plaqué et mon père qui me déshabilla. Il me tourna violemment contre le mur, écrasant de sa main droite mon visage contre la paroi froide en béton. Je l'entendis retirer son pantalon. 

Le cauchemar commença. Un cauchemar douloureux et humiliant. Mes cris perçaient l'air, traduisant ma souffrance.  Après de longues minutes qui me paraissaient être des heures, même une éternité, il se retira de moi. Je restai tout de même dans cette position. Il finit par se rhabiller et partir en montant l'assiette. Mes jambes me lâchèrent, me faisant tomber à genoux en déversant un torrent de larmes.

Je remis mon boxer et mon jeans avant de m'asseoir sur le matelas et de cacher ma tête entre mes bras en collant mes jambes contre moi. Dans cette position, j'avais l'impression que rien ne pouvait m'arriver. 

La porte s'ouvrit à nouveau. Je relevai vivement la tête et regardai mon père s'approcher de moi. Il prit mes poignets avec force pour remettre les chaînes. Il prit soin de mettre celle autour de mon cou avant de partir pour de bon. 

Je retrouvai ma position. A cet instant je n'avais qu'une envie, voir Derek. Je pensai toujours à lui. Il me manquait pour tout dire. Je me demandai ce qu'il pouvait bien faire en ce moment. En tout cas, il devait pas penser à moi. J'avais été tellement méchant avec lui, et même avec les autres. Tout ce que je voulais, s'était être le plus fort pour une fois. J'en avais marre d'être le plus faible. Je m'écrasais toujours face à la meute mais, en pesant à peine cinquante kilo pour un mètre soixante-dix-huit, je ne risquais pas de gagner un duel contre un être surnaturel. 

Je pris une grande inspiration pour tenter de ma calmer. L'odeur particulière de la honte, celle de la peur et celle de la douleur parfumaient l'air. 

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Coucou les loulous !!

Voilà non pas un, mais deux nouveaux chapitres  de THE VOID !!!

J'espère qu'ils vous aient plu !

Merci pour tous vos votes, ça me fait énormément plaisir !

Que pensez-vous de Stiles ? 

THE VOID(terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant