Une belle journée

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(PDV de Derek)

Dehors, le soleil brillait, réchauffant les passants matinaux qui promenaient leur animal de compagnie ou alors, qui partaient pour leur journée de travail chargée qui les attendait. Cela avait tout d'une belle journée en perspective. Cependant, j'avais l'impression de ne pas y avoir droit. La vitre me séparait de ce monde qui me semblait tellement fictif à cet instant. Le visage heureux des passants contrastait avec celui de Stiles, qui était maigre et pâle, faisant ressortir ses multiples grains de beautés.  Ses joues s'étaient creusées avec le temps. Cela faisait plus d'un mois qu'il était allongé sur ce même lit. La semaine dernière, son plâtre lui avait été retirer, laissant apparaître une cicatrise sur son tibia mais il était toujours intuber malgré le traitement pour ses poumons. 

Comme je le disais, c'était une journée banale qui s'annonçait à moi ainsi que pour tous le corps médical qui travaillaient d'arrache-pied dans cet hôpital. Lorsque je quittais la chambre, ce qui était plutôt rare, je saluais les infirmiers qui me connaissaient maintenant. L'odeur de l'hôpital m'était parfois insupportable ; alors il m'arrivait d'aller prendre l'air dans le parc qui se situait à proximité de l'établissement médical. 

D'après Mélissa, le père de Stiles était sorti du coma et avait été transféré dans une maison d'arrêt adéquate à son état de santé. Stiles allait enfin pouvoir être tranquille. Mais j'avais conscience qu'à son réveille, une nouvelle bataille allait être menée : une guerre psychologique. Les temps où Stiles était tout simplement Stiles Stilinski semblaient tellement lointain à ce jour. 

Je me retournai vers Stiles et feuilletai un magasine qui était posé sur la table de nuit. Je lisais quelques passages à voix haute pour "stimuler son cerveau" comme me l'avait conseillé le docteur de Stiles. À chaque fin de paragraphe, je jetais un coup d'œil à Stiles. C'était devenu une habitude. J'espérais au fond de moi, tomber sur son regard brun.   

- Tu te rends compte ? Les gens sont parfois...imprévisible, disais-je après avoir finit l'article.

Je levai la tête vers le lit et remarqua les doigts de Stiles bouger. Je fermai rapidement la magasine et le jetai sur la table de nuit avant de me lever. 

- Stiles ? Stiles, tu m'entends ? 

Sa main entière se mit à bouger. Je la pris en continuant de l'appeler. Soudain, ses yeux s'entrouvrirent. 

- Hey, Stiles je suis là, disais-je les larmes au bord des yeux.

Il baissa son regard vers sa bouche, où un tuyau en sortait. Ce dernier devait le déranger, alors il porta ses mains à sa bouche.

- Non Stiles ne touche pas ça. Tu en as besoin.

Je pris ses mains et les plaquai contre le matelas aussi doucement que possible. Mais il se mit à gémir et à gigoter. 

- Stiles, je t'en pris, calme-toi.


Malgré mes mots qui se voulaient rassurants, Stiles continua de gémir. J'appelais alors de l'aide et Mélissa arriva rapidement. 


- Stiles tout va bien d'accord ? 


Elle injecta un produit dans la perfusion de l'hyperactif.


- Qu'est ce que c'est, demandais-je.

- C'est un tranquillisant. 


Je retirai donc mes mains de Stiles et laissai Mélissa l'ausculter. Je restai au fond de la pièce en priant pour que tout aille bien. Quelques minutes plus tard, Mélissa se tourna vers moi.

THE VOID(terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant