cher draco, pt 2 (dear draco, pt2)

neuf

Cela prit à Isobel deux semaines pour aller revoir Draco.

Deux semaines, perdue dans ses pensées. Passée à éviter sa mère pendant la journée et à se faufiler dans la cuisine pour manger le soir. À rester allongé dans son lit, éveillée, en pensant à la vitesse à laquelle tout avait changé.

Elle avait fouillé dans toutes ses affaires; les avait trié et fouillé encore; mais n'avait rien trouvé en rapport avec Draco. Un T-shirt, ou un livre, ou une autre lettre. Mais rien. Le seule évidence que Draco Malfoy l'avait aimé consistait d'un morceau de parchemin froissé et taché de larmes avec des mots griffonnés.

Quand sa mère partait, Isobel s'enroulait dans une couverture, allait dans le salon et pensait depuis le canapé.

Elle pleurait, beaucoup. Elle ne se considérait pas comme une personne pleureuse, mais lors de ces deux semaines, elle pleurait encore et encore. Confusion, tristesse et peur la balayait . Immobilité. Détresse. Si c'était vrai - si Draco l'avait vraiment aimé, et elle de même, quel était l'intérêt de poursuivre tout ça ? Elle ne se souvenait pas de leur relation; il s'en souvenait, mais la pensait morte. Et il n'y avait aucune logique à chercher du comfort en une personne qu'elle connaissait à peine.

Mais ses pensées revenaient toujours à lui, encore et encore. Ses cheveux, ses yeux perçants. Son appartement. Sa lettre.

Un dimanche, elle se réveilla et sa tristesse s'était transformée en colère. Dans le creux de son ventre, elle ressentait une grande rancoeur pas seulement envers sa mère, mais envers le monde entier. Envers chaque personne qui l'avait laissé. Donc, elle s'agrippa à cette colère; elle la fit grandir et se propager. Elle alluma cette flamme pair qu'elle se transforme en feu.

Maggie était déjà partie au travail, Isobel prit un jeans et un pull, attacha ses cheveux, et prit la poudre de Cheminette dans la chambre de sa mère.

Elle se sentait plus comfortable dans l'anonymat, et marcha dans le Chemin de Traverse avec aise, baissant sa tête et évitant tout contact visuel. Elle s'était acheté sa propre poudre, consciente que sa mère puisse se rendre compte que certaines de ses affaires aient disparu. Il y avait une planche qui se soulevait dans le chambre d'Isobel, sous laquelle elle gardait la lettre de Ginny. Elle laissa donc la poudre dessous.

Puis, elle transplana près de l'appartement de Draco. Elle s'installa dans le coin de la rue, où elle pouvait voir son salon. Maglré la lumière, les ampoules étaient toutes allumées. Mais il n'était pas là, elle attendit.

C'était en plein mois d'octobre et il faisait froid, elle ressera son manteau. Elle jouait avec sa fermeture éclair, n'étant pas comfortable avec ses propres pensées.

C'était un dimanche matin et les rues étaient remplies de piétons, mais son anxiété la rongeait. Chaque pensées de Draco Malfoy et sa famille; toutes le choses horribles qu'ils avaient fait. Chaque tracas que sa mère lui avait fait part au sujet des Mangesmorts, de sortir de la maison, de marcher toute seule et de ne dire à personne ou elle allait. Chaque cauchemar qui l'avait accablé depuis la guerre.

Parfois, quand elle fermait les yeux, elle voyait tout de nouveau. Corps, larmes, et sang. Une lumière verte. Elle serrait son collier, respirait, et renfrognait ses pensées. Mais ses souvenirs étaient là, l'attendant patiemment pour son retour. Ils n'étaient jamais partis.

Une lumière s'alluma dans l'appartement de Draco, et Isobel pouvait respirer de nouveau.Elle le regardait laisser son sachet de thé infuser pendant trop longtemps. Regardait la manière dont il se tenait dans son appartement, fixant tout et rien. Regardait sa poitrine se soulever et descendre lorsqu'il buvait son thé; regardait ses yeux cligner.

Regardait son regarder passer sur elle, voyant a travers elle.

La tristesse irradiait Draco Malfoy intensement. Elle le suivait comme une ombre permanente; comme une cape dont il ne pouvait se séparer. Comme s'il avait été trempé par la pluie mais ne pouvait se sécher.

La lettre dans la poche d'Isobel était assez pour prouver qu'il l'avait aimé, elle le savait. Mais Draco marchait comme une personne qui aurait perdu quelque chose de très important; qui aurait perdu une partie de soi meme, et pour Isobel, c'était la dernière confirmation qui lui fallait. Car c'était ce qu'elle avait sentit cette année.

Elle ne se souvenait pas de l'avoir aimé, et ne l'aimait pas. Elle ne le connaissait meme pas, et étant donné qu'elle n'avait même pas encore prévenu ses amis qu'elle était vivante, elle se sentait mal. Elle ne faisait pas, encore, confiance à ce garçon fantomatique. Mais elle se sentait mal de ne pas aller lui parler.

Donc elle resta.

Elle voyait les jours se raccourcir et devenir plus froid depuis le coin de la rue, son dos collé sur le mur de briques rouges. Regardait Draco déambuler dans son appartement avec ses habits sales, ses cheveux blonds pousser et sa marche devenir triste. Blaise Zabini lui rendait visite, de temps en temps. Sa mère venait aussi, ils transplantaient ensemble et revenait des heures plus tard. Blaise était le seul à rester avec lui.

Elle maitrisait sa routine de sa poudre de Cheminette sous son parquet, de garder la lettre de Draco dans sa poche. D'aller le voir régulièrement, comme si cela allait l'aider à decider ce qu'elle fera.

De temps à autre, il sortait de son appartement. Les lumières s'éteignaient; une minute s'écoulait, et Isobel le voyait traverser ses escaliers. Il les descendait deux à deux, et allait se promener dans la ville. Elle était constamment énervée par son incapacité d'aller le voir et lui parler. Pourtant, il aurait été facile de marcher vers lui et de lui tapper sur l'épaule. Mais elle attendait, trop longtemps. Et il disparaissait.

Elle commençait à ressentir le meme comfort que l'on a lorsqu'on revoit une ami de longue date. Il y avait de la sécurité dans sa familiarité; de la stabilité dans sa routine. Elle sentait se rapprocher vers lui, et était excitée chaque fois qu'elle le voyait.Une fenêtre les séparait, mais elle n'avait pas parler à une personne autre que sa mère depuis des mois.

Et puis, un jour froid d'octobre, elle vit quelqu'un d'autre. Une femme.

La femme salua Draco avec un câlin, entra dans son appartement comme si c'était le sien. Elle lui donna des fleurs jaunes, les mit dans un vase et les posa sur la fenêtre. Elle portait des vêtements luxueux et du rouge à lèvres mate. Des cheveux longs et brillant jonchait son dos.

Isobel se sentait malade.

Elle vit Draco s'adosser contre son mur pendant qu'il lui parlait, ses mains des les poches. La femme l'écoutait attentivement. Elle était captivée par lui; par tout ses moindres faits et gestes.

La femme regarda par la fenêtre. Isobel se tourna, et couvrit sa tete avec sa cape. Quand elle les regarda de nouveau, ils discutaient; sans prêter attention à la fille au coin de la rue.

S'éloignant de l'appartement, Isobel sécha une larme qui coulait sur sa joue. Puis, elle se méprisa pour avoir pleurer et cours, jusqu'a la petite rue.

Sans s'arrêter, elle transplana dans sa maison de Londres. Les grands arbres de leur ruelle  se penchaient devant elle et bougeait dans la brise, l'accueillant.

Alors qu'elle rentrait dans sa petite maison elle se rappela que Draco Malfoy n'était pas elle. Elle enleva son manteau et le jeta sur une chaise. Elle ne se souvenait pas l'avoir aimer; et ne le connaissait meme pas. Il ne savait pas qu'elle était en vie.

Elle ne comprenait pas pourquoi elle se sentait si seule.

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edit 15 février : salut tout le monde, je suis si reconnaissante pour tout mais je voulais juste dire quelque chose rapidement : s'il vous plait soyez gentils dans les commentaire que vous laissez et souvenez vous que 1. bien sur qu'un livre vous parait lent si vous lisez un chapitre par semaine, et 2. Wattpad n'est pas ma priorité, je poste aussi régulièrement que possible. je sais que certaines personnes peuvent se plaindre de ce chapitre mais il est ,nécessaire qu'il soit narratif ( et je suis la seule à savoir jusqu'où ira la narration). Isobel et draco ont énormément de guérison à avoir. s'il vous plaut soyez compatissant :) merci