UN MOIS PLUS TARD
isobel
Isobel se tenait dans une petite pièce sombre au quatrième étage de l'hôpital St-Mungo. Devant elle se trouvait un grand bassin en métal, baignant dans la lumière argentée des souvenirs de Draco.
Pendant un mois, elle avait lutté contre sa propre peur. Elle savait que regarder ses souvenirs intensifierait tout ce qu'elle ressentait déjà ; ne ferait que lui faire ressentir de plus grandes vagues de tristesse et de regret. Elle avait craint qu'en regardant toute leur histoire – en étant enfin témoin de tous les moments qu'elle avait connus autrefois – il lui manquerait insupportablement.
Il s'est avéré qu'il lui manquait déjà insupportablement. Elle n'avait pas besoin de regarder les choses qui s'étaient passées dans une vie antérieure pour qu'il lui manque tellement que cela lui faisait mal.
Elle avait trouvé le courage de transplaner à St-Mungo. Elle avait retrouvé le guérisseur qui s'était occupé de sa mère et lui avait demandé d'utiliser un pensieve. Et elle était ici maintenant, et il n'y avait pas de retour possible.
Elle avait d'abord regardé les souvenirs de sa mère, immédiatement. Elle vous a dit tout ce qu'elle savait, la lettre de Draco l'avait dit. Il n'y aura pas de surprises. Pourtant, la poitrine d'Isobel était tendue par les nerfs et ses doigts tremblaient alors qu'elle vidait la fiole dans le pensieve.
Le flacon de sa mère contenait de courts segments de la vie qu'ils avaient partagée. Des extraits de l'enfance d'Isobel, où ses deux parents étaient heureux et en bonne santé, où ils avaient ri et dansé ensemble et tout allait bien. Isobel regarda sa petite fille de douze ans recevoir sa lettre de Poudlard sous le regard de ses parents, se regarder embrasser sa mère et son père et monter dans le Poudlard Express ; regarda sa mère essuyer ses larmes alors que les portes se refermaient et que le train s'éloignait.
C'étaient des moments dont Isobel se souvenait d'elle-même, bien sûr, mais c'était étrange de les considérer du point de vue de sa mère. C'était étrange de penser à sa relation avec sa mère du côté de sa mère plutôt que du sien, et c'est quand elle a vu sa mère apprendre la mort du père d'Isobel - c'est quand elle a vu sa mère retenir son souffle en attendant Isobel de revenir de Poudlard - qu'Isobel se mit aussi à pleurer.
La scène s'est dissoute et Isobel se tenait dans le salon de leur ancienne maison. Elle a vu son propre corps allongé sur le canapé, une brûlure en forme d'étoile sur sa gorge. Sa mère s'agenouilla à côté d'elle, sanglotant sur la fille qu'elle venait de perdre.
Elle regarda Lucius Malfoy faire irruption, vit sa mère crier et tenir bon alors qu'il la menaçait. Elle a regardé Maggie prendre une décision irréfléchie qui aurait un impact sur le cours de leur vie entière. Maggie emballa leurs affaires, effaça les souvenirs de sa fille sous le regard perçant de Lucius et, selon les instructions, effaça aussi les souvenirs de Lucius et de Narcissa. Elle a emménagé Isobel dans leur nouvelle maison et quelques jours plus tard, Isobel a repris conscience.
La scène s'est dissoute et Isobel s'est retrouvée dans la chambre de sa mère. Maggie se tenait à ses côtés
fenêtre, en ouvrant une enveloppe. Elle fit glisser deux morceaux de parchemin séparés. La première lettre était signée par Narcissa Malfoy. Il disait seulement :
Je suis désolée pour la perte de votre fille.
J'ai trouvé cette lettre dans la chambre de Draco, et j'ai pensé que vous auriez aimé l'avoir. Même s'ils ne sont pas fait l'un pour l'autre, ils s'aimaient vraiment.

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cher draco, pt 2 (dear draco, pt2)
Fanfictionma très chère chérie d'amour, Voici la traduction française officielle de la fan fiction "dear draco, pt 2" écrite par @malfoyuh. Ce n'est pas mon histoire, je ne suis qu'une traductrice. J'ai l'autorisation de l'auteure d'écrire la traduction fran...