cher draco, pt 2 (dear draco, pt2)

quarante (draco)

draco

Draco ne savait pas pourquoi il était allé avec elle. Il ne savait pas pourquoi chaque nerf de son corps lui disait qu'il était normal de suivre cette fille qui était essentiellement une étrangère. Il savait qu'il ne devrait pas lui faire confiance, mais il l'a fait, et il ne voulait pas qu'elle parte sans lui. Et maintenant, son bras entourait sa taille de manière protectrice, et ils transplanaient. Et quelques secondes plus tard, du sable se matérialisait sous ses chaussures.

Isobel a laissé tomber son bras mais est restée proche. Drago regarda autour de lui. Le ciel était presque entièrement noir, mais il pouvait à peine distinguer de hautes dunes de sable et des falaises imposantes. L'océan était noir et ses vagues tombaient dans un doux murmure. Il jura qu'il n'était jamais allé sur cette plage, que c'était nouveau pour lui.

Mais d'une manière ou d'une autre, il savait qu'au bout de la plage, au sommet de la plus haute dune, se trouvait un petit cottage qui surplombait la mer.

Il ne s'attendait pas à ce que le cottage soit solide. Pour une raison quelconque, il s'était attendu à ce qu'il soit en ruines, intact depuis des décennies, ses murs s'effondrant. Il ne s'était pas attendu à ce qu'il y ait un chemin de marches en pierre qui menait au cottage, mais il y en avait. Le cottage n'était pas ce à quoi il s'était attendu mais d'une manière ou d'une autre, il était extrêmement familier.

Il était très conscient du regard de la fille sur lui, tout le long des marches. La fille. Isobel. Elle était aussi extrêmement familière.

Elle se détourna de lui pour déverrouiller la porte d'entrée en bois. Il remarqua que lorsqu'elle glissa la clé dans la serrure, ses doigts tremblaient.

"Serrure moldue ? " demanda Draco. Sa voix était rauque et il réalisa qu'il était lui aussi très nerveux.

Isobel hocha la tête. " J'ai lancé quelques sortilèges pour protéger la maison de la magie. Alohamora ne fonctionne pas sur les fenêtres ou les portes, et les gens ne peuvent pas transplaner à l'intérieur de la maison." Elle haussa les épaules et poussa la porte. "Je me sens un peu plus en sécurité de cette façon."

"Vous vivez seul?"

Elle hocha de nouveau la tête mais n'élabora pas davantage, et il la suivit à l'intérieur. Elle agita sa baguette pour que toutes les lumières s'allument dans la pièce de devant, qui s'étendait sur toute la longueur du cottage. Ses fenêtres s'étendaient sur le mur, face à la mer.

La porte donnait directement sur le coin cuisine. Des armoires bleu marine bordaient les murs, autour d'une petite table circulaire avec deux chaises Windsor. À l'autre bout de la pièce, un banc capitonné bordait la fenêtre et s'incurvait dans le coin. Divers coussins et couvertures de bleus et de verts profonds avaient été éparpillés sur le banc, à côté d'une épaisse pile de parchemin et d'une plume. En face de la fenêtre se trouvait un vieux piano en bois.

Draco se retourna vers Isobel et s'éclaircit la gorge. "Vous avez une belle maison." Son expression s'éclaircit. 

"Tu penses?"

"C'est merveilleux," dit-il sincèrement. Ses yeux tombèrent sur sa robe, et il vit pour la première fois que lorsqu'ils étaient tombés tous les deux, elle s'était déchirée aux genoux. Du sang s'est infiltré par là, maintenant. "Tu es blessé," dit-il.

"C'est rien", a déclaré Isobel, mais ses yeux étaient sur la manche de sa chemise, où le sang coulait encore lentement. Elle inspira. "Je vais t'aider"

Le cottage n'avait qu'une toute petite salle de bain. Draco s'assit sur le siège fermé des toilettes, mais occupait toujours la moitié de l'espace exigu. Isobel lui fit signe de son bras droit, et sans dire un mot, il le lui donna. Elle retroussa sa manche, faisant attention à ne pas effleurer accidentellement sa blessure, et il la regarda agiter sa baguette en petits cercles lents autour de son coude pour nettoyer le sang.

Il n'a pas regardé la baguette d'Isobel, il a regardé son expression. Elle regarda ses yeux sombres se plisser de concentration, la regarder se mordre durement la lèvre inférieure alors qu'elle guérissait sa blessure. Les boucles autour de la racine de ses cheveux s'étaient détachées au cours de la journée et encadraient maintenant son visage comme un halo.

Quand elle retroussa sa manche gauche, son expression ne changea pas à la vue de sa Marque des Ténèbres. Elle n'a même pas bronché, et ses yeux se sont déplacés sur ses blessures à la place, son visage se plissant d'inquiétude à

le sang. Et Draco décida que soit il rêvait, soit quelque chose de très, très étrange se passait, parce qu'il ne comprenait pas.

Il ne comprenait pas du tout, mais il se sentait plus en sécurité et plus heureux qu'il ne l'avait été depuis des mois.

Alors il a rejeté ses centaines de questions et n'a rien dit. Il se contenta de regarder Isobel se déplacer dans la minuscule salle de bain, soigner ses blessures et les siennes.