cher draco, pt 2 (dear draco, pt2)

trente-neuf (isobel)

isobel

Isobel pouvait sentir son cœur battre à toute vitesse pendant toute la cérémonie. Ses mains moites serraient les fleurs sur ses genoux, et bien qu'elle gardait les yeux sur Ginny et Harry, elle avait du mal à penser à autre chose qu'à Draco, rang derrière elle.

À l'extérieur du Chaudron Baveur, le lendemain de leur rencontre dans la boîte de nuit, il l'avait regardée et avait su presque tout de suite qu'elle ne se souvenait pas de lui. Elle n'avait pas tout à fait compris à l'époque comment il pouvait le voir si rapidement.

Elle a compris, maintenant. Alors qu'elle passait devant Draco, il l'avait regardée droit dans les yeux, mais il n'y avait pas eu de douceur dans ses yeux. Aucun signe de reconnaissance. Et elle avait vu le moindre pli entre ses sourcils, le moindre froncement de sourcils alors que son regard croisait le sien -

Mais ça n'avait pas été lui. Cela n'avait pas été son Draco.

A la fin de la cérémonie, Isobel redescendit l'allée derrière Ginny et Harry, avec son bras dans celui de Ron. Elle pouvait sentir le regard de Draco comme de la chaleur sur sa peau alors qu'elle passait, mais ne pouvait pas se résoudre à le rencontrer. Elle regarda Blaise à la place et leva le coin de sa bouche en un sourire aussi grand qu'elle le pouvait. Le sourire qu'il offrit en retour était tout aussi misérable.

Elle ne pouvait pas sortir immédiatement après le service. Les gens se sont rassemblés autour des demoiselles d'honneur, prenant des photos et bavardant avec enthousiasme, et tout ce qu'elle voulait, c'était un moment seule -

Lorsqu'elle fut finalement sortie de la foule, après avoir enduré de nombreuses conversations polies, elle se précipita dans la maison des Weasley pour s'enfermer dans la salle de bain du rez-de-chaussée.

Elle appuya son dos contre le lavabo, sa poitrine se soulevant avec de faibles respirations. Son esprit tourna rapidement, passant rapidement de la colère contre Ginny au choc de le voir, à l'appréhension de ce qui pourrait arriver ensuite. Au fil du temps, elle était devenue confortable dans sa tristesse, avait trouvé la routine et la stabilité dans son chagrin. Non, elle n'avait pas été heureuse, mais ça s'était bien passé – elle avait appris à s'en sortir, avait appris à vivre seule, et même si Draco lui avait manqué, elle ne s'était pas attendue à le revoir. Du moins pas si tôt.

Elle rajusta sa robe et passa ses doigts dans ses cheveux. Juste au moment où elle posait ses doigts sur la poignée de la porte, il y eut un léger coup à la porte.

Astoria se tenait à l'extérieur de la salle de bain, l'air affligé. "Si tu as des doutes," dit-elle, au moment où Isobel a ouvert la porte, "Je ne veux pas l'épouser. Pas si tu vas changer d'avis. Je ne peux pas le faire, je ne le ferai pas."

Isobel la dévisagea. "Je n'ai aucun doutes."

Astoria secoua la tête, troublée. "Je suis désolée," dit-elle. "Je ne veux pas être impolie, c'est juste que - je ne t'ai pas vu depuis que tout s'est passé, et je ne savais pas comment te trouver d'autre que de venir à ce mariage. Je voulais te parler. Et je voulait que Draco vienne ici aussi, pour que tu puisses le voir et en être certaine."

Isobel sortit de la salle de bain et ferma la porte. Elle s'y adossa et regarda par la fenêtre la foule des invités. "Ça n'aide pas," répondit-elle. "Le voir - ça ne me rend pas du tout plus sûr. Il me manquera pour toujours, mais je tiendrai parole. C'est mieux comme ça."

Elle regarda Astoria, mais ne vit pas le contentement qu'elle avait espéré dans son expression. "Quoi ?"

"Je ne suis pas sûr que tu aies raison", a déclaré Astoria. " Je ne suis pas sûre que ce soit mieux ainsi."