cher draco, pt 2 (dear draco, pt2)

trente (draco)

d r a c o

Sa chambre a été transformée.  Des étoiles brillaient au plafond, à l'armoire, aux murs ;  vert brillant et faible.

La silhouette de Belly;  ses cheveux bouclés, lui faisaient face en leur centre.  En attendant sa réponse.

Draco avait passé de longs mois allongé dans cette pièce, ne ressentant que de l'apathie.  Refusant catégoriquement de faire quoi que ce soit ou d'aller n'importe où, peu d'attention pour quoi que ce soit ou qui que ce soit.  Fixant les murs vides et ne voyant que du gris.

L'avoir ici, avec lui, lui donnait l'impression qu'il avait à nouveau de l'énergie.  Comme s'il pouvait vraiment faire face à la vie, encore une fois.  Peut-être même en profiter.

Et son souffle s'accélérait ;  mille mots frappaient le bout de sa langue, parce qu'il ne savait pas comment exprimer à quel point c'était incroyable qu'elle soit là, devant lui ;  qu'ils venaient de coller des étoiles en plastique sur ses murs... C'était étonnant.  Elle était étonnante.

Belly sortit sa baguette de sa ceinture et l'agita vers les étoiles.  À l'unisson, leur éclat s'intensifiait, la pièce s'éclaircissait, et il distinguait maintenant ses traits, teintés de vert ;  ses yeux sombres le fixant.  "C'est mieux?"

-Oui, dit-il en lui attrapant la main.  Merci. C'est bon."

Et puis ses doigts étaient à nouveau sur les siens ;  le pinceau le plus léger, le moindre contact de la peau.  Une qu'il avait ressentie des milliers de fois auparavant, mais c'était suffisant pour mettre toutes ses terminaisons nerveuses à rude épreuve.  "Merci," dit-il, encore une fois, sa voix basse.

Il s'approcha.  L'entendit prendre une inspiration tremblante, mais elle aussi se rapprochait, et ses yeux se jetèrent sur ses lèvres et il sut - il savait que le monde ne voulait pas qu'ils soient ensemble et que l'enfer pourrait se déchaîner s'ils résistaient à ça, mais tout  il pouvait voir que c'était elle ;  tout ce qu'il pouvait sentir était ses doigts s'enroulant dans les siens -

Elle fit un pas de plus.  Et puis sa porte d'entrée s'ouvrit à la volée.

Il repoussa Belly, hors de vue, dans un coin près de la tête de son lit.  Puis il ouvrit la porte de sa chambre.

Son ventre se serra de colère lorsqu'il aperçut Astoria entrer.

"Astoria," dit-il, les dents serrées.  Au bord de sa vision, il vit Belly se rapprocher.  Il lui fit le plus léger, le plus imperceptible hochement de tête qu'il put.

"Draco," répondit Astoria avec hauteur.  "Je sais que nous nous verrons à Noël, mais je préfère régler ça maintenant."  Elle coiffa ses cheveux noirs derrière ses épaules.  "Sans que nos familles ne regardent."

Drago cligna des yeux.  "Regler quoi ?"

Astoria le dévisagea.  — Tout, dit-elle avec véhémence.  "Tout ce gâchis. Je n'ai pas pu arrêter dépenser à notre dispute."

"Je - putain."  Draco ferma les yeux, la tête chancelante.  Il savait qu'il lui devait une explication, mais Belly se tenait à quelques pas de lui – à quelques pas d'Astoria, et tout ce à quoi il pouvait penser était de faire sortir Astoria de son appartement et loin d'eux.

Il ouvrit les yeux.  « Quelle est la date d'aujourd'hui ? »

-Le vingt-deux, dit Astoria, Ma famille rend visite à la tienne pour le dîner de Noël le
Samedi.  Ciel, Draco, tu dois te mettre d'accord -"

« Attendons juste jusqu'à Noël, » dit Draco.  "D'accord, Astoria ? Nos familles nous aideront à comprendre."

"Ce ne sont pas nos thérapeutes", cracha Astoria.  Elle fit un pas de plus vers lui ;  arrêté près de son canapé.  Draco s'appuya contre le cadre de la porte et la regarda fixement.  Priant pour qu'elle ne s'approche pas.  

"Nous sommes des adultes, Draco," dit-elle.  "Nous devons comprendre cela par nous-mêmes. Ils ont réglé tous les autres éléments de ce mariage pour nous; nous devons prendre une part de responsabilité nous-mêmes."

" Qu'est-il arrivé à détester le mariage arrangé ?"

"C'est le point," dit-elle.  "Nos parents déterminent littéralement le cours de nos vies, et comme nous n'avons pas grand-chose à dire, je préférerais que nous trouvions comment communiquer les uns avec les autres par nous-mêmes."

Draco jeta un coup d'œil par-dessus son épaule à Belly - vit ses yeux écarquillés, le pressant de lui dire.  Mais Astoria verrait ses parents samedi, et il ne pouvait pas risquer qu'ils découvrent qu'il savait que Belly était en vie.

"Je ne veux pas parler de ça maintenant," dit-il d'un ton bourru.  "De plus, j'apprécierais vraiment, vraiment que tu frappes à la porte, la prochaine fois que tu décides de te présenter à l'improviste."

"Pourquoi?"  demanda Astoria en plissant les yeux.  « Est-ce que j'interromps quelque chose ? »

"Non mais -"

Elle hocha la tête derrière lui, dans sa chambre.  « Est-ce que tu as une fille là-dedans, ou quelque chose comme ça ? »  

"Astoria," dit-il froidement, "qui pourrais-je avoir dans ma chambre ?"

Elle lui rendit son regard avec un regard d'acier.  " Une fille moldue, je ne sais pas. Je ne m'en soucie même plus." Elle croisa les bras.  "Je ne m'attendais pas à ce que nous ayons autre chose qu'une relation platonique mais j'espérais que ce serait suffisant pour toi. Et si ce n'est pas le cas, j'aimerais que tu me le dises maintenant pour que je puisse m'éviter l'embarras."

"Pour l'amour de Dieu -"

" Réponds-moi sincèrement, dit-elle, Tu comptes m'épouser ou pas ?"

"Je n'ai pas le temps pour ça en ce moment."

"Tu n'as jamais le temps pour ça !"  dit Astoria en élevant la voix.  Ses yeux se remplirent de larmes, et Draco vit Belly faire un pas de plus vers lui -

"Quand vas-tu faire attention à quelqu'un d'autre qu'à toi-même ?"  demanda Astoria.  "Quand es-tu jamais affronter la réalité et réaliser qui tu es, qui est ta famille et le devoir que tu as -"

Elle s'interrompit en prenant une inspiration tremblante.  Draco vit les larmes sur ses joues, et ses tripes se tordirent de culpabilité.  Mais il ne lui suffisait pas de lui dire la vérité.  Alors il garda la bouche fermée et ne dit rien.

Astoria secoua la tête avec incrédulité.  Elle se précipita vers sa porte d'entrée, l'ouvrit à la volée.  

"Tu ne fais jamais d'effort," lui dit-elle, sa voix glaciale, "et je ne veux pas t'épouser."

Elle partit en claquant la porte derrière elle.  Draco entendit ses pas s'éloigner, tout le long des escaliers.