quinze - partie 1

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avertissements : abus d'alcool, mention d'abus de substances

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deux heures avant

L'alcool rendait les choses plus claires.

C'était une misconception commune, Draco pensa-t-il; regardant me bar entouré de visages brumeux. Les gens disent toujours que l'alcool rend le monde flou; qu'il fait disparaitre la douleur et obscurcit les pensées. Mais malgré le whisky Pur Feu coursant dans ses veines, le poids dans sa tête, l'engourdissement de ses sens - les pensées de Draco étaient claires.

Il devait oublier Belly.

Ou ne pas l'oublier, mais changer d'air. La laissez derrière. Il avait assez pleurer.

Merde. Enfin, peut-être pas. Sa main bougea instinctivement vers le perce neige dans sa poche de jeans. La fleur était fanée et terne, les pétales tombaient, la tige se décomposait. Il ne pouvait pas faire son deuil assez longtemps, jamais. Mais apparemment, la terre ne s'était pas arrêté de tourner quand il l'avait perdue. Et les fissures qui existaient avant la guerre étaient maintenant des gouffres.

Il leva sa main vers le barman, lui demandant un nouveau verre. L'homme lui glissa un verre: un liquide doré brillait sous les lumières de la boite de nuit. Draco ne savait pas ce qu'était dans le verre. Ses amis commandaient des whiskeys et des rhums, les re-remplissant avec une bouteille de whisky Pur Feu dans leur poches, aussitôt qu'ils avaient fini. Il avala d'une traite son verre, et en commanda un autre.

De l'autre côté de la pièce, d'autres Serpentards grouillait dans le coin; distinguable par les longues manches qu'ils avaient malgré la chaleur étouffante.

Les amis de Draco avaient eu la marque des ténèbres pendant leur septième année, l'avaient subrepticement partagé dans la salle commune ; avaient tenu des discussions discrètes et silencieuses à la table. Il s'était demandé, plus d'une fois, si se vanter d'avoir la marque des ténèbres était une vile tendance qu'il avait malencontreusement lancé, ou bien prétendre d'être cool rendait-il tout un peu plus tolérable.

Leurs Marques des Ténèbres était insupportable dorénavant. Elles restaient sur leurs avant-bras, les cranes et les serpents ne bougeant plus. Elles avaient un jour été considérées comme un souvenir de leur passé – des cicatrices de guerre – mais aujourd'hui, elles étaient plus comme une condamnation, montrant à tout le monde les personnes qu'ils avaient été à dix-sept ans. Ou les personnes qu'ils avaient voulu être, ou les personnes que leurs parents avaient voulu qu'ils soit. C'était leur classification maintenant, et elles restaient sur leurs avant-bras.

Dans le cercle des Serpentards, Theo se retourna et agita sa main brusquement vers Draco. Draco leur tourna le dos et s'avança vers le coin de la pièce. Il portait un pull en laine et il faisait beaucoup trop chaud. Son appartement miteux lui manquait.

Il s'adossa sur le mur. Des corps tordus et transpirant dansaient devant lui sur la piste. Il ferma ses yeux essayant de tout oublier.

Ses amis n'allaient pas bien. Il ne le comprenait que maintenant ? Pendant dix-huit mois ses pensées avaient été assaillies par Belly, Voldemort, sa famille. Le négligemment du monde des sorciers envers lui.

Au premier coup d'œil, vous n'auriez rien remarquer. Sur sa surface, le groupe des Serpentards – rigolant, souriant et bavardant – aurait pu être le plus heureux, les personnes avec le moins de problèmes.

Mais leurs sourires étaient creux, leurs yeux étaient brumeux. Quand il s'était approché d'eux, Pansy se mit sur la pointe de ses pieds, agrippa ses joues et tira sa tête près d'elle. « On t'a perdu chéri, » dit-elle sincèrement, « tu préfères ton thé à la camomille. Et Blaise nous as dit pour le parfum. C'est vraiment triste, ça doit arrêter. »

Tous étaient comme Pansy, bourrés ou étaient ailleurs dans leur pensées. Draco ne pouvait pas le leur reprocher, il n'y avait juste pas pensé récemment. Il n'avait pas réalisé que, peut-être ses amis avait souffert autant que lui.

« Ta petite amie est là, » dit une voix dans son oreille.

Draco sursauta ; Theo le regardait et portait un sourire diabolique. « Quoi ? »

« Astoria. Ta petite femme, est là, » dit Theo en souriant. Il serra ses dents. « Et je ne crois pas qu'elle soit très contente. »

Draco regarda Theo. « Combien de verres tu as bu ? »

Theo roula ses yeux. « Ne t'en fais pas, Malfoy. » Il enroula son bras autour des épaules de Draco. « Tu m'as manqué mec. »

Draco hocha pour lui retourner ses sentiments, Pansy les bouscula. « J'vais aux toilettes, » elle leur fit un clin d'œil.

« Elle ne va pas bien, » dit Theo. « Elle est presque toujours bourrée, et si elle n'est pas bourrée, elle a une gueule de bois. Est-ce que ça a du sens ? » Draco hocha ; essayant de repousser Theo, mais il continua : « On vit ensemble, si tu ne le savais pas. Elle et moi, et Zabini. Donc, je....prend soin d'elle la majorité du temps, même si je ne suis pas dans un meilleur état qu'elle. » Il s'arrêtant son sourire s'effaçant. « Je me fais du soucis pour elle. »

« Dieu merci on a Zabini, » dit Draco.

Theo hocha de la tête en désaccord : « Mec, » dit-il, son souffle chaud et remplis d'alcool, « Zabini est le pire de nous tous. Il se défonce chaque fois qu'on sort – il y va fort. Bon allez, viens prendre un autre verre. »

Theo se détacha de Draco, et Draco le suivit au bar. « Je comprends pas, » dit-il. « Il a un job au Ministère. Et il n'a pas l'air d'être énervée par rapport à, euh.... » il secoua sa tête, pas apte à se souvenir du nom de la fille des Beauxbatons.

Theo s'agrippa au bar, regardant intensément le barman pour de nouveaux cocktails. « S'est fait viré, » dit Théo. « Il a menti sur son nom, ils l'ont viré dès qu'ils se sont rendu compte qu'il était un Mangemort. » Il donna à Draco un verre ; les faisant trinquer de force. « Y'a pas de futur pour les Mangemorts. Pas d'espoir pour nous. »

cher draco, pt 2 (dear draco, pt2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant