cher draco, pt 2 (dear draco, pt2)

quinze - partie 2

Draco jura sous sa barbe. « J'ai besoin d'air, » dit-il, essayant d'échapper à Theo.

« Attends. » Theo agrippa sa main autour du bras de Draco. Son visage avait changé en un triste et désespéré sourire. Draco baisse son regard, mais Théo l'attira plus près. « Malfoy, c'est bien maintenant. Maintenant que tu es de retour – les choses sont différentes maintenant. Tu peux nous aider. »

Draco n'en pouvait plus. Il poussa Theo ; marcha vers le fond de la salle. Un petit espace fait de pierres était logé entre deux immeubles. Il s'enfonça dans la foule de personnes jusqu'à trouver un endroit vide ou il s'adossa contre le mur.

Il était si énervé envers le monde. Dépassé des structures sociales, dépassé des gens. Dépassé de tout vivre sans Belly. Dépassé de voir son visage le suivre.

Dans les semaines après sa mort il avait osé espérer – avec un peu de naïveté et beaucoup d'importance propre – qu'elle pourrait revenir en tant que fantôme. Les fantômes, après tout, restait dans le monde matériel parce qu'il y avait quelque chose qu'ils ne voulait pas laisser derrière eux. N'avait-elle pas des choses qu'elle ne voulait pas laisser ?

Mais il avait attendu, et attendu, et elle n'était jamais revenue.

Si elle avait été un fantôme, elle serait venue. Lui aurait parler. Si elle était un fantôme, il le savait – cela aurait été pour rester avec lui. Voilà comment il savait que chaque fois qu'il la voyait, tout cela était dans sa tête. Qu'elle n'était qu'un fragment de son imagination, un produit de son propre esprit lui jouant des tours. Et il était dépassé par ça.

Le pire de tout, le point de basculement, venait de frapper à la porte de son appartement, quelques minutes après que Blaise soit parti cet après-midi-là. Il s'était précipité vers elle avec impatience ; J'ai dit que j'irais, Zabini-

Mais à la place de Blaise, Ginny Weasley était entrée dans son appartement. Avait marché sans invitation ; se tenait dans son salon avec ses mains sur ses hanches. Il était bouche bée, stupéfait par un visage qu'il n'avait pas vu depuis des années. Debout dans l'appartement même dans lequel il avait emménagé, pour pouvoir oublier les gens comme elle. Y a-t-il une raison pour laquelle tu es là, Weasley ?

Puisque tu es surpris par ma présence, je vois que tu ne sais pas encore pourquoi je suis là , dit-elle

Savoir quoi ? Crache le morceau.

Elle avait essayé de lui dire que Belly était en vie.

Peut-être l'avait-elle fait pour se moquer de lui. Ou peut-être était-ce une mission du Ministère, peut être que quelqu'un enquêtait sur lui, essayait d'obtenir des informations en lui mentant – il ne le savait pas. C'était une baffe, pensa-t-il. Le narguer ; pensant qu'ils pouvaient jouer avec lui et ses amis comme un enfant jouerait avec des poupées. Une réaffirmation que leurs mauvais côté existaient toujours.

Énormément de gens s'étaient opposés à lui et à Belly quand elle était toujours vivante, et Ginny Weasley en faisait partie.

Une putain de torture, voilà ce que c'était.

Il lui avait demandé trois fois de sortir jusqu'à ce qu'elle parte enfin. Mais pas avant qu'elle lui pose une nouvelle série de questions : tu fais quoi ces jours-ci ? tu seras ici ce soir ? tu vas où ?

Il en avait marre de tout – il en avait marre de ce jeu stupide et enfantin auquel le monde sorcier jouait. Les constructions et les hiérarchies. Il détestait les anciens amis de Belly, il détestait les employés du Ministère, il détestait ses géniteurs pour avoir participer à tout cela aussi. Il avait marre d'être un pion dans leur jeu stupide.