L'Oméga Métamorphe et l'Ange

Chapitre 22

Aiden -

Ky souffle. Il a l'air presque dépité. Et fatigué. Moi aussi d'ailleurs. Un reste de ce qu'il s'est passé avec Raphaël. Ky passe une main nerveuse dans ses cheveux. Puis hausse les épaules avec défaitisme. Il roule le parchemin doucement et le coince dans la poche arrière de son pantalon. Il fini par me regarder.

- Je suppose qu'on va aller là où ce bout de papier veut qu'on ailles.

- Quelque part au milieu de rien, en gros. Soupiré-je.

- Ça m'en a tout l'air.

- Donc les Andes, c'est ça ? Dit Aurora. Y'a plus précis ? Non parce que dire les Andes c'est comme dire l'Europe. Y'a pas plus vague comme localisation.

- Elle a pas tord. Lance Zane.

- Je sais où précisément. Répond Ky. Je ne voulais juste pas que les deux parasites soient au courant de notre destination.

Je hoche la tête. Il a bien eu raison. Après une brève discussion sur ce dont on aura besoin, on retourne à l'hôtel rassembler nos affaires. On prend ensuite le temps d'un bon repas dans un restaurant pas trop remplit pour être au calme. Je passe plus mon temps à regarder Aurora galérer avec ses spaghetti bolognaise que de manger ma pizza mais bon. Elle est tellement mignonne avec ses joues gonflées, sa langue qui pointe entre ses lèvres rouges et son regard déterminé tandis qu'elle essaye maladroitement de tourner ses pâtes comme Mikaël lui a montré.

Cette petite parenthèse de normalité ne fait pas de mal après les événements de la grotte. Ky dit qu'on a perdu notre temps en venant ici pour du vent mais on repart quand même avec une épée très puissante pour Zane. Ce n'est pas négligeable. Et Ralia a la joyeuse capacité de changer de forme pour passer inaperçu. Elle est actuellement un joli collier avec un rubis. Un truc bien féminin, ce que je prend plaisir à utiliser pour titiller le Démon assit en face de moi. Et me foutre de sa gueule me fait beaucoup de bien personnellement. Même si Aurora passe son temps à me frapper le tibia pour me faire taire. Impossible ! J'aime trop rendre fou le Démon.

Bref. Après avoir terminé, on se rend à l'aéroport pour trouver un vol pour Iquique au Chili. Le lieu indiqué par le vieux parchemin se situe dans les Andes, donc, près de la frontière entre le Chili, la Bolivie et l'Argentine. Ça va nous faire voyager. Après tout, plusieurs centaines de kilomètres séparent Iquique de notre destination. Et comme je n'y connais rien à cette partie du monde, et Ky pas beaucoup plus, on va devoir se trouver un guide.

On a dix mille neuf cent kilomètres à faire en avion. Soit un bon jour de vol. Enfermés avec des Humains. Et avec Ky et Zane qui, l'un comme l'autre, ne supportent pas ce genre de mode de transport. Ça va être franchement long. Et le prix d'un ticket ... Plus de mille euros. Bon j'ai largement les moyens. Mais ça fait cher quand même. J'ai presque envie d'embarquer Aurora et de me barrer à tire d'ailes. Littéralement. Mais c'est impossible. Tout comme le fait de se téléporter là-bas. Les Humains et leurs technologies nous pourrissent grandement la vie. Devoir se cacher à leurs yeux est de plus en plus compliqué, surtout avec tout ce qu'il se passe autour de nous en ce moment.

Enfin, la guichetière me tend nos billets avec un sourire un peu trop suggestif qui manque de faire cracher Aurora de jalousie. Je prend la main de ma petite boule de nerfs et l'entraîne vers l'air d'attente d'envol sans un merci pour la femme. De toute façon, j'avais déjà, de base, la flemme de le dire. J'achèterais bien une pelote de laine à mon petit chat pour le calmer mais ils n'y en a pas ici. Dommage. Je me contente de plusieurs paquets de bonbons. Plus des chips pour moi et des sodas. Ky a lui aussi décidé de faire une razzia dans le rayon sucre et gras en tout genre. Il a quand même prit une salade au thon pour sa nana qui est anti grasses « Inutiles ». Ce n'est pas inutile, c'est bon. Tamara n'y comprend rien.