Le monde tel que je le connais, est né il y a des milliers d'années. Une époque où les gens comme moi, n'existaient pas, où nous n'étions que des fantasme sortis de l'imagination des hommes. Pourtant, des scientifique ont un jour décidé de transform...
Dans les jours qui avaient suivis l'élection, la vie avait doucement repris son cours. Plus calme, mais contrairement à ce que j'avais pu imaginer, sans différence marquante. Akada continuait à échanger tous les jours avec Kammo, nous faisant parfois le compte rendu de leur entrevue. Mes mauvais rêves avaient repris, mais heureusement, ils me semblaient moins présents. La forêt commençait vraiment à me manquer. Cela devait presque faire huit mois que j'avais quitté ma famille, mon village. Sans réellement vouloir retourner vivre définitivement là-bas, l'idée de rentrer pour au moins une semaine m'avait traversé l'esprit de nombreuses fois.
Le nouvel an fini par passer, tout le monde souhaitait a tout le monde:
"une bonne année1668."
Je ne pus pas m'empêcher de comparer cette fête avec les traditions hybrides. Nous étions très loin du décompte jusqu'à minuit. Notre nouvel an durait pendant un mois complet. Un mois n'appartenant à aucune des deux années. Un mois de transition ou chacun faisait un travail de mémoire, notant les événements clé de l'année sur quelques pages. Le bâtiment ou sont entreposés et triés tous ces écris, rédigés depuis la nuit des temps, n'est ouvert que durant le mois du nouvel an. Pendant cette période tout le monde peut venir lire les anciens écris. Et tout le monde dépose ses propres notes.
Un matin, accoudé à la table du salon. J'avais laissé ma main parcourir le papier. En au de la page on lisait l'inscription "Année 1207" le calendrier des mois avait beau etre le même, l'an un était différent pour les humains et les hybrides. J'avais déjà fait ça de nombreuses fois. Avec ma mère à l'époque où j'apprenais encore à écrire. Avec mon père, avec Kony, mais jamais seul. A chaque mot, à chaque évènement reporté sur le papier, des souvenirs remontaient comme une bouffé d'air frais.
Je ne fus coupé que par l'arrivé d'Akada dans la pièce. Les cheveux humides elle pris place à côté de moi avec un sourire.
"-Tu écris quoi ?
-Pas grand-chose... Dis-je en refermant doucement le livre. Quelque chose est prévu aujourd'hui ? "
La rouquine me dévisagea comme si je venais de dire une idiotie monumentale.
"Et bien... Je sais qu'on ne fait qu'aborder ce sujet que huit fois par jour, mais tu te souviens que nous devons nous rendre dans la bulle aujourd'hui ?"
Je me sentis terriblement bête, ça m'étais sorti de l'esprit. Nous avons rendez-vous avec Kammo de façon plus ou moins officielle afin qu'il nous expose, selon ses dire, la suite des évènements. Je ne savais pas quoi penser de cette rencontre, il me paraissait étrange que, pour la première fois, il ne demande pas à voir uniquement Akada.
Au moment de partir, quelques heures plus tard, Puly ce planta, droit comme un piquet, sur notre passage.
"Je viens avec vous."
Il avait sur articulé maladroitement. Cherchant à nous montrer sa détermination. Tout le monde se tourna vers Akada, cette dernière sembla hésiter mal à l'aise. Je n'avais aucune idée de ce que nous allions apprendre durant cette entrevue, par conséquent je n'avais pas de réel avis sur la question. Pourtant au fond, je sais que Puly ne supportait plus d'être laissé constamment sur le côté.
Sans trop réfléchir, je pris la parole à la place de la rouquine.
"Il aurait le droit à un résumé a notre retour de toute façon non ? La différence s'il vient maintenant n'est pas grande, et puis, toute les recherches ont été interrompues sous ordre de Kammo."
Akuma me fusilla une seconde du regard avant d'hocher la tête.
Comme personne d'autre ne semblait disposé à dire quelque chose, nous quittâmes la cour en compagnie de l'axolotl.
La porte du bureau du maire était imposante, deux fois plus grande que ses sœurs se trouvant dans le même couloir. Je tentais de m'occuper temps bien que mal, mais je n'en pouvais plus d'attendre qu'on nous laisse entrer. Je jetais un œil autour de moi. Nali dormait, affalée sur trois chaises, Akada était appuyée contre le mur, et dévisageait toutes les personnes s'approchant un peu trop près. Puly, lui, parlait avec Akuma, ses joues étaient légèrement roses ce qui semblait grandement amuser la métisse.
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Je me ratatinais un peu plus sur moi-même. Cela faisait déjà 20 minutes que nous attendions ici. Quand, enfin la porte s'entrouvrit. Kammo apparut dans l'entrebâillement, ses cheveux et ses vêtements étaient tout aussi impeccables qu'à son habitude, mais son teint était pale et de grosses cernes se dessinaient sous ses yeux fatigués.
Son bureau était spacieux, mais contrairement à tout ce que j'avais déjà pu voir à l'intérieur de la bulle, un désordre total régnait dans la pièce. Des piles de papiers et de dossiers étaient éparpillées absolument partout, et j'eu bien du mal à ne marcher sur aucune feuille volante.
Le rouquin pris place à son bureau, nous invitant à nous assoir à notre tour.
"-Je t'avais dit que c'était important, et que tu pouvais ne pas venir seul, je ne m'attendais pas à ce que tu emmènes autant de monde. Dit-il comme s'il se trouvait seul dans la pièce avec Akada.
-Qu'on vienne à trois ou cinq ça ne change rien, de quoi voulais tu nous parler ? Répliqua-t-elle.
-Et bien... reprit-il, vous vous en doutez, changer le fonctionnement d'une ville n'est pas simple, mais je fais de mon mieux. L'argent utilisé pour alimenter la tour de lumière sera utilisé pour reconstruire le mur extérieur et...
-C'est vraiment ça le truc important à dire ? J'aurais dû rester à la maison m'entrainer, rigola Nali.
-Non ce n'est pas ça... Comme vous le savez, le maire précédant est mort en se rendant à Capisis avec un ambassadeur. Comme je viens d'être élu, je n'ai pas à me rendre là-bas tout de suite, mais je dois tout de même y envoyer un émissaire.
-Je vois, chuchota Akuma. Vous allez garder le second ambassadeur de l'ancien maire, il est déjà au courant de tout ce qui se passe à Capisis.
-Tu compte nous présenter la personne que tu as choisie pour cette mission ? rajouta Akada
-Pas exactement."
Un long silence durant lequel le nouveau maire chercha un dossier au milieu des nombreuses piles se trouvant sur son bureau s'instaura. Le temps qu'il mis avant de le trouver me semblait interminable. Je ne me sentais pas vraiment à l'aise ici. Là où se tenait surement encore il a quelques mois l'homme à qui j'avais ôté la vie. Il finit par sortir un petit paquet de feuille agrafées les unes avec les autres avant de le tendre à Akada.
"J'aimerais que tu deviennes l'ambassadrice de Veteris"