Chapitre 25

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Le plus doucement possible je mis mes mains évidence, sous les ordres de la personne me tenant en joue. Je supposais à sa voix qu'ils s'agissaient d'un homme mais c'était impossible d'en savoir plus sans me retourner. Je tentais de garder mon calme et de ne pas paniquer. Il fallait absolument que je leur fasse comprendre que mes intentions ne sont nullement hostiles afin de ne pas me retrouver avec une balle dans la tête avant la fin de la journée.

"-Écoutez, s'il vous plait je... commençais maladroitement.

-Ferme là, c'est toi qui écoute. Je ne sais pas comment tu es arrivé ici, mais quelque soient tes intentions je ne te laisserais pas nous causer problème. Me coupa l'homme.

-Après ça ne vas pas nous tuer de l'écouter, prononça l'expérience d'une voix mélodieuse."

Un soufflement se fit entendre puis l'homme me poussa pour que je puisse m'assoir sur une chaise. Il s'assis un peu plus loin, son arme toujours braquée vers moi. Il était bien moins inquiétant de face. Il avait des cheveux bleu nuit lui tombant sur le nez et les joues parsemées de quelques taches de rousseur. Le reste de ses cheveux était maintenue en une queue de cheval ébouriffée et de grosses lunettes se tenaient sur son front. Je croisais son regard, ses deux yeux bleus me donnaient l'impression de sonder mon âme.

"-Je veux bien l'écouter mais il faudrait qu'il parle... finit-il par dire.

-Bien sûr, bredouillais-je en détachant mon regard du sien mal à l'aise. Je ne viens pas d'ici, je suis arrivé il y a quelque jour avec un groupe de personne. Nous sommes venus ici pour changer les choses, pour stopper la tour de lumière. Je levais les yeux attendant une réaction, mais face à leur silence, je repris. J'ai vu les avis de recherche d'une expérience, je me suis dit que la trouver était le meilleur moyen d'entrer en contact avec des révolutionnaires agissant à Capisis.

-Et comment m'as-tu trouvé en quelques jours alors que la tour de lumière me cherche depuis des mois ? Rigola-t-elle, manifestement septique face à mes propos.

-A l'odeur.

-A... l'odeur ? demanda le jeune homme."

Les deux inconnus se regardèrent sans comprendre, pendant quelque seconde. Avec un grand geste bien visible afin de démontrer une absence d'agressivité. J'ôtais mon bonnet, dévoilant mes deux oreilles blanches dressées sur ma tête sous le coup du stress. Je sentais leur regards noir et bleu me percer de toute part. Je fini par reprendre la parole pour garder une once de contrôle dans cette situation.

"Les personnes m'accompagnant humain et expérience viennent tous de Veteris, mais une expérience n'aurait pas pu te retrouver, même avec une odeur aussi particulière. Mon espèce a eu le temps d'évoluer, de se développer. Je viens de la forêt, je suis un hybride."

J'avais décidé de faire confiance en cette expérience, et par extension à l'humain l'accompagnant. Je n'avais de toute façon pas trop le choix. Ces deux-là étaient la seule piste vers une potentielle révolution, et ils en savaient surement plus que moi. Malheureusement mes maigres explications ne semblaient pas leur suffire pour m'accorder leur confiance.

Je répondis à toutes leurs questions sans exception, leur racontant mon départ de mon village et les différents événements survenus pendant que je vivais dans la planque. Je ne trouvais aucun moyen de prouver que je n'étais pas à la botte de la tour de lumière.

"-Et supposons que nous pouvons te faire confiance... commença le jeune homme. Qu'es ce que tu attendrais de nous ?

-J'aimerais savoir quel genre de révolutions se trouvent ici, j'aimerais pouvoir aider. On peut-être réussir quelque chose à Vétéris, mais on n'y arrivera pas tout seul ici. On a besoin de gens qui connaissent la ville. Et accessoirement j'aimerais bien ressortir vivant d'ici. Dis-je en pointant son arme toujours pointé vers moi."

Ils se jetèrent un regard entendu puis l'expérience repris la parole avec un léger sourire.

"-On a juste besoin d'être sûr qu'on puisse te faire confiance.

-Je ne suis pas armé, je risque autant que vous d'être dénoncé à la tour de lumière. La seule chose que je pourrais faire c'est me couper les griffes mais je ne préfèrerais pas. Je ne sais pas ce que je peux dire d'autre à part vous assurer de ma bonne fois."

Mes deux interlocuteurs ne devaient pas avoir plus d'idée que moi. Ils finirent par ce décider à me laisser partir mais ne me donnèrent aucune information. Même leur nom m'était inconnu.

Je pris un temps me semblant infini pour rejoindre la tour de lumière. Là-bas les choses semblaient avancer doucement. Akada était à la recherche des moyens les plus efficaces pour que ses idées soient comprises. Elle passait apparemment ses journées à travailler et elle continuait après mon retour. Elle était soutenue par Puly et Akuma. Ils l'aidaient, la suivaient, la conseillaient en toute circonstances, pour qu'elle puisse tout de même se reposer. Nali elle disparaissait tous les jours, revenant uniquement à l'heure des repas. Malgré nos questions elle refusait de nous dire quoi que ce soit sur là où elle passait son temps.


Après le repas, je réuni tout le monde dans ma chambre, et leur racontait rapidement ou avait fini par me mener mes recherches. Je restais néanmoins le plus vague possible, nous nous trouvions au cœur de la tour de lumière et il n'était absolument pas impossible que nous soyons espionné.

"-C'est un super début, commença l'épéiste, l'avancer ici se fait très lentement, faire changer d'avis a des gens persuadés d'être des êtres supérieurs n'est pas une mince affaire. Mais on va y arriver.

-Exactement, d'ailleurs poursuivie la métisse, Nali pourrait peut-être aller avec toi, je ne crois pas que ce qu'elle fait pour le moment nous soit d'une grande aide.

-C'est ce que tu crois ? Répliqua-t-elle visiblement vexée derrière son sourire.

-Bien sûr ! On a besoin de ton aide, de ton soutien ! Et toi qu'es ce que tu fous ? Tu disparais ! Et tu n'es même pas foutu de t'expliquer !

-Mais calme toi. Je l'ai déjà dit, je ne partais pas pour rien, ça vas nous aider, sois juste patiente.

-Mais comment veux-tu nous aider ! T'as aucune idée de ce qu'il faut faire! Sans nous tu...

-Sans vous quoi ? Sans vous il n'y aurait aucune différence. Ni dans ma vie, ni dans la ville. Désolé de te décevoir, ricana-t-elle.

-Sans nous tu serais juste morte, tout ça par ce que tu es totalement tarée.

Akuma se stoppa au milieu de sa phrase, elle fulminait devant le manque de réaction de l'archère, cette dernière souriait. Cela faisait longtemps que je ne l'avais pas vue aussi énervée.

Le lendemain matin elle alla s'excuser auprès de Nali, mais je ne pus pas entendre leur conversation.

Le lendemain matin elle alla s'excuser auprès de Nali, mais je ne pus pas entendre leur conversation

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Existium SilvamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant