C'est dans la même chambre d'infirmerie qu'à mon retour que je me réveillais. Je souleva le débardeur, ma blessure était bandée, signe que j'avais eu le temps de retirer toute les griffes avant de m'évanouir. Quelqu'un était venu déposer des fleurs ici, deux bouquets trônaient sur un bureau. Je me relevais, j'étais vêtue d'un short de très mauvais goût ainsi que d'un débardeur gris.
Mes pas me menèrent à l'extérieur de la chambre, me dirigeant vers le bureau de Harvey, en me voyant, il se levait vers moi.
- Tu t'es enfin réveillée ! La frayeur que tu nous as faites,
Je fronçais les sourcils, la même question sortit.
- Depuis combien de temps est-ce que je dors ?
- Tu en es au septième jour. J'aurais jamais cru dire ça un jour de Beatrix et Riven mais ils sont venus chaque jour te rendre visite, ils sont loyaux.
Je souris, pas étonnée d'avoir dormi aussi longtemps.
- Les brûlés, ils sont partis ?
L'homme hochait la tête avant de poursuivre.
- Quand tu t'es mise à crier, cela leur a bousillé le cerveau, je ne sais pas comment t'as fait mais c'était efficace.
Je souris, au moins, on était débarrassé des brûlés pendant un moment, enfin, je l'espérais. Harvey me laissa rejoindre ma chambre, avant ça, il me donna des vêtements que Beatrix avait laissé dans un sac pour moi, au cas où je me réveillerais, je n'aurais pas à porter cette horeur pour sortir. Intérieurement, je la remerciais d'avoir pensé à tout.
Regagnant ma chambre, je tombais sur toutes les fées et spécialiste dans le salon, même Sam était de la partie, assis à côté de Musa. Décidément, cet appartement était un moulin.
- Cassiopée ! lança Terra en se levant.
Je lui offris mon plus beau faux sourire. J'étais certes de retour mais je détestais toujours cette école.
- Tu t'es réveillée, dis Bloom.
Tous les autres suivirent Terra, je me retrouvais envahis de tout part.
- Content que tu sois de retour, dit Musa.
Pourquoi changeaient-elles toutes de comportement ? Que s'était-il passé en mon absence ? Même Musa qui devrait me détester semblait m'apprécier.
- Merci beaucoup pour l'accueil mais on est pas aux alcooliques anonymes ici alors je vais gentiment vous laisser à vos occupations de gueux et m'en aller.
Je ne perdis pas de temps avant de rejoindre ma chambre, refermant aussitôt la porte derrière moi. Je n'allais nullement besoin d'être entourée d'autant de personnes. Selon les dires de Ben, les filles étaient venues quelques fois, pour voir l'évolution de mon état. Mon corps avait eu besoin de se reposer alors il s'était octroyé sept heures de sommeil, rien d'étonnant.
Attrapant le nécessaire pour aller me doucher, je sortis de ma chambre en ignorant les autres. La poignée sur la porte, elle bloqua, au bout du deuxième essai, elle s'ouvrit et je manquais de tomber sur Sky qui l'ouvrait de son côté.
- Être patiente, c'est pas dans tes cordes ?
Je levais les yeux au ciel, rentrant dans la salle de bain sans attendre qu'il en sorte.
- Comment tu te sens ? demanda-t-il alors.
Il refermait la porte, sans pour autant sortir.
- Parfaitement bien, d'ici une semaine, les points de suture seront cicatrisés.
- Tu faisais des cauchemars. Beaucoup trop.
Qui ne fait pas de cauchemars ?
- Tu n'es pas venu une seule fois, comment est-ce que tu peux le savoir ?
Il allait dire un mot, avant de se raviser, haussant les épaules.
- C'est ce que les filles ont dit.
- Tu n'as qu'à aller leur dire qu'elles ont mentis,
J'ouvris alors la porte, l'invitant à sortir. Il me regarda quelques secondes avant de se résigner, s'en allant, je refermais la porte derrière lui, ravie d'être de nouveau seule. Je retirais mes habits, l'un après l'autre, face au miroir, je faisais peine à voir.
Malgré mes sept jours de sommeil, j'étais toujours aussi épuisée. Terminant ma douche, je sortis de la salle de bain, j'avais séché mes cheveux humides grâce à la vapeur et un tour de magie. Une fois dans ma chambre, je m'installais sur mon lit, j'avais l'intention de ne rien faire et par rien faire je voulais dire, pleurer.
Si Farah avait été là, elle aurait trouvé une solution contre les brûlés, elle, elle ne m'aurait jamais obligé à combattre en première ligne alors que j'étais tout sauf prête. Elle, elle aurait compris, j'avais besoin d'un de ses câlins, qui me manquait tant. En réalité, j'aurais tué pour sentir sa présence contre moi, une seconde aurait suffit à me rendre infiniment moins triste.
La réalité était bien trop dure à avaler, elle ne reviendrait pas, les jours passaient et plus je devais me faire à cette idée : Farah était morte.
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Le Destin de Cassie - Tome 1 - TERMINEE
Fanfiction1124 jours. 1 618 560 minutes. 97 113 600 secondes. Après avoir disparition depuis plus de trois ans, Cassiopée Dowling, connue sous le nom de Cassie, réapparaît, le jour de la mort de sa mère. Une question perle sur toutes les lèvres : Où était-el...