Chapitre 30 - Un retour

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Les grandes portes réapparurent la seconde d'après, au moins, Beatrix était de notre côté, cette fois-ci. Avec Riven, on se dirigeait vers elle, j'attrapais sa main au même moment où Andreas arriva. Je me concentrais sur sa respiration, elle était bien trop faible pour son corps ; qu'avait fait Darkar d'elle ? Je n'osais l'imaginer, elle avait disparu ce matin et moi, j'avais tout bonnement pensé qu'elle se cachait par peur de me croiser, c'était pathétique.

- Tout ça, c'est de ta faute, me lançait en pleine figure Andreas.

- Vous n'êtes même pas capable de remarquer que votre fille disparaît mais c'est de sa faute, le monde ne tourne pas rond chez vous ou quoi ! dit aussi Riven.

L'homme ne s'était jamais adressé de la sorte à un professeur, sûrement pour ne pas être viré. Mais la situation de crise obligeait un certain dédain, qui en soit, était mérité. Le père de Terra, Harvey, s'approchait alors de nous, lui seul était capable de la soigner, c'était la personne sur terre à pouvoir faire des miracles.

- Sauvez là, le suppliais-je..

Il hochait la tête, accompagné d'Andreas, ils s'en allèrent avec Beatrix. Rosalind s'approchait de moi, pour la première depuis longtemps elle semblait avoir peur elle aussi. Son rôle était de protéger les élèves et pourtant, la situation était rapidement devenue hors de contrôle.

- Tu dois me dire tout ce que tu sais sur l'homme.

Des exclamations se firent entendre à l'arrière, tous les élèves se tournèrent vers le fond de la salle, intrigués, je les suivis.. C'est alors que Farah se dessinait, à sa droite, Silva était là. Je couru vers elle, je n'avais jamais eu besoin autant d'elle que maintenant. Elle me serrait dans ses bras, elle avait réussis à libérer Silva et voilà qu'elle était de retour.

- Silva !

Sky s'exclama, serrant son père de substitution dans les bras, heureux de le retrouver. Farah n'avait pas menti, dès qu'elle aurait libérée Silva, elle reviendrait et voilà qu'ils étaient là, les deux étaient rentrés par la trappe ; tout le monde connaissait son existence, encore plus l'ancienne directrice d'Alféa. La seule qui méritait vraiment son titre ici, soit dit au passage.

- Farah, Silva.

Ca, c'était Rosalind, se rendant compte qu'elles avaient désormais des ennemies à l'intérieur même de l'école et non plus en dehors de la grande salle. Andreas s'approchait aussi, fusillant du regard son ancien meilleur ami qu'il pensait encore en prison, attendant son procès.

- Rosalind. Il va de soi que nous réglerons nos différends quand tout ceci sera terminé, dit Farah.

Rosalind hochait la tête, ce n'était pas ce soir qu'elles allaient se crêper le chignon. Dommage, moi qui avait prévu les popcorns.

- Cassie, j'ai tellement de choses à te dire, commença Farah.

- Je lui ai tout dit. Pour le Phénix et la Flamme du Dragon, la coupa Rosalind.

Ma mère me regarda, je hochais la tête.

- J'attendais seulement que tu grandisses pour t'en parler mais je n'en ai jamais eu l'occasion, je suis désolée.

Je hochais à nouveau la tête, comme avec Rosalind, il fallait qu'on en parle après avoir réglé le problème plus urgent que représentait Darkar.

- Est-ce que vous savez comment on doit faire, pour battre 50 brûlés d'un coup ?

- Il y en bien plus à l'extérieur, répondit Silva à Riv. Je dirais 200, facile.

Je passais ma main dans mes cheveux, pestant intérieurement ; il n'y avait aucune issue.

- Tout va bien se passer, dit Farah plus haut pour rassurer les élèves.

Il était clair que les élèves l'appréciaient bien plus que Rosalind, ses yeux ne montrait qu'une chose : de la jalousie. Maintenant qu'elle était là, peut-être avions nous une lueur d'espoir de tous nous en sortir vivant et par tous, je m'incluais aussi ? Pour rien au monde je ne pourrais retourner avec Darkar, je préférais mille fois plus mourir que de me rendre, mais si cela incluait la mort de tout le monde ici, avais-je réellement le choix ?

- Comment tout peut bien se passer si on est tout seul ? demanda Dane.

- Et pourquoi ils te veulent, Cassiopée ? demanda une autre élève.

Je pris une grande inspiration, regardant l'horloge murale, il nous restait à peu près une heure avant que le Soleil ne se lève et que l'ultimatum de Darkar n'arrive à sa fin.

- C'est lui, qui t'a retenu, toutes ces années ? demanda alors Rosalind.

Je hochais la tête face à sa question. Je m'étais enfui il y a de cela deux mois et voilà qu'il poulait déjà que j'y retourne, je me tournais vers ma mère, complètement paniquée.

- Personne ne va te livrer à personne, dit Silva en s'avançant vers moi.

Il me prit dans ses bras, lui que j'avais détesté pendant de nombreuses années essayaient de me rassurer alors que l'envie de fuir était devenue permanente.

- Gagner est impossible Farah et tu le sais bien, ce ne sont que des enfants.

L'étreinte se termina pile au moment où Rosalind prit la parole,

- On court droit au massacre, ajouta Andreas. Il faut leur donner ce qu'ils veulent.

- C'est ça ta putain d'option ? Livrer une élève ? C'est vraiment ce que ferait le grand Andreas ? intervint Sky.

Il s'avançait vers son père, crachant à ses pieds avant de le regarder avec des dégoûts. Depuis son retour, leur relation était toujours inexistante, voire chaotique.

- Le professeur à raison, qu'est-ce qu'on peut faire contre autant de brûlé ? On est pas assez entraîné pour ça,

C'est un élève dans la foule qui avait parlé. Je pouvais les comprendre, je n'étais rien pour eux, si ce n'est la fille de Farah Dowling qui avait disparu. Ils ne me devaient rien alors pourquoi se battraient-ils tous pour me garder en vie ? Qui plus est, on ne sortirait pas tous en vie d'une bataille, des vies allaient être perdues, pour qui ? Ma simple personne.

- Personne ne livrera ma fille, est-ce bien clair ? On va se battre, comme on l'a toujours fait !

Je n'étais pas assez égoïste pour déclencher une guerre pour moi.

- Soit vous nous aidez à mettre un plan en place, soit vous êtes contre nous, dit Silva à Andreas et Rosalind.

Les autres professeurs s'étaient déjà rangés du côté de Farah. A contre-coeur, la directrice actuelle hocha la tête, s'approchant de nous. Je fis une dernière accolade à Farah avant de me diriger vers les filles, suivis de Sky et Riven, on s'écarta des autres élèves, dans un coin, on était plus tranquille.

Le Destin de Cassie - Tome 1 - TERMINEEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant