Le Destin de Cassie - Tome 1 - TERMINEE

Chapitre 50 - L'Envers

Une fois à l'intéreur, j'avais l'impressiond d'être dans une réalité alternative, tout était si différent ici, noir, mort ; un trou sans fin, sans issue auquel je m'étais lancée volontiers. C'est alors que je me concentrais sur mes pouvoirs inexistants tandis que mon corps tremblait de froid ou de peur, je n'en savais rien ; tout était confus.

Je continuais ma marche, la vie de mes amis et de ma famille en dépendait, tout reposait sur moi, encore une fois, le poids sur mes épaules ne semblait ne jamais s'alléger si bien que j'en devenais inapte à la vie. Combien de temps marchais-je sans savoir où j'allais ? Sûrement des heures, mes pas erraient dans des directions inconnues avant que je ne daigne m'asseoir sur le sol gelé.

Tic tac, le temps tournait inlassablement en ma défaveur ; qu'allais-je faire ici ? Il était désormais impossible de sortir de cet endroit, du Monde de l'Envers, là où plus rien n'existait, pas même âme qui vive. Dans ce monde là, je ne comptais pas, j'étais juste.. Errante, partout et nulle part à la fois.

C'est alors que je me sentis bête, cela faisait des heures que j'étais là et je n'avais toujours pas penser à user de ma magie alors que je la sentais partout même si elle s'était transformée en un amas conséquent de magie noire : tendant mes bras que je ne voyais pas, je me concentrais pour élaborer une boule de lumière qui ne vint pas. Je compris alors que je devais vaincre le mal par le mal, rassemblant tous mes souvenirs de l'hôtel de la Mort entre mes paumes, j'envoyais tout autour de moi, encore et encore, je dû le faire au moins une centaine de fois avant de sentir un fracas dans cet Envers, épuisée, mes genoux touchèrent le sol, je devais me relever et recommencer, encore et encore.

Ne pas manger ni boire pendant trois jours jouait sur ma forme physique, j'utilisais le reste de magie noire qu'il me restait et ce n'était jamais assez pour combattre ce brouillard qu'était devenu le monde.

Cassie.

Et j'entendais inlassablement cette voix féminine qui répétait inlassablement mon prénom comme si le dire dans ma tête allait me sauver la peau. J'étais littéralement en train de perdre la tête dans ce monde inconnu, où les secondes semblaient passer comme des années ; plus rien ne comptait si ce n'est les ténèbres.

Le pire dans tout ça c'est que même me laissait mourir ne fonctionnait pas ; je me réveillais, nuit après nuit, sans jamais perdre conscience, même le sommeil avait finit par me fuir si bien que je pouvais rester réveillée des heures et des heures sans sentir la moindre trace de fatigue.

Ne pas savoir si mes amis étaient toujours en vie allait finir par me tuer ; j'en étais intimement persuadée. Qu'avais-je fais depuis que j'étais arrivée si ce n'est échouer ? A contre-coeur, je me relevais, j'entendais toujours le cri de Riven en arrière plan, il déchirait le silence de ce monde. Il me manquait, ils me manquaient tous terriblement, des larmes roulaient le long de mes joues.

Paumes sur le sol, j'essayais une dernière fois d'user de cette magie noire qui m'animait pour me sortir de ce pétrin, des semaines, peut-être même des mois étaient passés depuis ma dernière fois à Alféa.

Avant que je ne tente quoi que ce soit, je sentis la terre trembler, comme si tout était en train de s'effondrer ; qui en était à l'origine ? Certainement pas moi, je n'avais même pas commencé à me concentrer. J'avais un mauvais pressentiment, si tout s'effondrait, j'allais partir en fumée avec eux et mourir n'était pas vraiment ma priorité, pas après tout ce temps à avoir survécu dans les ténèbres les plus sombres ; cette solitude intense.

C'est alors que je la vis ; cette petite lumière, au bout du tunnel ; faiblement éclairée, je ne perdis pas une seule seconde avant de me diriger vers elle en courant et pourtant, à chaque fois que je m'y approchais, j'avais l'impression qu'elle reculait. Mes pas essayèrent de me mener à elle le plus rapidement possible, fuyant la terre tremblante de l'autre côté ; cette lumière était mon seule espoir et pourtant, elle s'éteignit avant que je ne puisse faire quoi que ce soit : c'était trop tard, je retournais dans l'obscurité.

Un sentiment de rage s'empara de mon corps, je hurlai aux ténèbres d'aller se faire foutre tandis que je sombrais ; avec la fin de cet Envers, je sombrais sans savoir si un jour, j'allais pouvoir me sortir de cet enfer.

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J'écris beaucoup depuis que mes exams sont finis et comme d'hab je préfère vous poster les chapitres que j'écris directement plutôt que de vous faire patienter ! 

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BISOUS