Chapitre 6 - Dépassement de limite

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Je restais dans ma chambre toute la sainte journée. Même la faim n'arrivait pas à me faire sortir, le cœur n'y étais pas alors que mon ventre hurlait à la mort. Les filles elles, étaient rentrés, ressortis et voilà qu'elles revenaient, le ventre plein. Assise sur mon bureau, je griffonnais sur une feuille de papiers une dissertation sur les ruines, c'est alors que je reçu un message de Béatrix.

Tu sors ?

Dissert à finir.

On s'en fout, rejoins moi dans la chambre 13, mes colocs sont partis voir leurs mecs.

T'as de quoi manger ?

Sneakers.

Je levais les yeux au ciel, une dissertation contre des sucreries, je refermais mon gros manuel, me refit une petite beauté avant de quitter ma chambre.

- Tout va bien ? Me demandais Musa.

- Je vais parfaitement bien,

Je n'avais pas le choix. Je devais aller bien, sinon j'allais m'écrouler et ça, je ne pouvais pas me le permettre. J'avais réussis à me faire raison pour vivre, ça avait été ma mère et quand bien même maintenant elle n'était plus de ce monde, je devais lui faire honneur.

C'est alors que je sentis comme.. Comme un intru, dans mon propre esprit. Je regardais Musa, elle avait l'air de se concentrer, était-elle sérieusement en train d'essayer de rentrer en moi ? Je contre attaquais en m'instruisant dans le sien, me sillant un chemin jusqu'à son cortex et appuyais alors dessus, lui déclenchant une vive douleur. Elle lâcha sa tasse de café qui se brisa au sol et poussa un cri, elle souffrait.

- Arrête ça, me suppliait-elle.

C'est alors que les filles débarquèrent, Stella leva sa paume en ma direction,

- Qu'est-ce que tu lui fais ?! Arrêtes toi ! Lançais Bloom.

- Arrêtes, elle souffre !

Je m'approchais vers Musa, m'abaissant à sa hauteur.

- C'est bien la dernière fois que tu tentes de lire en moi. Restes hors de ma putain de tête la prochaine fois.

Ses cris s'arrêtèrent la seconde d'après, je me tournais vers les filles. Terra s'approchait de Musa, l'aidant à se relever, elle était mal en point, c'était mérité. Il n'y a jamais de fumée sans feu. Je me tournais vers Stella, qui avait toujours sa main tendue vers moi.

- Je te déconseille de tenter quoi que ce soit si tu ne veux pas finir comme ton amie. Qui sait quel cadavre ton esprit pourrait révéler, dis-je avec un sourire.

Je quittais la chambre, jouant avec ma queue de cheval. Musa avait eu ce qu'elle méritait, elle avait sûrement l'habitude de pénétrer l'esprit qui ne s'en rendait pas compte mais venir fouiller le mien avait été une très mauvaise idée et voilà qu'elle en payait les conséquences. Rien de plus normal.

La chambre numéro 13 était habitée par Beatrix, d'un pas certain je le dirigeais vers sa chambre avant de croiser la route d'un professeur. Grand, brun, barbu, plutôt mignon pour un homme de 40 ans.

- Le couvre feu est déjà passé. Que fais-tu dans les couloirs à une heure pareille ?

Je regardais ma montre, il n'était que vingt-deux heures vingt, pas de quoi en faire tout un plat.

- Papa,

L'homme se retourna, laissant apparaître Bea.

- Elle vient juste me tenir compagnie pendant la nuit, j'essaye de me faire des amis, comme tu me l'as rabâché tout l'été.

Le professeur Andreas était le père de Bea ? J'aurais mis ma main à couper que son seul fils était Sky, visiblement, j'avais raté un épisode.

- La prochaine fois, faites en sorte de faire ça avant 22h.

On hochais la tête, Bea attrapa ma main avant de m'emmener dans sa chambre, en ouvrant la porte, je découvris Riven sur le canapé, un joint à la main

- Tu viens de me faire gagner 10$,

Je fronçais les sourcils,

- J'ai parié que tu ne viendrais pas, répondit la rouquine face à mon incompréhension.

Elle tendis alors un billet à Riven qui l'attrapait, je m'approchais de l'homme pour le lui piquer.

- Je suis venue, ça me revient,

Je m'installais alors sur le canapé,

- Et toi, tu me dois des sneakers,

Bea fouilla alors dans un tiroir et en sortis un paquet qu'elle me lança, je l'attrapais à la volée.

- Je t'ai pas vu à la cafétéria, ajouta Riven.

- Tu me cherchais ?

J'arquais un sourire, me fichant bien de le draguer sous les yeux de sa copine.

- Absolument pas en revanche j'avais la nette impression que Sky avait hâte de renverser son plateau sur toi.

Bea riait, je levais les yeux au ciel.

- T'avais l'air carrément flippante, 

Ouvrant le paquet de sneakers, j'écoutais d'une oreille distraite Béatrix.

- C'est quoi l'histoire avec Andreas ? demandais-je alors. C'est pas le père de Sky ?

- Longue histoire, répondit aussi vite la rouquine.

- J'ai toute la nuit,

Elle s'installa face à Riven & moi, barre chocolatée à la bouche.

- Si je te dévoile un truc sur moi, tu me parles de toi.

- Il n'y a rien à dire sur moi,

- C'est impossible, t'as disparu pendant trop longtemps pour ne rien avoir à raconter, continuait Riven.

J'étais venue pour un interrogatoire, il n'y avait pas de doute. Je me tournais vers l'homme, attrapant son joint avant de le porter aux prémisses de mes mes lèvres, aspirant un bon coup.

- Que voulez-vous savoir ?

Beatrix souris avant de prendre parole.

- Où étais-tu ?

- A Poudlard, j'ai passé trois longues et merveilleuses années dans la meilleure école de sorcellerie du monde, tu veux l'adresse ?

Elle roula des yeux, visiblement pas satisfaite de ma répondre, le spécialiste reprit son joint, ce soir, on allait se le partager.

- Satisfaite ?

- La prochaine fois que t'y retournes, passes le bonjour à Hagrid, continua Riven.

- Je lui passerais tes plus sincères salutations, compte sur moi,

On ria ; seul Beatrix restait de marbre. Visiblement pas satisfaite des réponses que je lui apportais. Je passais la soirée sur le canapé, à discuter de tout mais surtout de rien, les effets du joint s'étaient fait ressentir au bout de la troisième taff. Pour la première fois depuis que j'étais revenue, je me sentais légère, les souvenirs horribles semblaient si loin, comme s'ils n'avaient jamais existés.

Le Destin de Cassie - Tome 1 - TERMINEEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant