Obligée de déménager, Y/N quitte Beauxbattons pour être envoyée à la célèbre école de magie Poudlard en Angleterre. Alors que ses vacances d'été touchent à leur fin, elle va faire une rencontre qui va à jamais changer sa vie...
"Morceau par morceau...
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J'en voulais à mon père de nous avoir forcés à déménager uniquement pour son boulot. Je savais pourtant que ce n'était pas sa faute et que lui aussi aurait souhaité rester en Belgique, là où tout nous était déjà connu, mais le Ministère de la Magie en avait décidé autrement en envoyant notre famille directement en Angleterre pour que mon père puisse étudier sur le terrain toutes les espèces magiques les moins observées jusqu'à ce jour. En un sens, cette expérience allait sans doute nous être bénéfique à tous, et peut-être même plus particulièrement à moi qui allait enfin pouvoir voir autre chose comme paysage que ma petite Belgique cloisonnée.
À peine arrivée sur le sol britannique que Beauxbatons me manquait déjà. Seule école francophone du secteur, j'avais bien été obligée de vivre sur place, là-bas en France, pour pouvoir suivre des cours de magie dignes de ce nom.
Mais à présent, il m'était difficile de cacher que j'étais anxieuse à l'idée de fréquenter une nouvelle école où je ne connaîtrai personne et où toutes les amitiés seraient déjà créées et soudées depuis longtemps.
Perdue dans mes pensées, je revoyais encore le visage tourmenté de ma meilleure amie laissée seule en France lorsque je lui avais annoncé mon déménagement le mois dernier et que de ce fait je n'allais pas pouvoir rentrer en septembre avec elle à l'académie. Elle m'avait semblée si accablée, comme si je venais de lui annoncer la mort d'un proche. Mais au fond, je pense que c'est ce qu'elle avait ressenti sur le moment... La mort de sa meilleure amie, moi, qui l'abandonnait seule à son triste sort dans une académie pleine de pimbêches austères.
Revoir l'image de son visage parcouru de larmes, ses yeux rougis à force par les frottements de ses mains, et réentendre, en lointains échos, sa voix fragilisée par ses émotions qu'elle tentait tant bien que mal de dompter, me suffisait pour avoir à nouveau les larmes au bord des yeux.
Je prenais une profonde inspiration tout en fermant les yeux pour me calmer et calmer mes pensées lorsque je fus ramenée sur Terre par la voix irritée de mon père qui s'élevait derrière moi.
« Y/N, tu ne veux pas venir nous aider à la place de rêvasser ? »
Je me retournai en un sursaut, mes yeux grands ouverts sur le visage rougi par l'effort de mon père soulevant une lourde caisse en carton, avant de finalement comprendre ce qu'il me voulait. J'acquiesçai et me dépêchai d'aller le rejoindre pour soutenir la caisse avec lui. Ma mère, se trouvant derrière lui dans le camion, me regarda d'un œil empli de fatigue à toujours devoir me rappeler à l'ordre.
« Y/N, un jour viendra où tes rêves causeront ta perte. » Me dit-elle en secouant sa tête.
Ses paroles me suffirent pour baisser les yeux et regarder avec honte mes mains agrippant le carton. Je savais qu'elle disait vrai, j'étais trop souvent dans mes pensées, perdue dans un monde qui n'appartenait qu'à moi.
Je libérai mon père de sa prise et emmenai le carton, surement empli de livres vu son poids, jusqu'au seuil de notre nouvelle maison. Je le déposai sans ménagement, heureuse d'être enfin libérée de cette tonne qui me brisait le dos. Sans bouger de là où j'étais, je me surpris à profiter du chaud soleil de mi-juillet qui semblait caresser mon visage avant d'être méchamment bousculée sur le côté. Je percutai le cadre de la porte ouverte tandis que mon père laissait tomber deux autres caisses bien lourdes au sol. Il se retourna ensuite vers moi, l'air inquiet ; il fallait croire qu'il n'avait pas voulu être aussi violent.