𝓓𝓮́𝓬𝓱𝓾「𝓞𝓬 𝔁 𝓻𝓮𝓪𝓭𝓮𝓻」(Harry Potter)

14. Road trip à Vegas

J'aime énormément ce chapitre qui dispose de deux ambiances bien distinctes. Aussi c'est pourquoi je vous propose deux musiques complètement différentes ici. Vous serez avertis dans votre lecture pour savoir quand les déclencher.

Musique 1 pour la première partie du chapitre : Eurytmi de Ola Claësson.

Musique 2 pour la deuxième partie du chapitre : Black Sea de Natasha Blume

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Tout le mois d'octobre était maintenant passé et entre Darcel et moi rien n'avait changé. Nous continuions à passer du temps ensembles, je participais toujours aux cours catastrophiques de Sophia les mercredis et samedis et, lorsque l'occasion se présentait, Darcel et moi couchions ensemble. Suite à notre petite frayeur du début du mois, il s'était arrangé pour me préparer une potion contraceptive censée me procurer les mêmes effets que la pilule sans ses désagréments. Néanmoins, durant ce nouveau mois écoulé, j'eus le temps de me rendre compte à quel point il était friand de nos petits moments à deux ainsi que du fait qu'il en était très demandeur et ce serait mentir si je disais que je ne l'étais pas moi-même.

Aujourd'hui nous étions Halloween. Toute l'atmosphère était étrange au château, tout Poudlard avait été décoré pour l'occasion avec des citrouilles ensorcelées, des vraies toiles d'araignée accrochées partout par Rusard ainsi que des reconstitutions de scènes de meurtre tenues par les fantômes. Je dois bien avouer que cette dernière décoration était des plus douteuses...

Ce matin-là je me réveillai seule dans ma chambre car la veille au soir Darcel n'avait pas voulu que je reste dormir dans son lit avec lui. Bien sûr j'avais été blessée sur le coup qu'il me rejette de la sorte mais à force de le côtoyer, j'avais fini par apprendre qu'il ne fallait pas toujours tout prendre personnellement avec lui. Pansy n'était pas là non plus, elle avait passé la nuit avec Drago.

Ayant passé la nuit sans mon lord, il était donc tout à mon honneur qu'il me manque atrocement le lendemain à mon réveille. Aussi, je me dépêchai de me laver, de me préparer et de me maquiller avant de vite sortir de ma chambre pour aller dans celle de Darcel. Une fois arrivée devant, je toquai mais personne ne me répondit. J'insistai, me disant que peut-être il ne m'avait pas entendue de sa salle de bain, mais encore une fois rien. Je tournai la poignée par reflexe et comme je pouvais me l'imaginer, la porte avait été verrouillée par un sort.

Je soufflai alors lourdement, maudissant le fait qu'il soit si matinal et aussi à cheval sur la ponctualité, me disant qu'il devait surement déjà être en train de prendre son petit-déjeuner avec les autres. Et ce fus sans plus attendre que je fis mon chemin jusqu'à la Grande Salle.

Dans les couloirs, Peeves m'effraya en sortant d'une des vieilles armures taillées dans la pierre et je lui criai après pour qu'il déguerpisse sur le champ. En entrant dans la salle, je vis directement la chaise vide à côté de la mienne alors que tous les autres étaient là à rire et sus dès lors que quelque chose n'allait pas. Il en fallait beaucoup à Darcel pour manquer un repas.

Darcel ; quelques heures avant. (Musique 1)

Vendredi trente-et-un octobre mille neuf cent nonante-huit... Il fallut bien que cette date retombe cette année, comme toutes les autres précédemment. Allongé dans mon lit, je discernais à peine mon reflet au-dessus de moi dans la pénombre de l'aube et soufflais péniblement en pensant à la journée qui m'attendait.

Dix-huit ans...

J'avais dix-huit ans aujourd'hui.

Alors que je passai ma main sur mon visage, je sursautai dans mon lit en entendant un tapement strident de bec contre ma vitre. Obligé de me lever, j'allumai la lumière et allai ouvrir la fenêtre à l'oiseau que je reconnus être le hibou de ma famille. Dans son bec se tenait une lettre scellée du sceau fleuri caractéristique de ma mère. Je passai mes doigts délicatement sur la cire figée où se trouvait piégée une fleur d'hortensia séchée.