𝓓𝓮́𝓬𝓱𝓾「𝓞𝓬 𝔁 𝓻𝓮𝓪𝓭𝓮𝓻」(Harry Potter)

12. Félicitation

TW : Harcèlement sexuel et mutilation.

Lorsque j'ouvris les yeux à mon réveil, je tombai nez à nez avec mon propre reflet au-dessus de moi. D'abord surprise, j'eus un mouvement de recul en essayant de couvrir mon corps nu avec les draps avant de réaliser qu'il n'y avait pas de peur à avoir. Je restai là un instant à m'observer sous toutes les coutures, intriguée par cet immense miroir qui trônait au-dessus du lit, et souris à l'idée que Darcel ait pu avoir un miroir accrocher à cet endroit.

Darcel...

Soudain, les souvenirs de ma soirée me revinrent avec la brutalité d'une claque. Était-ce cela ou bien les retombées de l'alcool d'hier mais en tout cas ma tête commença à me lancer et un mal de crâne pointa le bout de son nez. Je portai ma main à mon front et fronçai les sourcils en jurant tout bas comme un charretier, me promettant que plus jamais je n'allais reboire autant. Et encore, le lord avait bien plus bu que moi hier, je n'osais imaginer son état. Je me retournai dans les draps pour le regarder dormir mais mon cœur se pinça et je découvris avec horreur son absence.

Il était parti.

Une intense sensation d'abandon me submergea et mon rythme cardiaque s'accéléra rapidement. Néanmoins, je tentai de rester calme, assise au sommet de son lit avec les draps ramenés sur moi, et je me recroquevillai en regardant avec inquiétude autour de moi, cherchant un signe de vie.

« Darcel ? » L'appelai-je sans trop de convictions.

Rien. Sa chambre était compétemment vide.

Aussi décidai-je de ne pas rester plantée là plus longtemps et, après un rapide coup d'œil des lieux, me levai du lit. Complètement nue et ne trouvant ni ma robe ni mes sous-vêtements, je n'eus d'autres choix que de m'enrouler dans la couverture en satin vert de Darcel. Son odeur était imprégnée jusque dans la moindre fibre du tissu, c'était divin.

Une fois couverte, je me mis à explorer les lieux minutieusement en prenant soin de passer en revue les moindres petits détails maintenant qu'il faisait jour. Sa chambre était assez froide et impersonnelle et la première chose qui me frappa fut l'absence totale de photos ; il n'en avait ni de sa famille, ni de ses amis. Moi qui avais toujours au moins une photo de mes parents et moi sur ma table de nuit, je trouvai ça triste.

Il n'y a même pas la moindre petite photo de Sophia...

Tout en analysant la pièce, je laissai mes doigts caresser le bois vieilli des meubles autour de moi et vins m'arrêter devant une commode aux multiples tiroirs. Curieuse, je ne pus m'empêcher d'en ouvrir un au hasard et tombai sur ses pairs de gants. Sans réfléchir, j'en attrapai vite une que j'enfilai avec une joie bien trop grande. Une autre chose bien trop grande furent les gants dont mes doigts ne touchaient pas les bouts. Néanmoins, je me mis à admirer la beauté du cuir sur ma peau et refermai quelques fois mes mains pour savourer le doux bruit du craquement du cuir.

Alors que je m'amusais avec ses affaires, Darcel entra soudain dans la pièce en claquant la porte derrière lui comme seule annonce de sa présence. Je sursautai, prise sur le fait, et cachai mes mains derrière mon dos en me retournant vers lui. Le fort bruit du choc n'arrangea pas mon mal de crâne qui s'intensifia.

« Enfin te voilà réveillée, Y/N. » Dit-il en me regardant de la tête aux pieds avec un petit sourire satisfait aux coins des lèvres avant de se mettre à marcher vers moi. « Mais je vois que tu fais déjà comme chez toi. »

Il était déjà habillé et préparé à la perfection et son visage ne laissait à aucun moment savoir qu'il avait été à une fête la veille où il avait particulièrement bu. Sa tenue était redevenue la même que tous les autres jours ; il portait une chemise, une veste et un pantalon noirs ainsi que sa demi cape sur ses épaules. Il ne semblait même pas souffrir d'une gueule de bois.