25. On n'a pas d'omelette sans casser des œufs.

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Un an d'absence. Le café  fut long à aller chercher, je m'en excuse.

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18 décembre 1998

Coucou mon ptit puceron,

C'est sur le coin de mon bureau envahi par les sacs de camping pleins à craquer que je t'écris cette lettre. Ici, ça commence à se concrétiser. Demain, 5h du matin, je serai en route pour les Pennines avec les collègues du Ministère. Ta mère a fait des biscuits sablés pour toi. Je les ai joints à cette lettre. Si tu ne les a pas reçus, c'est que la chouette les a mangés en vol.

Bientôt les vacances pour toi mon puceron ! Tu dois avoir hâte d'aller les passer chez ton « ami ». Comme ça va avec lui d'ailleurs ? Plus de nouvelles, bonne nouvelle... ? Tiens-nous au courant, ta mère et moi, si tes plans ont changé. Quoiqu'il en soit, demain, avant de partir chez lui, passe à la maison chercher ton cadeau de Noël. Comme ça tu pourras l'ouvrir le 25 au matin et ce sera comme si nous passions les fêtes ensemble, ma chérie. Tu verras, c'est un petit paquet cadeau bleu nuit avec des étoiles argentées dessus. Il sera posé sur la table de la cuisine normalement.

Remets mon bonjour à Hermione. Bisou ma chouquette.

Ton gros papa

PS : S'il y a des taches de gras sur le papier et des miettes dans l'enveloppe, ce n'est pas moi, c'est l'oiseau.

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Y/N

Seul avec moi dans le couloir des dortoirs des garçons de la maison Serpentard, Darcel ouvrit la porte de sa chambre dans un silence religieux et m'invita à entrer d'un signe de main. À l'instant même où je pénétrai dans la pièce, je fus accueillie, comme une vieille amie, par cette odeur familière d'eau de Cologne aux teintes boisées. Je ne pus m'empêcher de fermer les yeux une seconde. Il entra à son tour et referma la porte derrière lui. Lorsque je rouvris les yeux, je fus frappée par la décoration. Rien n'avait changé... Pas même la couleur des draps restée d'un mauve intacte. Sans communiquer ma surprise, j'avançai vers son bureau où régnaient en maîtres tous mes pots de cosmétique et, en une caresse, passai mon doigt sur le couvercle de ce pot d'argile que j'aimais tant. Se retrouva sur mon doigt une fine couche de poussière. Derrière moi, j'entendis Darcel se dévêtir de sa cape en ricanant à demi-mot.

« Je déteste passer les poussières. »

« Tu as tout gardé... » Prononçai-je en un souffle, dos à lui.

« Je n'ai jamais réussi à me résoudre à tout jeter. Au fond de moi je me disais qu'un jour tu voudrais peut-être tout récupérer. Et aujourd'hui est le jour visiblement, alors si tu veux... Tout est là. »

Tout en l'écoutant parler, je pris dans ma main mon argile que je pensais perdue à jamais et vins la porter contre mon cœur. Je me retournai enfin pour continuer de sonder la chambre.

Sur la table de nuit à côté du lit, couché face contre bois, je reconnus le cadre photo dans lequel j'avais incité Darcel à placer la photo de sa mère. D'un pas lent, je me dirigeai vers ledit cadre que je redressai de sorte à exposer la jeune mère souriante qui tenait dans une étoffe blanche son bébé. Il y avait quelque chose que j'avais toujours aimé dans cette photo... Était-ce la gaieté que dégageait cette femme à travers l'image mobile malgré l'ambiance pensante autour d'elle qui émanait ? Ou bien était-ce seulement le fait de voir Darcel en poupon à peine né ?

« Je ne voulais pas qu'elle la voie. » L'entendis-je dire juste derrière moi. Quand s'était-il rapproché d'aussi près ? Je me retournai pour lui faire face, à seulement quelques centimètres de son corps.

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 11, 2023 ⏰

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𝓓𝓮́𝓬𝓱𝓾「𝓞𝓬 𝔁 𝓻𝓮𝓪𝓭𝓮𝓻」(Harry Potter)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant