2. Chemin de Traverse

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Malgré ma robe légère d'été, le soleil me s'emblait directement cuire ma chair et ce même à l'ombre des magasins

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Malgré ma robe légère d'été, le soleil me s'emblait directement cuire ma chair et ce même à l'ombre des magasins. Mes yeux ne savaient plus où se poser tellement les devantures des diverses boutiques étaient attractives et tant il y avait du monde autour de moi. Je commençais déjà à regretter le calme de ma maison. J'essayai tant bien que mal d'esquiver les hommes les moins polis, qui n'hésitaient pas à me bousculer violemment, avant de me retourner pour chercher ma mère.

Cette dernière m'était introuvable depuis notre arrivée au Chemin de Traverse et je commençai à sentir monter en moi une nouvelle crise de panique. Le bruit ambiant des grosses voix criardes qui m'entouraient ne faisant qu'aggraver mon cas, je tentai de prendre une grande inspiration tout en me dépêchant de quitter l'axe centrale. Le sol semblait se dérober sous mes pieds tandis que mes mains, fermement appuyées sur les murs, retenaient mon corps pour ne pas que je tombe.

Calme-toi Y/N.

Respire avec moi.

Tout ira bien.

Le souvenir des paroles de mon père tournait en écho dans ma tête, réussissant un peu à m'apaiser. Alors que je continuai à longer les murs, il me s'embla que le soleil perdait de son emprise sur ma peau rougie et d'un coup, tout sembla plus sombre et froid autour de moi. Lorsque je relevai les yeux du sol, je ne reconnus rien. L'étroite ruelle sombre dans laquelle je venais de m'enfoncer n'avait rien à voir avec l'artère que j'avais quittée sans le vouloir. Je pouvais toujours entendre au loin les cris et les rires des sorciers joviales derrière moi mais tout me semblait comme étouffé. Ce soudain calme me fit un bien fou.

J'appuyai mon dos contre un mur, étrangement froid pour la saison, avant de laisser échapper un profond soupire et de tenter de retrouver la force dans mes jambes qui m'avait abandonnée. En tournant ma tête et relevant mon regard pour le perdre au loin dans l'allée déserte, j'aperçus une sorcière, ne m'inspirant pas confiance, sortir d'une échoppe.

Lorsqu'elle tourna sa tête vers moi et que nos regards se croisèrent, je détournai un peu trop précipitamment le mien pour regarder mes pieds. De ma vision périphérique, je la vis marcher vers moi. Mon cœur s'emballa sur l'instant tandis que je me décrochai du mur pour rebrousser chemin pour ne pas la rencontrer. Je pressai le pas, mon regard toujours focalisé sur le triste béton du sol et mes bras croisées sur ma poitrine à cause du froid. Mais où était donc passée ma mère bon sang ?

À mesure que j'accélérais, je l'entendais faire de même derrière moi ce qui confirmait qu'elle était belle et bien en train de me suivre. Dans la foulée, je jetai un rapide coup d'œil agité par-dessus mon épaule pour voir celle qui ne me lâchait plus. Son visage était terme et parcouru de rides ce qui la rendait particulièrement laide. Soudain, mon corps se heurta violemment contre quelqu'un face à moi et si ce dernier ne m'avait pas retenue par mes épaules, je crois que l'intensité du choc m'aurait fait tomber au sol.

𝓓𝓮́𝓬𝓱𝓾「𝓞𝓬 𝔁 𝓻𝓮𝓪𝓭𝓮𝓻」(Harry Potter)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant