Chapitre 4 : Izuku le boulet.

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Point de vue de Izuku.

J'étais complètement pétrifié en lisant ce message. Rencontrer quelqu'un était déjà quelque chose d'oppressant, mais alors ce parfait inconnu qui avait mon numéro de je ne sais quelle manière, c'était bien pire. Après tout, je ne connaissais rien de lui, à part son prénom et son âge... J'étais tellement paniqué. Que devais-je répondre ? J'avais moi même menti sur mon identité et là... j'allais devoir assumer porter un autre nom ? Une autre vie ? J'étais censé être né ici enfin.. Argh. Je suis dans de beaux draps. Mentir ne mène à rien de bon, retenez bien ça.

« Eh bien.. Je ne sais pas trop. On ne se connait pas vraiment et ça m'angoisse énormément. Je suis désolé. »

— « Mh. T'as pas envie. J'comprends t'inquiète. Oublie j'aurai pas du te demander. Bonne nuit. »

« Sam ? Tu me fais la tête ? »

— Vu.

Alors là, il me laisse en vu car j'ai refusé son invitation ? Il se fout de moi ? J'ai clairement envie de jeter mon téléphone par la fenêtre. Il faut que je parle de ce type à quelqu'un. Ochaco va me dire de cesser avec lui, vu que je ne le connais pas. Mais... j'aimerai qu'on me comprenne. La dernière fois, parler avec lui m'avait fait du bien. Il faut dire qu'ici, même si ça fait cinq ans que je suis ici, ben, j'ai pas d'amis. Disons le franchement.

Je me glisse dans mes draps en regardant le plafond, essayant de trouver une solution. Je pense que je l'ai vexé mais je suis quand même dans le droit de refuser quelque chose.  Ça m'énerve. Je lance un regard à mon téléphone avant de le récupérer pour écrire un message. Que je suis bête.

« S'il te plaît. Comprends moi. »

— « J'ai bien compris. Désolé. »

« C'est un vrai désolé ça ? »

— « Oui. J'aurai pas du demander ça comme ça. On se connaît que trop peu. C'est juste que je connais personne ici. Donc voir quelqu'un m'aurait pas fait de mal. »

Nos situations semblent similaire. L'envie de parler avec quelqu'un est incommensurable, étant donné que nous sommes seul. Je suppose que lui aussi est seul, donc bon.

« Tu n'as pas d'amis ? »

— « Je les considère pas comme des amis nan. Mes véritables potes sont en Californie. »

Je te comprends que trop bien. Moi aussi, mes amis sont loins.

« Je te comprends... »

Attendez. Je venais vraiment d'envoyer ça ?! Mais je suis con ou bien ?! J'ai dis que je vivais ici depuis toujours alors comment c'est possible que je le comprenne ! ARGH JE VEUX ME CACHER ET CESSER DE VIVRE.

— « Hein? T'habites ici depuis toujours nan ? »

« Des amis ont déménagés. »

J'ai clairement essayé de me rattraper mais j'espère qu'il va gober ça, sinon je suis cuit. Si il apprend que je mens depuis le début, il ne voudra plus jamais me parler de toute sa vie. Je sais... je dramatise énormément mais bon, c'est comme ça. Je peux pas m'empêcher de penser à ça.

— « Ah. Je vois. C'est chiant de ne parler à personne. »

« Un peu. On s'y fait. »

— « Tu t'y es fait ? »

« Non. »

Je pose mon téléphone sur ma table de nuit en soupirant un moment. Je m'approche de la grande baie vitrée en regardant dehors. Je me disais, que parmis toutes ces lumières en ville qui scintillent, quelqu'un lui me parle en ce moment. Au final, je ne suis pas si seul. Après tout, c'est pareil que si je rencontrais quelqu'un dans mon école. Ici, tout le monde est inconnu. Donc quelle différence que je le rencontre via un téléphone ?

[ Katsudeku ] Ami d'enfance. TOME 2.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant