Chapitre 3 : Visite.

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Point de vue de Izuku.

Ochaco m'avait prévenu de faire attention avec ce gars avec qui je parle en ce moment. C'est vrai que je devais faire attention car je ne le connaissais pas du tout, mais le fait d'avoir un peu parler avec lui la dernière fois, m'avait un peu donné confiance et m'avait un peu rassuré.

Aujourd'hui, je suis censé aller rendre visite à ma mère donc j'ai pris un jour de congés pour pouvoir même manger avec elle le soir. Je ne sais pas si j'allais pouvoir lui parler de ce garçon car en vrai... Ça allait tellement l'inquiéter de savoir que je parle avec un inconnu. Ou alors je pouvais très bien dire que je parlais avec quelqu'un d'ici ? Sans forcément lui dire que c'était un inconnu...

J'allais lui mentir mais c'était pour ne pas qu'elle s'en fasse trop. Sinon, j'allais avoir le droit à la morale un peu chiante et je n'ai pas envie de me prendre la tête quand je la verrai. Donc... J'hésite à comment je vais aborder le sujet.

Je file sous la douche désormais, j'aimerai éviter d'arriver trop tard car je veux pouvoir profiter un peu de sa présence pour lui parler. Ça devait faire deux semaines que je ne l'avais pas vu, car elle avait énormément de rendez-vous médicaux.

L'eau coule enfin sur ma peau. Ça fait du bien, et c'est dans ce genre de moment que je peux penser à ma vie, à ce que je suis devenu. Vous savez, les moments sous la douche sont les meilleures thérapies qu'aucun psy ne pourra vous donner. Du moins, c'est ce que je pense. Je me dis que j'ai fais beaucoup de chemin pour être la personne que je suis devenu aujourd'hui. Il fut un temps, dans ma seconde année ici, j'ai complètement abandonné. J'ai finit en dépression si intense que ça en devenait dangereux pour moi. J'avais des idées si sombres et je dois vraiment beaucoup à mes amis du Japon. Sans eux, je pense que j'aurai fait quelque chose de terrible.

En même temps, quand les démons du passé ressurgissent, impossible de faire comme si tout allait bien. Je m'étais rendu compte de tellement de chose maintenant que j'étais loin de l'archipel. Par exemple, ma relation avec Katsuki. Après avoir compris que c'était clairement quelque chose de nocif, je me suis mis à être si mal. Après tout, qui tombe amoureux de quelqu'un d'aussi mauvais ? N'allez pas croire que je regrette tout ce que je lui ai dis quand je suis parti, mais j'essaye de me poser les bonnes questions.

Est-ce normal d'aimer quelqu'un qui vous a complètement harceler ? Est-ce normal de tolérer ça pour garder une sorte de paix ? Je sais qu'il s'est excusé, et que je n'ai plus à penser ça, mais pourtant, pendant ma deuxième année ici, je me suis rendu compte que quand j'étais là bas, j'étais clairement sous son emprise. Tout ce que je faisais c'était à cause de lui. Quelque soit mes choix. Je pense sincèrement que le fait d'être parti m'a libéré de quelque chose.

Et voilà, je ne me rendais plus compte mais la facture d'eau va être sévère ! Je me lave rapidement après avoir fait ma petite séance de thérapie puis je sors de la douche. Mon corps a tellement changé. Je ne suis plus cet enfant de quinze ans qui est tout petit et frêle. Je me suis forgé, et mon corps a suivi. Maintenant, je peux porter le poids des héros sur mes épaules. Je le sens.

Je m'habille rapidement puis me dépêche pour sortir de chez moi. Je prends l'ascenseur puis court vers l'arrêt de bus le plus proche. Son centre est clairement à l'autre bout de la ville donc j'ai un peu de temps de transport en commun. Je rentre dans le bus, valide mon titre de transport puis part m'assoir dans le fond du bus.

Je mets mes écouteurs en regardant par delà la fenêtre, voir la ville en pleine activité était vraiment satisfaisant. Je m'étais complètement habitué cette vie dans cette grande ville. C'était vraiment vivant et ça me plaisait beaucoup.

~Vrr... Vrr...~

Tiens, un message. De ma mère ? Ce n'est pas son genre de m'envoyer des messages, elle qui préfère de loin m'appeler directement.

[ Katsudeku ] Ami d'enfance. TOME 2.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant