3.2 - Premier match

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PDV Erika Sanchez

Le poste d'attrapeur est déjà occupé par un septième année, Matthew Higgs. Je me suis montrée tout aussi talentueuse que lui lors des épreuves de sélection, même plus, mais je n'ai pas été retenue. J'enrage et décide d'interpeller le capitaine en sortant du vestiaire.

- Hey Flint !

- Sanchez.

- Je veux faire partir de l'équipe. Pas en tant que remplaçante, je veux jouer les matchs.

Il me regarde, amusé.

- Higgs garde sa place. Tu as du potentiel mais tu n'es pas prête. Tu manques encore d'endurance.

- D'endurance ? J'ai tenu tout l'entrainement sans broncher.

- Tu manques d'endurance je t'ai dit. En tant que fille, tu dois en faire deux fois plus pour mériter ta place ou tu vas te faire bouffer. Tu comprends ?

Mon visage se crispe de colère. Le rouge me monte au visage, mais je me retiens de le gifler. Est-ce que j'ai déjà dit qu'il ne fallait pas me chauffer ? 

Sérieusement, il me dit tout ce que je déteste entendre sur les femmes. Seule notre équipe est cent-pour-cent masculine et ça ne leur réussit pas depuis des années. Je comprends bien qu'il ne suffit pas d'être bonne en sport pour être prise donc je décide de procéder autrement. Je m'approche doucement de lui, l'air un peu aguicheur.

- Je suis beaucoup plus vive et agile que Higgs. Avec des entraînements plus sérieux et un capitaine à la hauteur, je pourrai largement être prête pour le premier match.

Il me regarde, intéressé par ce que je dis. Un sourire sournois dont les Serpentards ont le secret se dessine sur son visage.

Depuis cet été, je dégage une toute nouvelle énergie. Je dirais que je parais plus libérée. Sebastian m'a totalement désinhibée. On s'est revus trois fois depuis la réception chez moi. Un vrai bonheur à chaque fois. Même s'il reste l'homme de mes rêves, il m'a bien fait comprendre que ça ne pourrait pas aller plus car il allait se marier et blablabla... Ce que j'ai parfaitement intégré. Tant que je sais qu'il a envie de moi, ce n'est pas un problème. Par ailleurs, j'ai cédé à Edward même pas une semaine après Sebastian. C'était pas désagréable. Et ce n'est que le début d'une liste que je compte bien allonger.

- On peut s'arranger. Je te laisse un mois pour faire tes preuves, et on verra si tu réponds à mes attentes. Rendez-vous samedi à dix heures sur le terrain.

Trop facile. S'il y a bien une chose que j'ai appris de ma mère, c'est que les hommes sont faciles à manipuler, qu'ils en soient conscients ou non. Dans la plupart des cas, un coup de charme suffit pour les faire plier. Il faut dire que je ne me plains pas de mon physique et que j'en prends soin. J'aime qu'on me porte de l'attention, sauf si c'est à cause d'une farce de Potter.

Au fait, vous trouvez que je parle souvent de Potter ? Et bien oui, je dois le reconnaître. Potter est dans mon quotidien parce qu'il ne me laisse jamais de répit. Depuis que je le connais, il ne se passe pas une semaine sans qu'il y ait une interaction entre nous. Quand je dis interaction, c'est une pique, une mauvaise blague, un acte offensif.

Je passe mes vacances à concocter des plans pour rabaisser ce crétin de Potter. Alors oui, ma vie tourne beaucoup autour de lui car tout ce que je fais, c'est dans le but de le dépasser. Je veux qu'on se rappelle de moi, qu'on m'admire, qu'on me jalouse ou qu'on me craigne, je m'en fiche, je ne suis pas une élève lambda et ça, je veux que tout le monde le comprenne.

Que le nom de Sanchez soit gravé à Poudlard, comme toutes les célèbres lignées qui l'ont fréquenté.

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Un serpent, ça brûle énormémentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant