2.3 - L'été des premiers émois

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PDV Erika Sanchez

- J'ai attendu toute la soirée pour avoir une visité privée de ta maison, et voilà où je dois te retrouver. C'est plutôt sympa, constate Sebastian en scrutant la cave.

- C'était difficile de t'aborder alors que ta future femme qui a l'air de grandement m'apprécier ne t'a pas lâché d'une semelle.

Arrivé à mon niveau, il plante son regard dans le mien, un sourire au coin.

- C'est vrai. J'ai dû attendre que sa cousine qui vit désormais en Allemagne l'accapare pour me détacher. J'en ai profité pour aller rejoindre des amis et puis, je t'ai vu t'éloigner des foules. Je me suis dit que c'était le bon moment pour être louche et te suivre, et enfin avoir un peu de tranquillité, dit-il d'un air amusé.

Je suis en train de réaliser que mon rêve d'être un peu plus intime avec Sebastian peut se réaliser. Mais comme une adolescente que je suis, je reste immobile et les mots ne me viennent pas, ce qui est plutôt rare. Sérieusement, ça ne me ressemble pas.

- De ce que j'ai vu pour le moment, tout me plait ici.

Pendant un instant, j'ai cru qu'il parlait toujours de la maison, mais son regard vrille sur mon décolleté, puis ma jambe mise à nue. Je sens mes joues s'embraser. Ça me fait tout drôle d'être matée par Sebastian. Je ne l'ai jamais connu séducteur. Bien sûr, je l'ai déjà vu draguer des filles, mais pas moi. Même si j'ai toujours senti de l'attirance pour lui, ça ne devait pas être son cas au début étant donné que j'étais encore une enfant quand on s'est connu. Foutues années d'écart.

- Alors comme ça, tu t'es mise au Quidditch ? me demande-t-il en détaillent les différents crus qui dominent les murs.

Un peu déçue qu'il me parle de Quidditch plutôt que se jeter sur moi, je suis néanmoins ravie qu'il engage la conversation. En même temps, je suis trop occupée à le mater, et ça a du durer plus longtemps que ce que je pensais.

- J'ai intégré la réserve en tant qu'attrapeuse cette année, mais je serai titulaire à la rentrée.

Enfin, j'espère.

- Je suis impressionné. Toi qui touchais à peine un balai jusqu'à la deuxième année, t'as dû t'entraîner durement pour ça. Qu'est-ce-qui t'a motivé d'un coup ? dit-il en reportant son attention vers moi.

- J'en avais marre de voir des incapables jouer sur le terrain et que Serpentard se fasse laminer par Gryffondor tous les ans. Il est temps que ça change et je vais tout faire pour.

Un sourire franc apparaît sur son visage.

- Toujours aussi déterminée. J'adore ça chez toi. Tu me surprends toujours.

C'est désormais tout mon visage qui s'enflamme et un sourire timide que je ne pouvais accorder qu'à lui se dessine sur mes lèvres. Heureusement que la lumière de la cave est faible.

- Disons que lorsque j'ai une idée en tête, je ne la lâche pas, rétorqué-je pour récupérer un peu de prestance.

- Je suis sûre que t'y arriveras. Tu finis toujours par avoir ce que tu veux, n'est-ce pas ?

Il s'est rapproché et se tient désormais suffisamment proche de moi pour que je sente la chaleur de son corps.

- Je fais tout pour.

Allez Sebastian, embrasse-moi ! Tu sais que je n'attends que ça. D'habitude, j'aurais été plus entreprenante, mais pas avec Sebastian. Si je fais un faux pas avec lui, c'est toutes mes chances avec l'homme de ma vie que j'enterre.

Il continue d'observer les bouteilles qui nous entoure. Je commence à être vexée qu'il accorde plus d'importance aux objets qu'à moi. Je me suis peut-être fais trop d'idées.

Un serpent, ça brûle énormémentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant