4.1 - Premier doute

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Octobre 2017

PDV James S. Potter

Elle a déboulé comme une furie dans les vestiaires. Cette petite tricheuse n'a même pas eu la patience d'attendre qu'on joue notre premier match qui aura lieu dans seulement cinq jours pour nous mater.

Je n'avais pas prévu qu'elle apprenne la bonne nouvelle comme ça, mais pourquoi pas après tout ? C'est finalement plus amusant. Et comme prévu, elle tape une crise qui me fait bien rire. D'un point de vue extérieur, on pourrait presque croire à une scène de ménage.

Qu'est-ce que j'adore la regarder s'énerver. Vraiment, c'est un spectacle que je pourrais contempler des heures, entre son visage normalement si lisse qui se crispe de colère et ses tics de nervosité qui la décrédibilise. Il faudrait que je pense à demander à Crivey de la prendre en photo animée quand elle est dans cet état pour que je puisse l'afficher. Elle qui adore s'admirer, je suis sûr qu'elle sera ravie de voir sa tête partout sur les murs de l'école.

Je me perds dans ses yeux clairs et brillants, puis dévie sur ses pommettes rosies comme des petits radis, et finis par loucher sur ses lèvres pulpeuses qui continuent de remuer de rage.

- Ok Sanchez. Je retourne attrapeur à une seule condition...

Elle s'arrête instantanément et croise ses bras sur son buste, ce qui met encore plus en valeur son décolleté. Quelle idée de mettre un débardeur aussi léger pour faire semblant de faire du sport ? J'ai beau avoir affaire à Sanchez devant moi, mes hormones ne font que réagir à ce qu'ils voient.

- Embrasse-moi.

Pardon ? Embrasser Sanchez ? À quoi je pense ?

Ok, elle dégage vraiment un truc depuis la rentrée. Ok, j'ai un peu plus d'estime envers elle depuis que j'ai vu son match. Mais de là à l'embrasser, elle, une Serpentarde ? La peste Sanchez ? Au secours.

- Quoi ? s'écrie-t-elle avec stupéfaction.

Il faut que je trouve une parade, et vite. Je vois dans ses yeux qu'elle ne comprend pas non plus. Ses magnifiques yeux verts, qui tournent presque aux gris clair. Je n'arrive même pas à en définir la couleur tellement je suis subjugué... Ok, reprends toi James. Des filles tu peux en avoir d'autres, alors pourquoi Sanchez d'un coup ?

- Qu'est-ce qui se passe ici ?

Sauvé. Je crois que je n'ai jamais été aussi heureux de voir débarquer Dubois.

- Toujours ici Sanchez ? Je t'avais pas dit de dégager ?

Sans un mot et non sans fusiller Dubois du regard, elle tourne les talons et rentre au château avec son legging qui moule parfaitement son derrière rebondi. Je respire un bon coup et retourne au vestiaire en ignorant les regards intrigués de Dubois et du reste de l'équipe, et m'empresse de filer sous la douche sans un mot.

Je me sens tendu comme un arc. Le contact de l'eau chaude contre ma peau me détend instantanément les muscles et je ferme les yeux. Alors que je tente de faire le vide dans ma tête, le visage de Sanchez se dessine autour de ses lèvres gourmandes entrouvertes qui me narguent. Mes pensées commencent à dériver sur son corps que je ne peux qu'imaginer à travers ses vêtements.

- James, on se rejoint dans la Grande Salle pour le p'tit-déj'.

La voix de Louis me réveille de ma torpeur. Ma bête est réveillée également. Je suis clairement en manque, il n'y a pas d'autre explication. Je décide de finir par une douche glacée pour me calmer.

Ah oui, je ne suis plus avec Rosewood au fait. Je pensais qu'elle avait compris que j'avais besoin d'espace, mais elle a continué à me prendre la tête en disant que je ne lui accordais pas assez d'attention. En même temps, qui a envie de passer tout son temps libre à la bibliothèque ? Petite amie ou pas, j'ai besoin d'autres choses que de gratter des parchemins avec elle.

Un serpent, ça brûle énormémentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant