13.2 - Transgression

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PDV Erika Sanchez

Lorsque j'ai vu Parker débarquer au bal accompagné, je n'ai pu que me sentir fière. C'est grâce à moi qu'il a invité Dakota Jegger, une cinquième année sur qui il avait des vues depuis un moment. Lui qui déteste les bals, il s'est mis au top. Parker n'est vraisemblablement pas à l'aise, mais dès qu'il regarde Jegger il est rayonnant, et elle aussi pue l'allégresse.

Après notre victoire contre les blaireaux, Parker était venu me féliciter, me disant que je méritais vraiment ma victoire. J'étais à nouveau conquise. La nostalgie m'avait gagnée, j'avais envie de retrouver cette bulle qu'on s'était créée l'année précédente. Je lui ai proposé de lui cuisiner un plat car je n'avais jamais eu l'occasion de lui montrer mes talents culinaires. On a passé un super moment, et, alors que j'allais lui sauter dessus, il m'a confié être intéressé par une fille de sa maison. Ça a été la douche froide pour moi. Depuis, on s'est revu deux fois dans les cuisines pour se retrouver, en toute amitié. Il n'y avait plus d'ambiguïté pour lui. J'ai fini par accepter qu'on était juste amis, sans bénéfice.

Par contre, vous savez qui n'est toujours pas mon ami ?

Zabini. Ma relation avec lui s'est, au contraire, dégradée. Est-ce qu'on a vraiment été amis un jour ? Je me pose sérieusement la question. Ce n'est pas parce que nos parents le sont qu'on l'était après tout. Son père a beau m'avoir aidé à ne pas me transformer en torche ambulante, c'est pas pour autant que je dois m'entendre avec son fils.

Ça fait une heure qu'il pelote sans pudeur Randa Sheffield près d'une table, une pimbêche de septième année de notre maison que je n'ai jamais pu blairer. Ils forment la bonne paire.

- Non mais regarde-les ces deux-là. J'ai envie de vomir.

- Qui le dis-tu, soupire Mila en accordant aucun regard à la scène indécente.

- T'as vu comme sa robe est vulgaire ? C'est limite si on voit pas ses tétons. Aucune classe.

- Mmmh, souffle-t-elle. Au moins elle a des seins, elle.

Je sais que Mila complexe sur son physique avec son corps frêle. Petite poitrine, peu de fesses, peu sportive, elle a l'impression d'être une enfant. Je sens que son esprit est ailleurs depuis que je lui parle. Le regard vide, elle fixe la piste de danse où se mouvent des nombreuses personne. Difficile de savoir qui elle regarde. Parmi la foule, je peux distinguer Loïs qui se déchaîne contre un Scorpius plus que gêné, et la bande des Wesley-Potter qui s'amuse comme des fous.

Par contre, où est Potter crétin ? Et cette grognasse de Sissy Gordon ? Ils doivent sûrement être en train de se bécoter. Quel chien celui-là. Je ne sais même pas s'il m'a vu avec Albus.

- Je crois je finirai vieille fille, lâche Mila.

- T'en fais pas. Tes parents te trouveront un mari, dis-je avec sarcasme.

Elle me lance son regard le plus noir.

Bah quoi ? C'est son plan de vie après tout, ça fait des années qu'elle nous tanne avec ça.

- Je ne veux pas qu'on m'impose un mari. Je veux épouser celui que j'aimerais.

J'ai peut-être mis un petit peu trop d'alcool dans son verre. C'est la première fois que Mila remet en cause les coutumes de la haute société.

- Eh bien... D'où te vient cet élan de rébellion d'un seul coup ?

- Mes parents veulent que j'épouse Paul Ardon, un riche français au Sang-Pur.

Mila Ardon.

Mi-Lardon.

Je puise dans toutes mes forces pour ne pas rire. Je comprends qu'elle soit dégoûtée. Rien que leurs noms ne sont pas assortis.

Un serpent, ça brûle énormémentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant