14.3 - Confession

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PDV James S. Potter

J'espère qu'elle va venir. Après l'avoir lu, elle a réduit mon message en miettes. Le timing n'est pas forcément le plus adapté puisqu'on a battu Serpentard il y a deux jours, mais c'est pas ma faute s'ils ont pris un boulet pour remplacer Zabini.

Un sourire se dessine sur mes lèvres. Elle est venue, pile à l'heure. Sa silhouette, droite et fière, trépigne devant la porte qu'elle ne peut pas encore voir. Ça ne fait même pas quelques secondes qu'elle est déjà en train de souffler d'impatience, prête à repartir d'une seconde à l'autre. J'ouvre brutalement la porte ce qui la fait sursauter et m'insulter à la fois. Fier de mon effet, je l'attrape par le bras pour l'entraîner à l'intérieur.

- Qu'est-ce que... Est-ce que c'est la Salle sur Demande ? demande-t-elle stupéfaite en détaillant l'espace.

- Parfaitement.

Elle continue de regarder autour d'elle, du sol au plafond, ébahie par ce qu'elle voit. Pourtant, j'ai demandé une salle d'entrainement sobre.

- La déco laisse à désirer, mais c'est assez impressionnant de savoir que cette salle existe, lâche-t-elle d'un ton un peu rêveur.

Après avoir fait le tour de la pièce, elle reprend son masque arrogant.

- Qu'est-ce que tu voulais ? Si c'est pour m'humilier à propos du match on en a assez eu déjà.

- Rien à voir avec le match. J'ai fait pas mal de recherche pour comprendre le mécanisme entre nos émotions, la magie et le corps. Et je pense que ça peut t'aider à manipuler ton don.

Je vois à son expression qu'elle débat avec elle-même pour savoir si je me moque d'elle ou si elle doit me prendre au sérieux.

- Pourquoi tu m'aiderais ?

- Si je ne le fais pas, qui le fera ?

Pas sûr que ce soit le bon moment pour lui dire que c'est parce que j'ai envie de coucher avec elle sans finir calciné.

- Tu es capables de produire du feu sous une forte émotion, n'est-ce pas ? Ton pouvoir se manifeste encore aléatoirement malgré tout. La solution n'est pas que de contrôler tes émotions, mais aussi te concentrer sur la circulation de ton feu qui ne demande qu'à se propager.

Elle commence à baisser sa garde au fur et à mesure que je lui explique les fondements de ma théorie. Je finis par lui proposer quelques exercices de relaxation. Je me positionne juste derrière elle, la main droite placée sur son diaphragme pour contrôler sa respiration. Je peux humer l'odeur doux et fruitée de ses cheveux qu'elle a attaché grossièrement en chignon pour être plus à l'aise.

- Inspire, expire. Inspire, expire.

- Arrête Potter, j'ai l'impression que je vais accoucher !

- Doucement, ne t'énerve pas, soufflé-je en faisant frissonner sa nuque exposée.

- C'est ridicule de faire ça, râle-t-elle en prenant plus de distance entre nous.

- Il faut que tu te relaxes pour que tu te vides la tête. Ça va t'aider à mieux te concentrer pour la suite. A moins que tu espères secrètement faire de Poudlard un barbecue géant un jour.

Agacée, elle finit par m'obéir. Je dois avouer que ce rapport entre nous me plait beaucoup.

- Voilà, continue comme ça. Ecoute uniquement ma voix, ne pense à rien d'autre.

Elle tressaille alors que je pose mes mains sur ses épaules, mais elle se laisse faire malgré tout. J'entame des petites pressions pour détendre ses muscles. Est-ce que je profite un peu de la situation ? Totalement.

Sa tête se penche légèrement sur la gauche, me laissant une ouverture sur une parcelle de peau qui réclame de l'attention. Sans que je m'en rende compte, je dépose de doux baisers dans son cou. Alors que je m'attends à ce qu'elle me rembarre, elle se met à souffler de complaisance. Il ne m'en fallait pas plus pour perdre pied.

Son corps se presse contre le mien, elle agrippe mes cheveux d'une main pour maintenir ma tête contre sa nuque. Agréablement surpris par ses incitations, ma bouche poursuit sa route jusqu'à son épaule. Elle devient de plus en plus directive en dirigeant mes mains jusqu'à sa poitrine que je masse sans pudeur. Je ne réalise qu'à moitié ce qu'il se passe, mais je me laisse complètement aller par la volupté de ses gémissements qui s'éteignent en un souffle. Ses hanches s'agitent et son corps se cambre de plus en plus en sentant mon membre se dresser contre elle.

Je n'ai plus de doute sur le fait qu'il y a réelle tension sexuelle entre nous. Notre attirance est réciproque, qui l'aurait cru ? Bon, tous mes amis en fait. Et la moitié des élèves. Et peut-être même des profs. Un peu tout le monde... Mais jamais je n'aurais pensé qu'on franchirait un tel cap un jour, et je n'en ai même pas honte. En fait, j'ai envie de l'obséder autant qu'elle m'obsède.

Je considère qu'il y a trop de tissus entre nous et me glisse sous son chemisier. Ma main descend lentement jusqu'à son ventre et glisse prudemment entre son aine et le haut de sa cuisse. Elle laisse échapper un gémissement aiguë qu'elle retenait jusqu'ici et qui est diablement érotique. Je sens à nouveau cette température anormale me submerger et sa peau commence à me brûler. A contrecœur, je mets brutalement fin à notre étreinte, mais je décide d'aller jusqu'au bout de mon objectif du jour.

- On recommence.

- Qu.. quoi ? bafouille-t-elle, encore déboussolée par ce moment de proximité.

- Tends une main devant toi.

Je me resserre à nouveau derrière elle.

- Si tu me tripotes encore je t'encastre contre le mur, peste-t-elle après avoir repris un peu de contenance.

- Génial. Concentre-toi sur ta colère, ou ton excitation, et essaye de la matérialiser dans le creux de ta main.

Elle grogne mais tend son bras et fixe sa paume ouverte.

- Est-ce que tu sens cette chaleur circuler en toi ?

J'ai susurré à son oreille sachant pertinemment l'effet que ça lui procurerait. Elle prend une grande inspiration pour ne pas flancher.

Une étincelle finit par jaillir dans sa main.

- Parfait. Tout ce que tu ressens se concentre en une seule et unique masse d'énergie dans ta paume. Visualise le circuit dans ton corps qui te permettrait de diffuser ton feu.

Mes mains caressent lentement ses hanches, mon nez effleure son oreille et mon souffle s'évanouit contre sa nuque. Sa température corporelle est toujours très élevée, et une petite flamme finit par apparaître.

Même si je vais en sortir frustré, je sens que ces séances vont me plaire.

Un serpent, ça brûle énormémentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant