PDV Erika Sanchez
Je dois trouver un nouveau gardien et un poursuiveur. Ainsi qu'un remplaçant pour Zabini. Hors de question que je le garde dans mon équipe, il est trop présent dans mon paysage, et le sexe et le Quidditch sont les seules activités où je peux me défouler. Je l'ai déjà banni de la première, ne manque plus que la seconde, mais pour ça, il faudrait un miracle.
La règle est de faire passer les essais à tout le monde, sans exception. Il y a deux candidats pour le poste de batteur, en plus de Zabini et Baddock. L'un, est un troisième année, Ian Muller. Il a l'air chétif et maladroit. Je sais pas ce qu'il fout là à part me mater. Le second, Dom Harper est plutôt intéressant. Il est en quatrième année, mais a autant d'allure que Flint en sixième année. Malgré tout, Zabini reste le meilleur. Il a une force physique impressionnante et beaucoup de précision. Honnêtement, je ne sais pas comment je peux justifier son départ, sachant que je suis attendue au tournant par des gens qui pensent que je n'ai pas ma place de capitaine.
- Sale petit con !
Et le miracle s'est finalement produit. Je dois avoir une bonne étoile quelque part.
Muller a accidentellement envoyé un Cognard en direction de Zabini. J'ai prié pour qu'il se le prenne en pleine face. Il s'apprêtait à le renvoyer mais il a subitement lâché sa batte, comme s'il avait ressenti une vive douleur dans la main. Ça n'a pas manqué, le Cognard l'a frappé dans l'épaule et l'a fait tomber de son balai. Il a eu le bon réflexe de se rattraper avec son bras valide.
- Je suis désolé !
Muller est en panique. Une fois tout le monde au sol, Zabini l'agrippe violemment par ses vêtements, le menaçant de lui broyer la tête avec sa batte.
- Arrête Zabini. Lâche-le, il n'a pas fait exprès.
Il m'ignore complètement et commence à soulever Muller.
- Je vais t'épingler contre le mur !
- Zabini ! tonné-je. Tu peux quitter les essais, t'es viré de l'équipe.
- Quoi ? grogne-t-il en relâchant le jeune garçon qui s'écrase par terre.
- T'es viré. Je ne peux pas me permettre de garder un joueur violent. Tu connais les règles ou je dois demander à Broom de te les rappeler ?
- Tu devrais pas jouer à ça Erika. Je te signale que tu as des choses à prouver depuis ton échec de l'année dernière.
- C'est toujours moi le capitaine. C'est moi qui a le pouvoir sur le terrain, que tu le veuilles ou non.
- La seule raison pour laquelle tu es encore capitaine ce n'est pas pour tes compétences sur le terrain mais parce que tu tiens la moitié de l'équipe par la queue, me dit-il avec un air méprisant.
Je me sens humiliée par ses paroles plus que rabaissantes. La rage s'engouffre en moi, si mes yeux pouvaient faire office de lance-flammes je n'hésiterai pas une seconde à le cramer.
- Ça se réglera autrement, ne t'inquiète pas, poursuit-il à voix basse.
Il part en jetant sa batte tellement violemment qu'il brise un bout de gradin.
Je ne sais pas quoi m'attendre suite à sa menace, mais je m'en fiche tant que je ne l'ai plus dans mes pattes.
***
PDV James S. Potter
- Ça a vraiment intérêt à être drôle. Ça fait trop longtemps que j'attends !
- T'inquiètes pas Rob, si le spectacle ne te plaît pas, Louis et moi on fait un strip-tease à McGonagall en plein déj'.
- Fais gaffe, tu sais que je suis prêt à faire semblant d'être déçu rien que pour voir ça ! s'esclaffe Rob.
- Est-ce qu'on pourrait se consulter avant la prochaine fois que tu annonces ce genre de gage, James ?
Rob sait juste qu'on prépare un coup pour le repas, mais il ignore quoi. Avec Louis, on s'est infiltré dans les cuisines avec la cape d'invisibilité pour verser des Bonbêtes réduits en poudre dans le ragoût du jour. Ces petite pastilles transforment chaque tentative de parole en un cri d'animal durant une trentaine de minutes. Le Grande Salle va se transformer en zoo humain.
Le dîner commence normalement. Je scrute les plats de ragoût qui ont un certain succès. Après quelques minutes de patience, un hululement se manifeste à la table des Serdaigles, rapidement suivit d'un sifflement de dauphin, et, tout s'enchaîne très vite. Des couinements, des grognements, des croassements, des miaulements, on ne distingue même plus les rires des cris d'animaux. Entre ceux qui paniquent de ne pouvoir que piailler comme des moineaux, et ceux qui s'extasient de rugir comme des lions ou barrir comme un éléphant, c'est une véritable cacophonie.
Rob est explosé de rire, il se tourne vers nous pour nous dire quelque chose mais se met à glouglouter à la place, ce qui le fait encore plus rire. J'échange un regard satisfait avec Louis, trop heureux de retrouver le James farceur.
Instinctivement, je jette un œil vers la table des Serpentards. Sanchez tente de garder son sérieux devant un Zabini qui bêle contre le monde entier, mais rit discrètement derrière sa main placée devant la bouche. Elle est mignonne à masquer sa gêne. Est-ce qu'elle a été piégée aussi ?
Elle croise mon regard et reprend immédiatement son visage condescendant en me lançant des éclairs par la pensée. Je pense que oui.
Je lui réponds avec un clin d'œil dont j'ai le secret et qui, je sais, l'énerve plus que tout. Elle reporte son attention vers Zabini, laissant échapper un léger sourire en coin. Ça fait des mois que je ne l'ai pas vu avec une telle expression, et je dois dire que ça... m'attendrit ?
McGonagall met fin à tout ce bazar en lançant un sortilège de mutisme dans toute la salle.
- Je ne veux plus entendre le moindre son sortir de votre bouche, de votre gorge, ou de votre nez jusqu'à la fin du repas. Si vous voulez brailler comme des animaux ou parler pour ceux qui le peuvent, sortez.
Le repas a continué dans un silence de moine. Mais ça valait le coup, rien que pour le sourire de Sanchez.
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Un serpent, ça brûle énormément
FanfictionErika Sanchez, fière Serpentarde, est déterminée à montrer qu'elle n'est pas n'importe qui. James Sirius Potter, espiègle Gryffondor, veut s'amuser. Mais à force de jouer avec les serpents, on finit par se brûler... // Présence de contenu explicite...