15.2 - Frustration

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PDV Erika Sanchez

Je suis allongée dans mon lit, songeuse, mon collier dans une main, et un bout de parchemin dans l'autre. Potter me l'a envoyé sous forme d'oiseau en cours de métamorphose. Il y avait inscrit : « Lis le ce soir à minuit, quand tu seras seule dans ton lit ». Le message a disparu aussitôt. J'aurais dû le jeter, mais ma curiosité en a décidé autrement. Qu'est-ce qu'il prépare ?

Maintenant que j'ai retrouvé une vie sexuelle active, je n'ai plus de raison de flirter avec Potter. Vraiment. Aucune.

Pourtant, cet idiot me reste toujours en tête. Il provoque des pulsions que je n'ai jamais connu jusqu'ici. Et j'ai craqué. Et par je ne sais quel maléfice, je l'ai brûlé. Mon feu me trahit. Je ne contrôle absolument pas cette passion soudaine pour lui. J'essaye de combler mon désir coupable pour lui avec les autres mais ça fonctionne moyennement. Je dois l'admettre, je ne serai jamais tranquille tant qu'on ira pas jusqu'au bout. Et ça m'agace.

Il est bientôt minuit. Je défroisse le parchemin et le message suivant apparaît : « Si on s'amusait un peu ce soir ? ».

Les lettres s'évanouissent. Intriguée, je m'assure d'abord que les rideaux sont bien tirés autour de mon lit et l'insonorise. Je saisis une plume et écris sur le papier.

« Ne me fais pas perdre de précieuses heures de sommeil inutilement. ».

« A quoi tu penses ? ».

A dormir. Il n'y a rien de drôle à son jeu. Sérieusement, on a cours demain et il me fait perdre mon temps comme ça ? Il m'a pris pour cette bécasse de Sissy Gordon ou quoi ?

« On dirait que de la drague ringarde. Arrête ça Potter. ».

« Moi je vais te dire à quoi je pense. Je pense à tes lèvres sur... ».

Minute. Il veut me chauffer à distance ? C'est quoi son objectif ? Que je crame mon dortoir ? Ou la tour des Serpentard ? Ouais, ça doit sûrement être ça. Il veut irradier tous les serpents de Poudlard, ce crétin.

Un autre message apparaît.

« Tu veux compléter ? »

Finalement, je suis d'humeur joueuse, ça peut être drôle. Il arrive toujours à éveiller mon côté provocateur. Peut-être un peu mes hormones aussi. Mais ce ne sont que quelques mots d'encre qui disparaitront aussitôt, c'est pas si grave.

Je vais lui montrer de quoi je suis capable. Je décide de commencer gentiment.

« Ta joue ? ».

« Tu te mouilles pas trop. »

« Donne-moi envie de me mouiller alors. ».

Ok, je ne suis pas restée sage très longtemps. En même temps, je ne compte pas passer ma nuit à écrire un roman. Je m'impatiente déjà. S'il ne se dépêche pas je brûle son papier.

« Imagine que je te masse les épaules... ton dos... tes cuisses... ».

Ses messages sont envoyés de manière saccadée, ce qui me laisse le temps d'imaginer chacune de ces actions.

« Et tes fesses »

Je sens que ça m'émoustille...

« Je rêve d'embrasser tes seins... de les lécher... de les sucer ».

C'est plus excitant que ce que je pensais. Potter me donne très chaud rien qu'à le lire. Il est temps que je m'y mette sérieusement.

« Et moi c'est ta queue que j'ai envie de sucer. »

Un serpent, ça brûle énormémentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant