PDV James S. Potter
Quand j'ai aperçu Sanchez le lendemain du match au déjeuner, elle n'avait l'air ni abattue, ni démoralisée. Au contraire, elle était rayonnante. J'étais dégoûté.
J'avais beau lui lancer des piques, elle prenait la mouche quelques secondes et passait rapidement à autre chose. Ça n'avait même plus l'air de l'atteindre.
J'aurais compris son comportement si elle avait remporté le match, mais elle avait perdu contre moi, la personne qu'elle déteste le plus dans cette école, et pourtant elle se laisse faire. C'était pas dans ses habitudes d'agir comme ça, normalement on se renvoie la balle. Si j'attaque, elle attaque, et réciproquement.
Et j'ai compris pourquoi au bout de quelques jours en regardant la carte du Maraudeur. Elle et Parker étaient ensemble, dans une salle inutilisée du quatrième étage. Pas besoin d'être un génie pour comprendre ce qu'ils faisaient vu la position de leurs pas.
J'arrive pas à croire qu'il se soit laissé berner par cette garce malgré mes avertissements. Quand on dit qu'un mec pense d'abord avec sa queue, c'est bien souvent vrai.
Je sonde à nouveau la Grande Salle à l'heure du déjeuner. Ils sont absents tous les deux, encore une fois. Ça fait trois semaines qu'ils prennent l'habitude de s'absenter durant les repas. Pas assez pour ne pas éveiller les soupçons – bien que je dois être le seul à le remarquer – mais suffisamment pour que ce ne soit pas une coïncidence.
Oui, je les surveille. J'estime que c'est mon devoir de protéger Parker de cette vipère. Pourquoi ? Parce c'est un mec bien. Et aussi parce que Sanchez ne doit pas gagner. Cette histoire a d'ailleurs assez duré. Il faut que je choppe à nouveau Parker pour avoir une discussion sérieuse quand il n'est pas fourré avec elle. Ou plutôt, quand il ne la fourre pas.
Je sais qu'il a réservé le terrain de quinze à dix-sept heures aujourd'hui. Ça me laisse le temps d'aller rendre visite à Hagrid cet après-midi. Depuis qu'il est plus notre professeur, je viens plus souvent le voir à sa cabane.
Il a fallu deux mois pour lui trouver un remplaçant, Dario Koller, un autrichien avec un léger un accent qui fait craquer toutes les filles. C'est vrai qu'il est pas trop mal pour son âge, un grand blond, yeux bleus, le visage lisse et fin. Mais ses cours sont à mourir d'ennui. Il n'est absolument pas passionné comme Hagrid et se contente de lire ce qu'il y a dans les livres. En gros, s'il n'était pas là ça serait pareil. Et puis, je le trouve pas net. Il regarde souvent Erika, ce pervers. C'est sa chouchou, il n'hésite pas à la mettre en avant et lui lancer des sourires en coin. Répugnant.
- Ah James ! Tu vas voir, les botrucs ont bien grandi. Je pense que je pourrai bientôt les envoyer chez Ollivander pour en faire des baguettes.
On a passé une bonne partie de l'après-midi dans son jardin à nettoyer et jouer avec Buck Junior. Les beaux jours sont arrivés, le soleil commence à frapper, on décide de retourner se désaltérer dans sa cabane. Il n'y a rien de mieux qu'un jus de citrouille de son jardin fraîchement pressé.
- Alors, comment ça se passe avec le professeur Koller ?
- Nul. Tu nous manques Hagrid.
- Pas aux jeunes filles d'après ce que j'ai compris, raille-t-il accompagné d'un clin d'œil.
On se met à rire tous les deux, mais des coups contre la porte épaisse de la cabane nous interrompt. Elle s'ouvre avant même que Hagrid n'ait eu le temps de quitter sa chaise.
- Oh, quel surprise Albus ! Entre je t'en prie. C'est rare de te voir ici. Ta visite me fait plaisir !
- Merci Hagrid. En réalité, je cherchais James.
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Un serpent, ça brûle énormément
FanfictionErika Sanchez, fière Serpentarde, est déterminée à montrer qu'elle n'est pas n'importe qui. James Sirius Potter, espiègle Gryffondor, veut s'amuser. Mais à force de jouer avec les serpents, on finit par se brûler... // Présence de contenu explicite...