On vas commencer par un petit disclaimer ! Le cancer colorectal existe et c'est le deuxième cancer le plus mortel après le cancer du poumon.
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La lumière de cette salle est trop claire, pensa un patient en fermant les yeux. Il était là allongé sur un lit d'hôpital à attendre. Il attendait quoi ? La mort.
Quand sa famille a compris qu'il ne pourrait pas être sauvé de son cancer colorectal, ils avaient décidé de le laisser vivre ses derniers jours heureux en service de soin palliatifs.
Ce service voyait et côtoyait chaque jour des décès. Après tout, c'était un service pour que les malades dont leur maladies étaient incurables vivent ,certe court, le reste de leur vie.
Ce jeune était dans ce service. Un jeune homme qui ne souhaitait qu'une chose partir en douceur et sans aucune douleur. Il savait qu'il allait rencontrer la mort, il savait qu'il allait finir bientôt son voyage.
La vie allait le quitter, il n'en avait même plus peur.
L'infirmier ouvrit la porte de sa chambre en souriant doucement.-Bonjour. Comment vas-tu ? J'ai entendu dire que tu voulais me voir pourquoi ?
Le jeune homme se tourna vers son infirmier préféré et lentement il se décala de son lit.
-Je sais pas... je voulais juste te voir...
Il laissa tomber sur le côté en invitant son interlocuteur a partagé la moitié de son lit, malheureusement l'infirmier refusa poliment et remis son cancéreux dans une bonne position.
-je te connais, ça fait presque un mois que t'es dans mon service. Tu peux tout me dire.
Il secoua ses doux cheveux en s'asseyant sur un siège à côté du lit. Il était aux petits soins avec chaque personne qui venait visiter son service. Au départ, il avait choisit cette vocation pour sauver des personnes en détresse, mais rapidement il avait compris que sauver des gens ne faisait plus battre son cœur comme durant ses études. Alors il avait choisis l'accompagnement. Un accompagnement morbide car oui, les infirmiers de ce service accompagnaient des personnes presque mortes vers justement la mort. Si le patient demandait un pot de Nutella malgré son diabète, les infirmiers étaient obligés de lui donner, si un patient demandait de fumer malgré son cancer du poumon, les infirmiers lui donnaient une cigarette. Un accompagnement que cet homme voulait rendre gaie pour chaque personne présente.
Surtout son patient, son premier patient attribué. Il connaissait chacune de ses mimiques, chacun de ses tiques. Il savait c'était mauvais. Mauvais de s'attacher autant à quelqu'un qui allait mourir.
Il attendait, il attendait chaque jours, chaque heures dans un espoir utopique qu'un médecin ouvre cette porte ,toute blanche avec des plans du bâtiment, pour annoncer à Tsukishima Kei, le jeune homme allongé sur un lit d'hôpital, qu'il allait s'en sortir mais non. Il attendait dans le vent.
Il pris sa main tendrement, il le voyait hésiter, c'était si mignon...-disons...que j'aimerais bien savoir ce que ça fait d'embrasser...
Tsukishima était devenue rouge à la seconde où il avait terminé sa requête. Il n'avait que 19 ans, il avait passé sa vie entière d'adolescents à jouer avec un ami au volley-ball. Un sport qui allait sûrement lui manquer.
Il remarqua que son infirmier était en pleine réflexion, les joues cramoisies. C'était comment dire... un requête assez bizarre.
L'individu assis sur le fauteuil regarda son patient en lui prenant sa main.-Kei ? Tu n'as jamais eu de petites amies ?
L'infirmier rigola légèrement en ayant eu sa réponse avec le regard du plus jeune.
-j-je... je ne suis pas attiré par les femmes...Dans mon lycée, il y a ce garçon que j'aimais énormément mais malheureusement il a préféré un autre. J'ai jamais...jamais embrassé... je veux pas crever en étant encore puceau de tout les côtés.
L'infirmier grimaça, non pas que son histoire ou son orientation le dégoûtait, c'était plutôt le fait que son patient parle si explicitement de la mort.
La mort au fond ce n'était qu'un sommeil dont on ne se réveille jamais. Alors pourquoi la rendre si méchante ? C'était un cadeau pour les suicidaires de se libérer de leurs problèmes, c'était un soulagement pour les malades qui souffraient. Mais... pourquoi l'infirmier était si traumatisé de voir Tsukishima en parler ?
Il le regarda en affichant malgré lui un sourire narquois.-on est vierge ~ ?
Tsukishima lui balança la sonnette dans la tête en ayant qu'une envie, se cacher dans la gêne et ne jamais revenir en face de cet homme.
-je te hais...
L'infirmier se tordis de rire en épousant finalement les lèvres gercées de son malade. Il n'aurait pas dû il le savait. Il le savait très bien mais malheureusement, l'amour qu'il portait à son malade était destiné à ne pas vivre. Ses lèvres bougeaient aux gré de l'envie de Tsukishima qui donnait son propre rythme. C'était nouveau pour lui, Tsukishima se demandait si il le faisait bien. Son infirmier aimait ? Ou il détestait mais ne pouvait rien dire ? Il y avait tellement de questionnements dans sa tête qu'il rompa le baiser.
-Kuroo...
Tsukishima ne s'attendait pas à ça en regardant son infirmier. Kuroo Tetsuro avait les yeux remplis de larmes. Si même son patient avait fait son propre deuil, Kuroo ne pouvait pas. En un mois il s'était si attaché et avait même finit amoureux de son cancéreux. Il en pleurait aujourd'hui et il en pleurerait sûrement demain et après-demain. Kuroo ne pouvait pas se résigner à quitter Tsukishima.
-Kei...je... je veux pas que tu me quittes...j-je t'aime...
Ses pleures s'accentuèrent et son seul refuges fût le cou que lui offra Tsukishima.
-Kuroo...
Un sourire naquît sur ses lèvres et lentement il embrassa la commissure de ses lèvres. Il ne pouvait pas atteindre les lèvres de Kuroo alors il faisait comme il pouvait.
-Merci de m'avoir rendu amoureux...merci de m'avoir rendu heureux... c'était ça que je voulais te demander...je t'aime aussi Kuroo Tetsuro...
Un amour entre un infirmier et un cancéreux. L'un aux portes de l'amour éternel et l'un aux portes de la mort.
Ils s'étaient aimés comme des fous, ils avaient pris un risque inconsiderable. Et c'était, le 6 juin que Kuroo compris qu'on ne pouvait pas changer le destin.
Tsukishima Kei avait quitté ce monde après trois mois en soins palliatifs.
Aujourd'hui, Kuroo avait stoppé son service pour partir en néonatalogie. Il voulait continuer un accompagnement mais ne voulait plus affronté la douleur d'un deuil, alors il a choisit l'accompagnement du commençant de la vie.
Il se rendait encore sur sa tombe chaque semaine depuis son décès. Ils allaient s'aimer même dans l'avenir. Il le savait, Tsukishima allait le surveiller puis quand il irait le rejoindre, il lui détailla chaque faux pas.
Ils s'aimaient malgré ce profond sommeil.
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Tell me pretty liar | haikyuu Os|
De TodoQuelques os de mes ships haikyuu préférés ! Un par semaine ou plus voir moins si l'inspiration veut bien se montrer ! Regardez le sommaire pour voir mes os actuels !!