Comme à mon habitude j'attends mon bus toujours accompagnés de mes fidèles écouteurs enfoncés dans mes oreilles, le col retroussé de mon pull me démange le menton mais avec le froid présent je ne me vois pas l'enlever. Après une attente qui selon moi est trop longue, le bus arrive et je pénètre à l'intérieur afin de me placer au fond du véhicule, seule. Comme à son habitude, le trajet passe particulèrement vite. D'un pas las, je sors de ma seule source de chaleur pour aller me positionner le dos contre un poteau pour attendre l'ouverture de cet endroit miteux.
Comme toujours, dès que le portail ouvre, une montagne de lycéens se rentrent dedans pour pénétrer vers leurs salles de classe, personnellement je prends tout mon temps et décide à chaque fois de rentrer juste avant la fermeture pour tenter de passer le moins de temps possible à l'intérieur. J'ai conscience que ce lycée me rend malade, qu'il est nocif pour moi, mais j'ai fait une promesse qui me permet de me lever chaque matin pour venir ici.
Je m'aventure alors dans les couloirs peu éclairé du lycée, accompagnée de ces murmures perpétuels sur mon passage, quand d'un coup je sens un choc traverser mon épaule gauche qui me fais presque tomber à la renverse. Je parviens à me rattraper à un mur pour ne pas me ramasser comme un fiscello. À la suite de cela, des moqueries ce font entendre autour de moi. Ouais, je vois le genre. Encore un de ces lycéens qui aime s'amuser à me pousser, comme d'habitude. Je relève ma tête en soupirant pour parvenir à voir qui m'est rentré dedans aujourd'hui, quand j'entends une voix s'élever.
-Oh, excuse moi! Je ne t'avais pas vu, je suis un peu pressé...
Il ne me faut pas longtemps avant de reconnaître celui qui se tient devant moi. C'est le même type qu'hier a attrapé le bras du garçon aux yeux rouges. Ce souvenir me déstabilise un petit moment quand soudainement autre chose percute mon esprit et me fais écarquiller les yeux. C'est surement la première fois qu'un élève s'excuse de m'avoir bousculé : d'habitude, soit la personne ne le fait pas exprès directement et lorsqu'elle est sur le point de s'excuser au moment où son regard croise le mien, elle est terrifiée et s'en va en courant, soit la personne le fait exprès et là, aucune peur ne se fait ressentir, mais des rires parcours immédiatement les allées.
Je remarque qu'il me fixe, attendant une quelconque réponse de ma part et tout en rassemblant mon courage, je lui réponds:
-Ce n'est pas grave, cela arrive à tout le monde.
Ma voix est sèche, je n'ai aucune envie de blablater ou quoi que ce soit, pour une raison obscure celui-ci n'a pas ri ou encore n'est pas parti en courant mais peu importe en fait. Je ne veux pas parler à un lycéen c'est tout, c'est une sorte de protection maintenant qui se met automatiquement lorsque je ressens un potentiel danger pour mon coeur.
-Quand même, je m'excuse sincèrement! Je m'appelle Eijiro Kirishima, ravi de te rencontrer! même si j'avoue, comme rencontre y'a mieux hehe... Il se gratte l'arrière de sa tête qui montre sa gène .
Sans pouvoir m'en empêcher, je fais les yeux gros pour la seconde fois, étonnée qu'il m'adresse la parole avec gentillesse ? en tout cas, aucun rire moqueur de sa bouche ne sort, et c'est cela le plus étonnant pour moi. Je prends la décision de lui répondre alors, pour une fois que je parle avec une personne qui ne se moque pas, je ne vais pas m'en priver.
-Salut... Ma voix se fait basse, je ressens un calme qui peut à tout moment se briser.
Il me fixe tout sourire, puis me répond:
-Comment est-ce que tu t'appelles d'ailleurs?
J'avoue avoir un bug un instant, un peu perdue devant ce personnage puis les paroles assimilées je dis:
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Ancrage
FanfictionElle est seule. Lui accompagné. Ils ne se connaissent pas. Pourtant, ils se retrouveront face à face par la force du destin. Il deviendra son ancrage. Elle deviendra ce qu'il a de plus précieux. Monde sans alter⚠️ Hormis mon oc et deux ou trois...