chapitre 5

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pdv externe, par rapport au groupe. Retour au présent.

Le groupe toujours plongé dans leurs pensées furent rapidement interrompu par la voix de Hanta qui dit:

-Comme on est plus à ça près, on peut peut-être tenter de lui parler une dernière fois non? On aurait plus à y gagner qu'autre chose à aller la trouver et enfin réussir à la coincer pour qu'elle ne puisse pas éviter la conversation. 

L'idée de Hanta fut approuvé par le reste du groupe qui se lève rapidement afin de partir à sa recherche. 

Cela fait plus de vingt minutes qu'ils cherchent Lyra, et à force de ne pas la trouver, ils décident de se séparer et se promirent de s'appeler sur leur groupes dès que l'un deux retrouve sa piste. 

Bakugo également doit la chercher. Chercher une fille qu'il connaît à peine. Non en fait, il ne la connaît absolument pas et il en a bel est bien conscience. Normalement, il n'aurait même pas cherché encore moins si c'est une fille, une perte de temps et d'énergie selon lui. Alors pourquoi? pourquoi cherche-t-il cette fille? 

Depuis que ces yeux avaient rencontré les siens près du portail, il ne cesse de se ressasser la douce et violente étreinte invisible que lui a offert ces yeux. Il avait été incapable de se détourner d'elle et de son regard si... si quoi d'abord? Il fronce les sourcils s'en voulant de réfléchir à tout ça. Quand il avait croisé cette fille, il n'aurait pour rien au monde bougé ou encore regardé ailleurs, il en aurait été incapable même s'il l'avait voulu. Bon stop. Il secoue sa tête afin de chasser toutes ses pensées trop envahissantes et se concentre sur le présent. Soudain, le temps semble se figer.

Une seconde.

C'est le temps qu'il faut à Bakugo et aux autres pour entendre.

Entendre un bruit.

Un bruit qui sans doute, doit retourner la terre, souiller celle des dieux, se fait entendre. 

Une autre seconde.

Chacun comprit. 

Leurs pas vont dans la même direction.

Tous le savent, tous l'ont reconnu.

C'est elle.

Bien qu'elle n'a passé qu'une infime partie du temps avec eux, ils ont tous compris.

Ce bruit.

C'est un cri.

Pas n'importe lequel.

Lyra.

Ce cri, les a comme figé dans le temps rien que pour une nano seconde. Ce cri ressemble à un appel à l'aide, il a explosé d'une manière si rude qu'il pourrait fendre l'âme d'un passant. C'est comme si tout sa colère, sa tristesse, ses remords sont ressortis de son âme pour toucher qui le voudrait. 

Aucun ne perd de temps. Aucun ne prend la peine d'appeler ce fameux groupe qu'ils ont sur leur téléphone. Ils se connaissent par coeur. Tous vont dans la même direction, tous vont vers ce cri.Tous vont se retrouver pour faire enfin face à Lyra après cette semaine. 

Chacun courant à un rythme effréné, ils ont besoin de s'arrêter pour reprendre leur souffle qui devient inexistant mais personne ne se stoppe. Un point de côté fait une apparition chez les filles, mais aucune des deux ne s'arrêtent. Elles ressentent ce besoin. Ce besoin de maintenant la soutenir, de ne plus la laisser seule après avoir compris qu'elle est la fameuse filles dont tout le monde parle sans cesse. À vrai dire tous s'en moquent. Ils l'ont rencontré et maintenant; ils ne la lâcheront plus. 


PDV Lyra

Et merde. Bordel. Quelle idiote! Crier dans le lycée comme ça? on va me prendre pour une dingue. Enfin c'est déjà le cas mais là, on va vraiment vouloir me faire interner.

Je viens à nouveau de recevoir un appel de mon géniteur. Ouais, encore. Il ne s'était plus manifesté pendant trois ans, mais en à peine une semaine il m'appelle deux fois.

Je viens de crier dans un endroit plutôt reculé du lycée, là où personne ne vient généralement c'est mon endroit préféré donc, mon instant de calme. Mais avec ce qui vient de se passer j'ai conscience que je ne pourrai plus y aller si un seul élève me vois ici. Dès que je souhaiterai m'y rendre, il y aura surement du monde pour m'attendre, si vous voyez ce que je veux dire.

Un craquement me fais sursauter. J'étais comme à mon habitude dans mes pensées, les jambes ramenées vers ma poitrine, les bras croisés sur celle-ci, la tête reposant au creux de mes bras, je reste alors figée, consciente que l'on m'a découvert. Je n'ose pas bouger, je tremble encore tentant d'étouffer mes sanglots, mon coeur bat comme s'il allait exploser, ma respiration se fait saccadée. 

Une nouvelle crise. Entre celle-ci et celle de la semaine dernière mon coeur et mon âme n'arrivent pas à suivre la cadence de mes crises, qui se font de manière plus rapprochées. 

Soudain je sens deux bras m'entourer, ce qui me fait tressaillir. Le contact, cela fait longtemps que je ne le supporte plus. Je tente de me libérer mais je sens la personne me serrer d'avantage, plus fort et c'est au moment où sa voix se met à résonner que je le reconnais.

-Calme toi. Rien de mal va t'arriver. Inspire et expire lentement.

Aucun doute.. cette voix... Je ne l'ai pas énormément entendu mais je pourrai la reconnaître entre mille.

Bakugo.

Il me tient fermement, mais je parviens à ressentir une douceur inouï émanent de ce geste. Je fais alors comme il me dit. J'inspire et expire. Tout doucement, je commence à me calmer, ma respiration redevient stable, mes tremblements sont moins forts, moins réguliers et mes larmes se sont comme envolées. Seul mon coeur semble ne pas trouver repos, s'emballant de plus belle.

Sentant que je retrouve un semblant de calme, il se détache de moi doucement et je ressens un vide dès lors. Perdue. Ce mot définit bien mon état actuel. Je n'ai jamais réussi à contrôler une crise, je ne parviens jamais à la faire taire. Il est bien le seul qui y est parvenu. L'autre fois, ces yeux m'ont sauvé, cette fois ce sont ses bras.

Lentement je lève mon regard vers lui. Il me fixe toujours, et dans un ultime élan pour tenter d'apaiser mon coeur qui s'emballe toujours autant, je pose ma main sur celui-ci au dessus du tissu qui le recouvre. Toujours les yeux tournés vers lui, je parviens à aligner un mot.

-Merci...

Il s'apprête à dire quelque chose mais se fait couper par une masse immense qui fonce sur moi et me fait tomber à la renverse.

Attendant l'impact, je ferme les yeux mais je ne sens aucun choc. Quand j'ouvre finalement les yeux je les vois tous. Mina, Momo, Denki , Kirishima et Hanta. Ils ont l'air d'avoir les larmes aux yeux et me fixent attendant un semblant de réaction de ma part mais..

-Eh les gars! vous voyez pas que vous l'étouffez avec vos gros corps là? 

Bakugo est resté en arrière et fixe les autres d'un air amusé avant de croiser mon regard pour aussitôt s'en détourner. 

Ils se lèvent tous d'un coup, en se confondant d'excuses et là. Je fais une chose que je n'ai pas fait depuis longtemps. Je ris. C'est un rire sincère. Les larmes aux coins des yeux, je me rends compte qu'une poignée de personnes en peu de temps est parvenue à cette prouesses. Je n'avais pas entendu mon rire depuis au moins deux ans et eux ont y sont parvenus avec tant d'aises...

Quand je m'arrête et me calme finalement, je les vois tous me regarder avec des larmes naissantes. Je tente de parler mais me fais automatiquement couper par Mina qui me dit :

-Lyra.

Je la fixe, attendant patiemment le reste de sa phrase, comme si je savais que la fin de cette conversation me mènerait peut-être à fuir ce groupe. Elle reprend rapidement la parole.

-On sait qui tu es.


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1291 mots.

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