Melankoli

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Après l'incident de ce jour-là, je n'avais pas gardé rancune par rapport à Céline, étonnamment, j'étais resté très fair-play, souriant et pour les gars, ça confirmait encore que j'étais faible.

C'était assez bizarre, parce qu'habituellement, je passais direct à autre chose après qu'une femme me repousser, mais pas là. Je ne sais pas ce que les autres veulent de moi, ils s'attendaient à ce que je lui foute mon poing dans la gueule ou quoi. Je ne savais même pas pourquoi je l'avais proposé qu'on sorte ensemble, peut-être que je devenais faible ce n'est pas faux.

Je n'arrêtais pas de penser à cette fille, et le pire, c'est que j'avais totalement perdu l'inspiration entre temps. Ma mix-tape n'était pas si bonne que ça, donc il fallait que je propose mieux. Je commençais à me dire que le rap ce n'était peut-être pas pour moi, que c'était un coup de chance. Mais en plein mois de juillet et surtout depuis que j'avais connu Céline, des mots me montait, des mélodies, etc.

J'écrivais, je composais et j'enregistrais sans forcément penser à faire un album. Le bémol, c'est qu'elle était dans toutes mes chansons, elle m'inspirait, c'était juste magique. À défaut d'être faible, j'avais profité de cette vague. Je me suis dit qu'il fallait miser sur ça pour pondre un nouvel album. Je l'avais nommé "Melankoli" (mélancolie en finlandais). Et depuis, c'était parti tout seul, Céline était en train de doucement devenir ma muse.

Johnis était de passage dans la cité, ça faisait un bon bout de temps qu'on ne l'avait pas vu celui-là. Mona vient me dire dans la chambre qu'il était là.

- Hey, dit ma sœur, entrant dans ma chambre. Y'a Johnis qui te cherche.

- J'arrive.

Je sortis donc pour rencontrer mon ami.

- Salut vieux, t'étais passé où wesh, dis je.

- Yo, ça roule !

Il voulait connaître les derniers potins de la cité.

- Bah la routine mon reuf, Sam et Cassie sont plus ensemble, GR doit s'occuper des keufs parce qu'il nous lâche plus les mecs, on peut plus rien écouler, déjà que les réserves, c'est compliqué, mais là, c'est vraiment chaud, dis je.

- Tu es sûr GR ne va pas faire une dinguerie avec les keufs ? J'le vois bien leur mettre la pression et tout foutre en l'air.

- Non, c'est un fou, mais en business, il garde toujours sa tête sur les épaules, dis je.

- Et sinon, l'autre meuf-là Céline, comment ça se passe ?

Jo était sceptique vis à vis de cette relation, pour lui aussi, j'étais devenu faible, il n'appréciait pas trop la fille, je ne savais pas pourquoi d'ailleurs, mais il respectait ma relation avec elle.


- Elle m'a friendzone, soufflais je.

- Attends... Quoi ? Sourit-il.

- Ouais, on allait s'envoyer en l'air, elle m'a d'abord dit qu'elle n'était pas prête puis après, j'ai voulu la proposer qu'on sorte ensemble et tout... Ça m'a fait "non".

- Parce que tu l'as ramené au repaire, dit-il faisant allusion à l'hôtel, mais quel sadique ! Sourit il encore plus fort.

Différemment : TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant