Une opportunité pour Mona

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Quelques heures plus tard dans la soirée, Céline était sur son lit. Charlie était en ligne, elle l'était aussi, mais il ne s'écrivait pas, la situation était intenable. Après la discussion avec sa grande sœur plutôt, elle décida de faire le premier pas vers Charlie (c'est la seule fois qu'elle le fit).

Et d'ailleurs, ça ne l'était pas vraiment, car c'est Céline, un ego surdimensionné. Voyez vous-même. Elle envoya un message subtil, indifférent, mais pas trop non plus, faisant comprendre au jeune homme qu'elle ne voulait plus de cette distance, qu'elle était désolé et qu'elle voulait retrouver leurs amitiés.

Elle attendait la réponse de Charlie.

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La journée fut longue, j'étais à Bandal, dans le quartier de Céline, j'avais même croisé son petit frère, c'était toujours aussi froid entre nous. Le soir sur mon lit, je vis ces nombreux messages, ce qui m'étonna légèrement. Ce qui est sûr est que je m'attendais pas à ce qu'elle s'excuse, ce n'était pas son genre. En résumé, elle ne dit pas grand-chose.

📨 ” Je n'ai pas voulu jouer avec tes sentiments, je t'aime bien, mais je ne suis pas prête à me mettre en couple pour le moment, essaye de me comprendre... Cette distance entre nous me fait mal, je suis désolé si je t'ai fait perdre ton temps, si tu ne veux plus me parler, je comprendrais ”.

Elle ne s'excusait pas réellement, elle le faisait stratégiquement, elle ne voulait pas être en couple, mais le flirt ne lui dérangeait pas, en gros, elle voulait qu'on développe une relation friends-sex pour ne pas dire sex-friends, l'amitié avant mdr.

Elle me passait la balle, moi qui étais déjà parti, c'était encore à moi de décider si j'acceptais sa proposition ou non, avec l'espoir qu'un jour, elle décide enfin d'accepter qu'on se mette en couple. Et avec Céline, ça va être ça durant nos deux ans de relations, elle ne s'excusait jamais vraiment, elle ne faisait pas tant d'effort, quand on avait un problème, elle faisait énormément la victime et me laisser le sale boulot, que j'ai raison ou tort, elle faisait tout ce qu'il fallait pour que je revienne vers elle.

En temps normal, j'aurais dû refuser, mais j'aimais cette fille, tellement que j'aurais été prêt à tout accepter venant d'elle. Je pensais que l'amour était patient, que l'amour était bienveillant, je m'étais dit qu'avec le temps, je pourrais la changer, or, je ne savais que mon calvaire venait à peine de commencer. Je lui demandais très souvent des trucs complètement fou et elle le faisait, je ne sais pas si c'était par amour ou simplement parce que ça l'excitait.

Par exemple, je pouvais lui demander de venir me voir sans sous-vêtements, elle le faisait (surprenant pour une fille de son âge, 18) elle a même pris l'habitude de ne mettre que des strings à chacune de nos rencontres, alors qu'elle n'aimait pas ça spécialement. C'était ça qui fit, entre autre, le charme de notre relation, cette soumission sexuelle qu'elle avait envers moi me captiver, c'est la chose qui différenciait Céline de toutes les filles que je fréquentais. Je précise, sexuelle, car dans d'autres domaines, son ego l'a toujours empêché de se soumettre.

J'ai accepté sa proposition à contrecœur, et après une discussion mêlant mi-dispute, mi-déclaration d'amour, elle me remercia comme elle savait le faire, avec des nudes les plus salaces et bandants les uns, les autres. Ça a toujours été un ascenseur émotionnel entre Céline et moi, et nous avons commencer à aimer cela tous les deux, nos disputes, nos retrouvailles, les insultes et le sexe de la réconciliation, on vivait par nos émotions, plus ça faisait mal, plus c'était toxique, plus je l'aimais.

Quelques heures, avant que je ne me couche, un de mes amis Joël devait fêter son anniversaire bientôt et pour l'occasion, y avait beaucoup de choses aux programmes, notamment show case et concours de danse, j'attendais qu'il me confirme cette dernière étape parce que j'avais promis à Mona que je lui trouverais un truc d'ici là. Je sortis de ma chambre pour aller retrouver ma sœur dans le salon, elle était en train de manger, je lui fis un sourire, elle froissa son visage. Elle est drôle cette petite.

Différemment : TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant